Les auteurs se demandent souvent où trouver leurs idées de roman. C’est d’ailleurs une des questions récurrentes que l’on me pose…
En réalité, tous espèrent trouver l’IDÉE qui fera d’eux un écrivain lu et reconnu.
Mais ils se méprennent : la magie n’est pas dans les idées, mais dans leur exécution.
En fait, la vraie question qui doit se poser est la suivante :
Pourquoi les idées perdent-elles de leur éclat quand nous commençons à les écrire ?
Le problème avec les idées en cours d’histoire
Après 40 ou 50 pages d’un projet d’écriture, il arrive toujours un moment plus difficile. Un peu comme un stade fatidique à traverser….
Et c’est souvent à ce moment-là qu’une nouvelle idée d’histoire surgit dans votre esprit. Et pas la petite idée… Non, une idée vraiment géniale ! Si géniale qu’assez vite, vous trouvez inutile de continuer votre projet en cours. Cette nouvelle idée balaye et anéantit assez vite celle sur laquelle vous écriviez.
Mais avant de renoncer au projet sur lequel vous travaillez déjà depuis des semaines, je vous engage à noter votre nouvelle idée dans un cahier et à continuer d’écrire.
Pourquoi ?
D’abord parce qu’une fois notée, votre super idée ne disparaîtra plus. Vous pourrez la retrouver une autre fois quand vous serez en quête d’idées.
Ensuite, parce que dès qu’on bloque sur un projet d’écriture, nous courons tous après une nouvelle idée (bien meilleure) au lieu de se poser, d’analyser la situation et de voir comment surmonter la difficulté. En fait, c’est comme une fuite, un évitement à la difficulté. Et comme nos têtes de créatifs ne manquent pas d’imagination, une nouvelle idée ne tarde jamais à surgir !
Une fois ancrée, on se persuade vite que cette nouvelle idée sera plus efficace que celle sur laquelle vous peinez.
Erreur, car les idées ne sont rien tant qu’on ne les exploite pas. Le désir de trouver autre chose est juste une forme de résistance, une réponse à la difficulté. Alors, si vous êtes en train de travailler à un roman, terminez-le même si une meilleure idée vient semer le doute dans votre esprit.
Je suis sûre que ce n’était pas la réponse que vous attendiez. Après tout pourquoi renoncer à une nouvelle idée si géniale ?
Je vous le dis des idées, vous en aurez encore et encore. Et si vous cédez à toutes celles qui se présenteront, vous ne finirez jamais un projet. Une nouvelle idée viendra toujours détrôner la dernière… et vos tiroirs se rempliront de projets inachevés.
Une bonne idée n’est que le début d’une histoire. Rappelez-vous, la magie n’est pas dans l’idée, mais dans son exécution. Alors, choisissez une idée et ne la lâchez plus jusqu’à la fin. Une idée à la fois.
La façon de minimiser ce fameux syndrome des nouvelles idées, c’est de la noter aussitôt quelque part pour la retrouver au moment voulu. Si c’est une pépite, elle le restera !
Alors bien sûr, il peut y avoir des cas où l’abandon d’un projet est nécessaire, mais ne vous laissez pas piéger par le syndrome de l’idée géniale. Car nos cerveaux de créatifs s’imprègnent de tant d’éléments qu’ils pondent plus d’idées qu’il ne faut !
Comment gérer les idées d’histoires
Que faire lorsqu’une nouvelle idée apparaît au milieu d’un projet en cours ?
Pour ma part, dès qu’une idée arrive, je la note dans un cahier. J’en ai parlé dans cet article https://www.aproposdecriture.com/2-astuces-pour-ne-pas-manquer-didees-1-pour-les-exploiter
Qu’elle vienne avant, pendant ou après un projet, peu importe. Je note l’idée pour ne pas la perdre.
J’avais l’habitude de noter les idées comme elles venaient, mais j’en ai tant stocké que j’ai fini par ne plus les consulter.
Un jour, j’ai décidé de remettre mon nez dans ce trésor fabuleux. Pour les retrouver facilement, je les ai classées par genre ou élément de fiction (personnage, décor, conflit, problème intéressant, etc.). Quand j’ai besoin d’une idée, j’ouvre mon cahier et je trouve toujours !
Trouvez votre classement idéal. Celui qui vous fera gagner un temps fou quand vous aurez besoin d’idées pour construire votre projet ou le faire avancer. Bien ordonnées, vous saurez parfaitement où les trouver sans interrompre ni perturber votre projet en cours.
Cest une bonne façon de ne pas se laisser envahir par ces fameuses idées qui surgissent à la première difficulté et qui font douter. Pas besoin de cela quand on écrit, n’est-ce pas ?
Que vous gardiez vos idées sur papier ou en ligne, plongez-vous régulièrement dans votre trésor.
Une fois par an, je prends le temps de parcourir mes cahiers. Et j’y trouve toujours des idées particulièrement prometteuses à développer. ;–)
À vos succès d’écriture…
Où aimez-vous enregistrer vos idées d’histoire ? Partagez dans les commentaires
Quelle bonne idée que cet article ! Merci pour ces précieux conseils.
