À la demande de plusieurs lecteurs du blog et parce qu’il faut de temps en temps se remémorer les fondamentaux, voici un résumé en cinq périodes de l’histoire littéraire française :

 

 

 

1 / Le Moyen Âge et la Renaissance :

 

 

La période du Moyen Âge est marquée par les chansons de geste et le roman courtois.  

La littérature médiévale comprend :

  • les hagiographies, textes relatifs à la vie d’un saint.
  • les chansons de geste, poèmes lyriques ou épiques, récités de manière rythmée et psalmodiée, et parfois accompagnés de musique. Ils racontent les exploits de héros réels mais souvent mythifiés ; la plus connue est la Chanson de Roland.
  • La poésie des troubadours, artistes s’exprimant en langue d’oc (auvergnat, provençal…) et célébrant l’amour courtois. Les trouvères s’exprimaient en langue d’oïl.
  • Les romans courtois, longs récits écrits en vers octosyllabiques, mettaient en scène le combat des chevaliers pour leurs dames. Le plus connu est le Roman de la Rose.
  • Les fabliaux, textes courts à rimes plates qui racontaient une histoire amusante ou triviale, à l’opposé de la littérature courtoise ;
  • Les poèmes des grands rhétoriqueurs, dont la grande virtuosité technique qui fait leur renommée permet d’explorer les potentialités de la langue française au moment où elle se stabilise.
 
Le XVI siècle : poésie et foi en l’homme

 

Deux mouvements principaux se développent au cours du XVIe :

  • L’humanisme, mouvement intellectuel caractérisé par la foi en l’homme, par un intérêt pour toutes les formes de savoir, au travers de la redécouverte des textes de la civilisation gréco-latine, et représenté par Montaigne, voire déjà par Rabelais et Érasme.
  • La Pléiade, groupe de sept poètes français : Pierre de Ronsard, Joachim du Bellay, Jean-Antoine de Baïf, Rémi Belleau, Étienne Jodelle, Pontus de Tyard, Jacques Peletier du Mans. Leur objectif est de défendre la langue française contre ses détracteurs et de l’illustrer par l’enrichissement de son vocabulaire et de ses styles.

2 / Le XVIIe siècle : du baroque au classicisme

 

Au cours du XVII siècle se croisent divers mouvements littéraires :

  • Le baroque, avec des auteurs comme Agrippa d’Aubigné ou Théophile de Viau au Saint-Amant, est caractérisé par le mélange des genres : irrégularité, profusion des détails, traitent de l’illusion, de la métamorphose et de la mort.
  • Le classicisme :

Dans L’Art poétique, Boileau expose la théorie de l’idéal classique qui se fonde sur l’ordre et la clarté, à travers trois principes : la raison (force de réflexion qui dompte l’imagination) ; la nature (écrire dans un style naturel sur la nature humaine) ; la vérité, qui implique la vraisemblance et la finalité morale.

Les auteurs classiques les plus célèbres sont Boileau dont on a surtout retenu des citations sur l’art et le style.

 

« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement.
Et les mots pour le dire arrivent aisément. »

Hâtez-vous lentement, et, sans perdre courage, vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage. Polissez-le sans cesse et repolissez ; ajoutez quelquefois, et souvent effacez. »

Nicolas Boileau (1636-1711), L’Art. poétique.

 

Les trois grands auteurs de théâtre, Corneille, Racine et Molière, La Bruyère (auteur des Caractères), et Jean de La Fontaine, auteur des Fables.

  • Les Libertins : ce sont des libres-penseurs pour qui l’homme peut se diriger lui-même en suivant la raison et la nature, sans succomber à l’idéologie religieuse, les auteurs les plus connus de ce mouvement sont : Théophile de Viau et Saint-Évremond, ou encore Gassendi, (plus connu comme grand savant ». Ce mouvement se poursuit au VIIIe siècle, avec des auteurs comme le marquis de Sade et Choderlos de Laclos.
  • La préciosité : mouvement qui se développe dans les salons. Il est caractérisé par la mise en valeur de tout ce qui entoure les Précieux dans un souci d’élégance dans le goût, les manières et le langage. Dans ces salons, dont les plus importants sont La « Chambre bleue » de ma marquise de Rambouillet et celui de Madeleine de Scudéry, auteur de romans à clés. On y cultive l’art de la conversation et des divertissements littéraires, activités finement raillées dans Les Précieuses ridicules.

3 / Le XVIIIe ou le Siècle des lumières

 

Au XVIIIe siècle, les écrivains philosophes d’Alembert, Diderot,Montesquieu, Voltaire, Rousseau sont convaincus que le triomphe de la raison permettra de sortir de l’obscurantisme et de faire la lumière sur les préjugés et l’intolérance. Voilà pourquoi, on appelle cette période le Siècle des Lumières.

Tous ont la volonté de conduire l’homme au bonheur par la connaissance et l’exercice de l’esprit critique.

Certains comme Voltaire sont aussi auteurs de théâtre. Les deux plus grands dramaturges sont, sans conteste, Marivaux et Beaumarchais.
De rares poètes méritent en revanche de rester dans l’histoire de ce siècle. Les deux plus grands, Chénier et Florian, connaissent un destin tragique sous la Terreur en 1794.

Outre les contes et romans philosophiques, il faut citer aussi ceux qui relèvent du Libertinage et du courant de la critique sociale.

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Voilà, des notions à revoir ou à connaître. On constate que l’auteur est toujours un témoin de son temps !

Un second article abordera la littérature, les repères et les courants du XIXe et du XXe siècle.

À vos succès d’écriture…

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