Le personnage de roman est l’un des éléments essentiels de la fiction littéraire. Il permet au lecteur de s’identifier, de s’émouvoir, de s’interroger, de rêver…

 

 

 

 

 

...Mais pour que le personnage soit crédible et intéressant, il ne doit pas être parfait. Il doit avoir des qualités, mais aussi des défauts, des faiblesses, des contradictions.

 

Dans cet article, nous allons voir pourquoi le personnage de roman doit être imparfait, et quels sont les effets de cette imperfection sur le lecteur et sur l’œuvre.

 

L’imperfection du personnage comme reflet de la réalité humaine

 

Le premier argument pour justifier l’imperfection du personnage de roman est qu’elle reflète la réalité humaine. En effet, aucun être humain n’est parfait, et le lecteur ne pourrait pas croire à un personnage qui le serait. Un personnage trop parfait serait irréel, artificiel, ennuyeux. Il n’aurait pas de profondeur, pas de complexité, pas de mystère. Il ne susciterait pas la curiosité, ni l’empathie, ni le jugement du lecteur.

 

Au contraire, un personnage imparfait est plus proche de la condition humaine, avec ses forces et ses faiblesses, ses réussites et ses échecs, ses joies et ses peines. Il est plus facile de s’identifier à un personnage qui nous ressemble, qui partage nos doutes, nos espoirs, nos craintes. Il est plus intéressant de suivre son évolution, ses choix, ses dilemmes. Il est plus captivant de découvrir ses secrets, ses motivations, ses sentiments.

 

L’imperfection du personnage comme source de conflit et de suspense

 

Le deuxième argument pour expliquer l’imperfection du personnage de roman est qu’elle est source de conflit et de suspense. En effet, un personnage imparfait est confronté à des obstacles, à des adversaires, à des situations difficiles. Il doit faire face à des problèmes, à des dilemmes, à des tentations.

 

Il doit surmonter ses peurs, ses doutes, ses regrets. Il doit affronter ses ennemis, ses rivaux, ses détracteurs. Il doit assumer ses actes, ses erreurs, ses conséquences.

 

Tous ces éléments créent du drame, du suspense, de l’émotion. Ils rendent le récit plus dynamique, plus haletant, plus palpitant. Ils incitent le lecteur à tourner les pages, à se demander ce qui va arriver, à espérer ou à craindre le dénouement.

 

 

L’imperfection du personnage comme moyen de critique et de réflexion

 

Le troisième argument pour défendre l’imperfection du personnage de roman est qu’elle est un moyen de critique et de réflexion. En effet, un personnage imparfait est le reflet de son époque, de sa société, de sa culture. Il est influencé par son milieu, par son histoire, par ses valeurs. Il est le témoin, l’acteur, ou le victime des événements, des idées, des courants qui traversent son temps. Il est le porte-parole, le symbole, ou le contre-exemple de son auteur.

 

A travers son personnage, l’auteur peut exprimer sa vision du monde, sa pensée, son message. Il peut dénoncer, critiquer, questionner les réalités, les injustices, les contradictions de son temps. Il peut proposer, suggérer, imaginer des alternatives, des solutions, des utopies. Il peut interpeller, provoquer, éduquer le lecteur. Il peut l’amener à réfléchir, à se remettre en question, à se former une opinion.

 

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En conclusion, nous avons vu que le personnage de roman doit être imparfait, car cette imperfection lui confère de la crédibilité, de l’intérêt, et de la portée. Un personnage imparfait est plus proche de la réalité humaine, plus source de conflit et de suspense, plus moyen de critique et de réflexion. Il permet au lecteur de s’immerger dans le récit, de s’émouvoir, de s’interroger, de rêver. Il fait du roman un art vivant, riche, et profond.

 

J’espère que ces quelques conseils vous aideront à construire vos personnages, à les rendre crédibles et mémorables. 

 

A vos succès d’écriture…
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