On me demande souvent combien de temps il faut pour écrire un roman. Et malheureusement, je n’ai pas de réponse…

 

 

 

 

 

Un nombre infini de facteurs peut influencer le temps nécessaire à l’écriture d’un roman. Des périodes de procrastination persistantes qui alternent avec des éclairs d’illumination créatrice, la disponibilité… et tellement d’autres raisons.

Printerinks, société spécialisée dans les cartouches d’encre, a eu la bonne idée de créer une infographie qui détaille le temps mis par les auteurs pour l’écriture de 30 livres les plus célèbres au monde.

voir l’infographie

 

On découvre qu’il a fallu :

 

2 ½ jours à John Boyne pour écrire Le garçon en pyjama rayé (2006)

 

 

6 jours à R. L Stevenson pour écrire L’Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde (1886)

3 semaines

à Anthony Burgess pour écrire L’Orange mécanique (1962)

à Arthur Conan Doyle pour écrire Une étude en rouge (1887)

6 semaines

à Charles Dickens pour écrire Un chant de à Noël (1843)

à William Faulkner pour écrire Tandis que j’agonise (1930)

2 mois à Ian Fleming pour écrire Casino Royale (1953)

3 mois à Stephenie Meyer pour écrire Twilight (2008)

6 mois à Antoine de Saint Exupéry pour écrire Le Petit Prince (1943)

8 mois à Charles Dickens pour écrire Les Grandes Espérances publication hebdomadaire dans All the Year Round de décembre 1860 à août 1861

9 mois à Emily Bronte pour écrire  Les Hauts de Hurlevent (1847)

1 an

à George Orwell pour écrire 1984 (1949)

à Lyman Frank Baum pour écrire le tome 1 du Magicien d’Oz (1900) 

à Mary Shelley pour écrire Frankenstein ou le Prométhée moderne (1818)

1 ½ an

à Rudyard Kipling pour écrire Le Livre de la jungle (1894)

à E. L. James pour écrire Cinquante nuances de Grey (2012)

19 mois

à Charles Dickens pour écrire David Copperfield (publication mensuelle de 1849 à 1850)

2 ans

à J. R. R. Tolkien pour écrire Le Hobbit (1937)

à Philip Pullman pour écrire Les Royaumes du Nord (1995)

 2 ½ ans

à F. Scott Fitzgerald pour écrire Gatsby le magnifique (1925)

à Harper Lee pour écrire Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur (1961).

3 ans à Gillian Flynn pour écrire Les Apparences (2012)

4 ans à Audrey Niffenegger pour écrire Le temps n’est rien (2003)

5 ans

à George R. R. Martin pour écrire Le Trône de fer (1996)

à William Golding pour écrire Sa Majesté des mouches (1954)

6 ans à J.K. Rowling pour écrire Harry Potter à l’école des sorciers (1995)

10 ans

à Margaret Mitchell pour écrire Autant en emporte le vent (1936)

à J. D. Salinger pour écrire L’Attrape-cœurs (1951)

12 ans à Victor Hugo pour écrire Les Misérables (1862)

16 ans à J. R. R. Tolkien pour écrire Le Seigneur des anneaux (1954 et 1955)

 

Comme vous le voyez, certains romanciers célèbres, très inspirés, ont écrit leur fiction en quelques jours. C’est le cas John Boyne qui affirme avoir écrit son roman d’environ 50 000 mots en 2 jours et demi.

50 000 mots, ça équivaut environ à 200 pages – on compte qu’une page représente 250 mots. Autrement dit, écrire 200 pages en 2 ½ jours, ça fait environ 100 pages écrites par jour.

C’est exceptionnel !

Robert Louis Stevenson, lui, a écrit L’étrange cas du Dr Jekyll et M. Hyde en six jours. Le roman comptait plus de 58.000 mots,  l’auteur a donc écrit en moyenne 9666 mots par jour.

Une belle moyenne, n’est-ce pas ?

Sans égaler la performance de John Boyne, c’est un sacré record ! Surtout quand on sait que JD Salinger a mis 10 ans à écrire L’Attrape-cœur au rythme de 20 mots par jour !

Mais le record absolu revient à J.R. R Tolkien qui a consacré 16 ans à l’écriture du Seigneur des anneaux. Remarquez, ça valait le coup, entre 2001 et 2003, il s’est vendu 25 millions d’exemplaires – 15 millions en anglais et 10 millions dans les autres langues. Au Royaume-Uni les ventes ont augmenté de 1 000 % après la sortie du premier film de la trilogie.

Et pourtant la longueur du texte avait affolé les éditeurs qui refusèrent tout net l’édition. À l’origine, Tolkien souhaitait publier Le Seigneur des anneaux en un seul volume, mais le prix du papier étant trop élevé en cette période d’après-guerre, l’œuvre fut divisée en trois volumes : La Fraternité de l’Anneau, Les Deux Tours et Le Retour du roi.

 

Quel enseignement tirer de ces chiffres ?

 

Qu’il nous arrive souvent d’envier des auteurs et leur réussite sans même soupçonner le temps qu’ils ont consacré à l’écriture de leur œuvre.

Qu’il faut parfois être patient (et très opiniâtre !) pour atteindre son but.
 

 

À vos succès d’écriture…

 

 

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