Dans les questions qui arrivent chaque semaine dans ma messagerie, beaucoup tournent autour de la procrastination.

 

 

 

 

 

 

Mais la procrastination n’est pas la seule difficulté du processus d’écriture, il y a aussi le syndrome de la page blanche, le perfectionnisme, le manque d’idées et tant d’autres qui compliquent l’écriture et empêchent finalement de terminer des projets d’écriture (voire de les commencer !).

 

Pour être tout à fait honnête, j’ai lutté moi aussi contre tous ces pièges. Mais avec mon métier de biographe, il a bien fallu mettre au point des pratiques pour me permettre d’écrire vite (et bien !) et rédiger plusieurs dizaines de livres par an. L’astuce qui m’a le plus servi (et qui continue de me servir) consiste à utiliser le « freewriting guidé », une adaptation toute personnelle du freewriting !

 

 

1/ Qu’est-ce que le freewriting?

 

J’ai découvert le freewriting ou «écriture libre», il y a plusieurs années.  Et cette découverte est à l’origine d’une révolution personnelle, car après utilisation j’ai vraiment gagné en aisance d’écriture et en confiance.

Je résume la technique du freewriting : vous définissez un temps d’écriture et vous lancez une minuterie. Vous écrivez autant que vous le pouvez pendant ce laps de temps sans modifier ni faire autre chose. 

 

Je vous garantis que le freewriting est un outil d’écriture incroyable, une arme secrète pour améliorer votre écriture. Il vous pousse à écrire plus rapidement, et surtout, il oblige à écrire sans tenir compte de cette petite voix intérieure qui vous freine ou vous bloque.

 

2/Écrivez vite et… imparfaitement !

 

La plupart des problèmes d’écriture, qu’il s’agisse de procrastination ou le syndrome de la page blanche sont souvent provoqués par le perfectionnisme. Et il est incroyablement difficile à surmonter. Car quand vous vous installez au clavier, vous voulez écrire quelque chose de formidable. Un quelque chose parfait qui doit toucher vos lecteurs comme les livres ou les histoires que vous avez aimés ou qui vous ont inspirés. Vous avez bien écrit une phrase mais elle ne correspond pas tout à fait à vos attentes. Vous passez quelques minutes à la corriger. Puis vous passez à la phrase suivante, mais elle n’est pas correcte non plus. Etc, etc. Et c’est ainsi que le perfectionnisme s’installe insidieusement.

 

Grâce au freewriting, vous contournez ce problème.

Une fois la minuterie lancée, il FAUT écrire et vite. Votre cerveau perfectionniste n’a pas l’occasion de juger votre écriture. C’est ce qui rend cette technique géniale. Elle ne vous laisse pas le temps de tergiverser. Vous devez vous concentrer et écrire. Maintenant. Tout de suite.

 

2 / Sur combien de temps régler la minuterie?

 

La durée parfaite d’un freewriting n’existe pas. Cela dépend de vous.

Vous pouvez choisir de régler votre minuteur sur trente minutes, dix minutes ou cinq minutes. Personellement j’aime bien 15 ou 30 minues selon ce que j’ai à écrire.

Et lorsque la minuterie sonne, j’arrête !

 

Pratiqué régulièrement et correctement, le freewriting est un excellent moyen de vous amener à écrire chaque jour, même si vous travaillez à temps plein ! Et donc vous permettre d’écrire et de terminer votre roman.

 

3/Définir une intention avant d’écrire

Si le freewriting fut une vraie révélation pour moi, j’ai parlé plus haut de « freewriting guidé »… autrement dit, j’ai bien expérimenté la technique et quand je l’ai suffisamment maîtrisée, je l’ai mise à ma sauce d’où le nom de « freewriting guidé ».

Les études sur la productivité et l’établissement d’objectifs ont constamment montré que lorsque vous définissez une intention, lorsque vous visualisez ce que vous allez faire et quand vous allez le faire, vous êtes beaucoup plus impliqué. Vous augmentez vos chances d’atteindre réellement votre objectif.

 

Ainsi pour augmenter la puissance de cette technique de freewriting, en plus de la limite de temps, j’ai commencé à donner une intention claire à chaque séance de freewriting. Par exemple :

 

  • Un nombre de mots
  • Un nombre de pages
  • Une scène spécifique
  • La caractérisation d’un personnage
  • La description d’un paysage.
  • Et tellement d’autres choses par exemple les recherches qui peuvent parfois être si chronophages !

 

3 / Comment procéder?

 

Par exemple, l’objectif est d’écrire 500 mots en 30 minutes chaque jour pendant un mois

 

1/ Jour 1 : réglez une minuterie. Pas celle de votre téléphone, elle pourrait vous distraire. D’ailleurs, je vous conseille de désactiver les notifications de votre téléphone. Utilisez une autre minuterie qui n’est pas directement à côté de vous. 

2 / Lancez la minuterie et mettez-vous à écrire. Restez concentré et de ne faites rien d’autre pendant 30 minutes. Vous voyez maintenant pourquoi l’utilisation d’une minuterie qui n’est pas sur votre téléphone peut vous aider ?

3 / Arrêtez-vous lorsque la minuterie sonne. Et comptez le nombre de mots ou de pages que vous avez écrits pour voir si l’objectif (quotidien) est rempli. Car il est important de suivre vos progrès et de les noter. Ne sautez pas cette étape !

 

Si 503 mots ont été écrits par exemple. J’écris à la date du jour : 503 mots. Cela signifie que j’ai atteint mon objectif de nombre de mots ce jour-là. C’est encourageant, non ?

Si mon objectif n’est pas atteint, je sais qu’il me faudra faire mieux et plus au freewriting du lendemain !

 

Si j’ajoute une intention à mon freewriting, par exemple, je fixe les bornes : écrire sur le passé de X, ou détailler le physique de Y, ou écrire tout ce que je sais sur tel fait historique (cela me permettra de savoir ce que je dois encore connaître et donc chercher qui servirait à mon histoire !)

… Enfin, vous avez compris.

 

J’adore le « freewriting guidé ». Si vous ne connaissez pas, testez-le, on se prend vite au jeu ! Vos progrès seront fulgurants. Vous m’en direz des nouvelles. Pour moi, c’est la meilleure technique pour combattre la procrastination, le syndrome de la page, pour rentabiliser le temps d’écriture et tordre le cou à ce satané perfectionnisme !

 

À vos succès d’écriture…
Share This