Tellememnt vrai ! Merci pour ce message lu de bon matin !
Belle écriture à chacun
Marie Adrienne,je viens de lire votre article sur votre blog.Je le trouve intéressant et cela m’aidera dans mes projets d’écriture.Merci pour vos différents articles.
Sans oublier le petit carnet et le crayon à la Columbo qui traîne toujours dans le fond de la veste, car c’est dehors que foisonnent les opportunités.
Merci Marie-Adrienne
Bonjour Marie-Adrienne.
Je vois que mon mail va profiter au plus grand nombre et que je ne suis pas le seul à me poser des questions sur le sujet. . En tout cas, je vais revoir entièrement ma méthode de travail.
Bonne journée
Damien
Bonjour,
Très bon article.
Pour moi j’ai toujours un carnet avec moi même quand je suis dehors ou quand j ‘écris , je note mes idées, si pendant que j’écris je pense à un titre ou une autre idée je l’écris de suite sur la page où je suis mais avant je fais deux ou 3 ( —) ce qui par la suite sera automatiquement mis en évidence lors de la relecture, et je déplace la ou les lignes dans mon fichier texte prévu à cet effet.
Bonne journée
Mes nouvelles idées, qui arrivent à foison lorsque je me heurte à des difficultés dans mon projet d’écriture, je les écris grâce à un logiciel,Evernote. Après avoir beaucoup utilisé des carnets, je préfère ce logiciel car il permet un classement plus commode pour moi. Il est installé sur l’ordi maison et sur le téléphone. Je m’en sers aussi pour noter des citations, des références de livres.
Excellent conseil! Je reconnais un de mes travers.
Mes nouvelles idées, je les note pourtant aussi dans une sorte de cahier de bord d’écriture, sur traitement de texte. Le défaut de ce cahier: son seul classement apparent est chronologique.
Mais bien sûr, un logiciel de traitement de texte, permet de faire des recherches dans le texte, par mot.
J’ai d’ailleurs téléchargé récemment le logiciel Tropes qui permet d’analyser le lexique d’un texte, qui pourrait aussi servir, donc.
Bonjour à tous,
Concernant les idées en cours de rédaction (pour les détails) Beaucoup de monde a beaucoup d’idées, mais il ne faut pas les perdre! Quand je suis bloqué sur un chapitre, je vais faire un footing (pas trop rapide il ne faut pas être essoufflé) et quasi à chaque fois j’ai des idées. Je les enregistre sur mon téléphone, ça va plus vite que d’écrire et on peut donner plus de détails rapidement.
Concernant une idée générale de nouveau roman, on peut écrire sur n’importe quel sujet, je pense que c’est la façon de la traiter qui fait la différence et l’intérêt du livre. On peut le faire de mille manières. Par exemple ma trilogie n’a qu’une idée de base: Les femmes ont pris le pouvoir après une guerre civile qui a éradiqué 90% des hommes. Elle est simple, mais j’ai mis du temps avant de trouver la bonne façon de la traiter qui sorte de l’ordinaire.
Il faut beaucoup de boulot.
Tout à fait d’accord !
En effet, par le passé j’ai souvent abandonné l’écriture de mon projet à l’apparition des premières difficultés ou quand j’avais une nouvelle idée qui me paraissait être à la fois meilleure et plus facile à écrire. Au final je ne terminait jamais ce que je commençais.
Heureusement j’ai changé complètement ma façon d’écrire et j’ai pu arriver au bout de mon premier roman.
Merci Marie-Adrienne pour cet excellent article bourré de super bons conseils ! Cela va beaucoup m’aider dans mon travail d’écriture. Le classement des idées, les noter comme elles viennent avant qu’elles ne s’envolent, c’est exactement les conseils qui me manquaient. Et puis cela rassure énormément de lire les commentaires des autres personnes, on se sent moins seul(e) face aux difficultés que représente l’écriture. Ca a l’air si simple quand on lit un livre…
Caroline
Les idées sont tellement volatiles que les noter est impératif. On pense souvent à tort, et moi le premier, que l’idée est bien ancrée et la retrouver ne posera aucun problème ; grave erreur. Merci pour ce rappel.
Je sais que ça n’a rien de surprenant, mais mes idées me viennent de mes rêves, parfois, ils sont tellement forts, tellement précis que je ne parviens pas à les oublier. Je les note donc, je ne peux pas m’en empêcher, il faut que je les note, car j’ai peur de les oublier.
Le premier rêve fait aujourd’hui 400 pages
Le second 5 tomes.
J’en ai encore deux mis de côtés, mais j’ai encore du travail avant de les nourrir et de les faire grandir…
Mon plus gros soucis quand j’écris, c’est la fin, j’ai toujours peur de ne pas avoir réussi à répondre aux questions que l’on peut se poser, de ne pas avoir trouver de conclusion précise.
Bref, merci de ces conseils =)
Joli article vraiment!Il m’est déjà arrivé ce genre de problème.Les nouvelles idées paraissent toujours fameuses.