
Dans mon précédent article, je te parlais des deux grands modes d’écriture : les architectes et les jardiniers. Aujourd’hui, on va un peu plus loin… et si le vrai secret, c’était d’être un peu des deux ?
Il y a ceux qui planifient… et ceux qui se laissent porter
Certains auteurs ne commencent jamais sans avoir un plan détaillé.
Chaque chapitre est pensé, chaque rebondissement prévu : ils avancent en terrain balisé.
Ce sont les architectes, bâtisseurs d’histoires solides, structurées, cohérentes.
Et puis il y a les autres.
Ceux qui écrivent comme on respire.
Ils partent d’une image, d’une émotion, d’un personnage qui s’impose.
Ils découvrent leur histoire en la vivant.
Ce sont les jardiniers, explorateurs de mots et d’instinct.
Deux modes d’écriture…
Deux chemins vers la même destination : raconter une histoire vraie, sincère, vivante.
Le piège : vouloir écrire contre sa nature
Combien d’auteurs se jugent parce qu’ils ne “planifient pas assez” ou “s’éparpillent” ?
Combien s’épuisent à suivre une méthode qui ne leur ressemble pas ?
La vérité, c’est qu’écrire contre ton tempérament, c’est comme ramer à contre-courant.
Tu avances, oui… mais en t’essoufflant.
Trouver ton mode d’auteur, c’est retrouver ton courant naturel.
Ce flux créatif dans lequel les mots viennent plus librement, les scènes s’enchaînent mieux, la motivation dure plus longtemps.
Entre structure et liberté : le vrai secret
Il ne s’agit pas de choisir un camp, mais de trouver ton équilibre.
Car même les architectes ont besoin de surprises.
Et même les jardiniers ont parfois besoin d’un tuteur pour guider la pousse.
L’écriture, c’est un va-et-vient permanent entre prévoir et accueillir, penser et sentir, bâtir et laisser pousser.
L’un nourrit l’autre.
L’architecte en toi donne forme à tes idées.
Le jardinier leur insuffle la vie.
Et c’est dans cette respiration que ton écriture devient vraiment la tienne.
Pourquoi cet équilibre change tout
Parce qu’il transforme ton rapport à l’écriture.
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Tu cesses de te comparer aux autres.
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Tu comprends mieux tes moments de blocage (et tu arrêtes de les dramatiser).
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Tu gagnes en sérénité, en confiance, en plaisir.
Écrire ne devient plus une lutte, mais un dialogue entre deux forces créatrices.
C’est là que naît ton authenticité d’auteur.
En novembre, les Tisseurs exploreront ce thème en profondeur
Le prochain module de Tisseurs d’Histoires t’invite justement à explorer ces deux approches :
celle du bâtisseur et celle du rêveur.
À comprendre ton mode d’auteur, ses forces, ses besoins…
et à apprendre à écrire en accord avec ton rythme naturel.
Pas de “recette miracle”.
Juste toi, ta manière d’écrire, et la liberté de la comprendre.
Bonjour. Enfin un article qui dit les vraies choses! J’ai écris pendant des années, des décennies sans me poser de questions. Jusqu’à ce qu’arrivent tous ces vidéos sur YouTube qui préconisent tous ou presque la méthode d’architecte. Du coup je me suis remise en question pendant un temps. Ça m’a fait vivre de la frustration et m’a éloignée du plaisir d’écrire. J’ai fini par laisser tomber tous ces conseils qui ne me correspondaient pas du tout. Âpres tout, et heureusement pour moi, ma façon d’écrire n’avait jamais été un problème. Pourquoi le deviendrait-elle tout à coup? Parce que des vidéos de gens qui écrivent depuis moins longtemps que moi le disent? J’ai accepté d’être différente de ce que la majorité semble être. Et j’ai retrouvé le plaisir d’écrire et m créativité.
Après, il y a quand même de bons conseils dans le lot. Et aussi, l’histoire que j’écris en ce moment se développe en plusieurs tomes alors ça nécessite un peu plus de planification de ma part qu’un roman de 300-500 pages. Mais même si ja trace à l’avance les grandes lignes, je me laisse porter par l’évolution de mes personnages, ce qui a son lot de surprises et rebondissements. Ne pas être en contrôle de tout n’est pas une mauvaise chose, lol.
Alors merci pour cet article qui me rappelle que j’ai pris la bonne décision: continuer de suivre mon cœur.
Merci pour ton message
Tu résumes parfaitement l’enjeu : retrouver le plaisir d’écrire à sa manière. Ni dogme, ni culpabilité — juste cette liberté de créer en suivant son propre rythme. Et visiblement, ta flamme d’autrice sait très bien où elle va.
A tes succès d’écriture