Une lectrice du blog m’a suggéré d’écrire un article sur le roman animalier anthropomorphique. J’ai trouvé l’idée intéressante car quand on se lance dans l’écriture, on se focalise trop souvent sur certains genres alors qu’il en existe une grande variété et que chaque écrivain peut y trouver une voie.
Les genres littéraires narratifs
Je n’évoquerai ici que le genre narratif car dans les prochains articles, j’en prévois un sur les divers genres littéraires.
Dans la catégorie des romans, on distingue :
Le roman animalier, le roman courtois, le roman historique, le roman épistolaire, le roman-mémoires, le roman d’amour, le roman industriel, la nouvelle fiction, la non-fiction, le roman d’aventure, le roman noir, le roman policier, le roman d’espionnage, le roman d’anticipation, le cyberpunk, le steampunk, le space opera, la science fiction humoristique, la fantasy, la light fantasy, la high fantasy, la fantasy humoristique, le roman d’horreur, la biographie, l’autobiographie, l’auto fiction, le journal intime, les mémoires, le conte, l’épopée, la nouvelle, la micronouvelle, la twittérature, le fragment, le témoignage.
Je vous l’avais dit… il y a de quoi faire et je n’ai considéré là que le genre narratif. Ainsi vous pouvez piocher en fonction de vos affinités, il y en a pour tous les goûts !
Le roman animalier anthropomorphique
Mais revenons maintenant au roman animalier puisqu’il est le sujet principal de cet article.
Le roman animalier met en scène un animal, qui est le personnage principal de l’histoire. L’histoire est racontée du point de vue de l’animal doué de parole et de pensées
Il faut bien distinguer deux genres de romans animaliers :
Le premier, on le trouve dès la littérature du Moyen Âge. Il est l’héritier des bestiaires médiévaux et met en scène des animaux anthropomorphe ou qui se conduisent comme des humains, par exemple avec Le roman de Renart
Il existe de très nombreuses versions de ces textes du Moyen Âge. Les auteurs sont les successeurs d’Ésope, un écrivain grec à qui l’on attribue la paternité de la fable comme genre littéraire. Ces écrits annoncent les fables de Jean de La Fontaine.
Certains éditeurs ont fait le choix d’une sélection des récits les plus connus, fidèles à l’esprit des textes originels.Les aventures et les querelles de personnages incarnés par des animaux évoquent plaisamment la société des hommes. L’objectif est d’ailleurs de la critiquer. Personne n’est épargné, des chevaliers aux pèlerins, de la justice aux courtisans. Un ensemble de petites histoires racontent les péripéties d’Ysengrin le loup, Tybert le chat, Brun l’ours et de Renart le goupil rusé qui leur joue des tours pendables.
Ces textes qui ne perdent rien de leur verdeur avec le temps.
Le roman animalier non-anthropomorphique
Le tout premier roman animalier non-anthropomorphique est Black Beauty d’Anna Sewell, publié en novembre 1877.
L’histoire, racontée à la première personne, est l’autobiographie de Black Beauty, un cheval qui commence sa vie de poulain dans une ferme anglaise. Le roman raconte ses mésaventures. Vendu par ses premiers propriétaires, il finit cheval de fiacre dans les rues de Londres. Au fil du recueil, Black Beauty est confronté à la cruauté ou à la sympathie des hommes en faisant toujours le travail qu’on lui demande avec courage.
Chaque chapitre du roman raconte un incident de sa vie et contient une leçon ou une morale en lien avec le traitement des chevaux de l’époque. Le roman a du reste contribué à l’amélioration du sort des chevaux au Royaume-Uni.
Le roman animalier est devenu rapidement populaire, en particulier auprès des enfants.
A l’origine, Black Beauty n’était pas un roman jeunesse, mais un ouvrage destiné à ceux qui travaillent avec les chevaux. Cependant, il est très vite devenu un succès populaire de jeunesse et un classique des romans animaliers. Au-delà du message en faveur de la protection des animaux, Black Beauty ouvre aux valeurs de respect, de gentillesse et de courage.
Mondes parallèles, souterrains ou aériens, le monde animalier se prête à toutes les fantaisies. Microcosme ou parodie de la société humaine, on peut tout faire faire ou dire aux animaux, ce qui permet de prendre du recul et une grande liberté.
Au niveau de l’écriture, rien de bien différent pas rapport à l’écriture des romans d’un autre genre. Il faut juste se rappeler que les personnages sont des animaux. Et qu’un personnage lapin ou taupe doit avoir les spécificités de son espèce. Ne dit-on pas malin comme un singe, rusé comme un renard, fort comme un lion, douce comme une colombe ?
Écrire un roman animalier anthropomorphique ou non vous tenterait-il ? Si oui, pourquoi ?
À bientôt…
Wow très bel article! Je voudrais avoir des conseils si possible afin de transformer des scénarios en romans. De style drame, amour et policier je suis dispo aussi pour d’éventuels partenariats. Encore merci pour l’article.
Merci Charles !
Pour les conseils concernant la transformation d’une scénario en roman, juste un peu de patience.
Les demandes de conseils affluent et je tente d’y répondre au fur et à mesure.
Revenez souvent.
À bientôt
Le roman s’écrit de RenarT. Et c’est dans cette subtilité de langage que réside un caractère anthropomorphique qui se veut aube du roman.
exact !
Un article sur le roman animalier qui ne parle pas de la légendaire Ferme des Animaux de George Orwell ?!
Hérésie ! Au bûcher ! 😀
Plus sérieusement très joli article comme d’habitude, encore merci 😉
Bonjour
Bien sûr, j’aurais pu évoquer la Ferme des Animaux mais quand j’ai rédigé l’article, je n’y ai pas pensé.
Vous faites bien de le préciser… Il y a toujours plus de choses dans plusieurs têtes
Bien à vous