Calendrier de l’avent de 24 conseils d’écriture(14)

Calendrier de l’avent de 24 conseils d’écriture(14)

Voilà déjà le 14e conseil de ce Calendrier de l’avent…

 

14e Conseil du calendrier de l’avent :

 

Soignez votre première phrase, votre premier chapitre

 

Ca y est… vous êtes prêt (e). Il est tant maintenant de vous lancer dans l’écriture. Aie…l’angoisse monte. Comment commencer ? Vous savez que la première phrase, le premier chapitre sont les portes d’entrées de mon roman. Aussi mieux vaut les soigner !

 

Voilà quelques conseils pour vous aider :

La première phrase doit accrocher l’attention du lecteur et lui donner envie de continuer. Elle peut être intrigante, surprenante, amusante, mystérieuse, choquante ou poétique. Elle doit aussi donner le ton et le genre de votre roman.

 

Par exemple, si vous écrivez un roman policier, vous pouvez commencer par une scène de crime ou une énigme. Si vous écrivez un roman fantastique, vous pouvez introduire un élément surnaturel ou un monde imaginaire.

 

L’incipit de votre roman est très important car il doit attirer et maintenir l’attention du lecteur dès les premières lignes. Il doit aussi exposer le contexte et l’univers de l’œuvre, laisser découvrir l’intrigue et dévoiler le style littéraire de l’auteur1. L’incipit peut être descriptif, narratif, dialogué ou mixte, selon l’effet recherché. Il peut aussi être original, surprenant, provocateur ou humoristique, pour se démarquer des conventions du genre romanesque. L’incipit est donc un enjeu majeur pour réussir son roman et séduire son public.

 

Voici cinq incipit célèbres :

 

• « Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. » C’est la première phrase de L’Étranger d’Albert Camus.
• « Longtemps, je me suis couché de bonne heure. » C’est le début de Du côté de chez Swann, le premier tome de À la recherche du temps perdu de Marcel Proust.
• « Je hais les voyages et les explorateurs. » C’est ainsi que commence Tristes Tropiques de Claude Lévi-Strauss.
• « La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. » C’est l’incipit d’Aurélien de Louis Aragon.
• « Toutes les familles heureuses se ressemblent, mais chaque famille malheureuse l’est à sa façon. » C’est la phrase d’ouverture d’Anna Karénine de Léon Tolstoï.

Comme vous le voyez, il n’y a pas une seule bonne façon de débuter un roman. Surtout, ne soyez pas ennuyeux, mettez du mouvement, du rythme !

 

Le premier chapitre doit présenter le personnage principal, le conflit, le décor et l’enjeu de votre histoire. Il doit aussi être rythmé, dynamique et captivant. Il doit donner au lecteur l’envie de tourner la page et de découvrir la suite. Il doit aussi poser les bases de votre intrigue et de votre style. Vous pouvez utiliser des dialogues, des descriptions, des flashbacks, des actions ou des sentiments pour enrichir votre premier chapitre.
Je vous conseille de relire cet articles dans lequel j’évoque les 3 éléments importants du 1er chapitre :
https://www.aproposdecriture.com/les-3-elements-les-plus-importants-du-1er-chapitre

 

A demain pour la suite des conseils de ce calendrier de l’avent. J’espère que cette suite de conseils vous plait. Alors bien sûr, on ne réinvente pas la poudre mais il est bon parfois de réviser les bases !

 

A vos succès d’écriture….

 

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Calendrier de l’avent de 24 conseils d’écriture(13)

Calendrier de l’avent de 24 conseils d’écriture(13)

Voilà le 13e conseil de ce Calendrier de l’avent…

 

 

13e Conseil du calendrier de l’avent :

 

Choisissez un point de vue narratif

 

Avant de vous donner quelques conseils pour vous aider à choisir votre point de vue narratif, faisons un rappel des trois principaux points de vue que vous pouvez utiliser pour écrire votre roman :

 

1 / Le point de vue interne :

 

le narrateur est un personnage de l’histoire ou adopte le point de vue d’un personnage. Il raconte ce que le personnage voit, entend, pense et ressent, mais il ne sait rien de plus que lui. Le lecteur se met à la place du personnage et partage ses émotions. Ce point de vue est souvent utilisé pour les récits à la première personne, mais il peut aussi être employé à la troisième personne. 

 

Exemple : point de vue interne

 

J’avais dix-sept ans, et j’achevais mes études de philosophie à Amiens, où mes parents, qui sont d’une des meilleures maisons de P., m’avaient envoyé. Je menais une vie si sage et si réglée, que mes maîtres me proposaient pour l’exemple du collège. Non que je fisse des efforts extraordinaires pour mériter cet éloge, mais j’ai l’humeur naturellement douce et tranquille. (Prévost, Manon Lescaut)

 

2 / Le point de vue externe :

 

le narrateur est un simple observateur extérieur à l’histoire. Il décrit ce qui se passe de manière neutre et objective, sans donner son avis ni révéler les pensées des personnages. Le lecteur assiste à la scène comme s’il la regardait à travers une caméra. Ce point de vue est souvent utilisé pour les descriptions ou les scènes d’action. 

 

Exemple : point de vue externe

 

Deux hommes parurent. L’un venait de la Bastille, l’autre du Jardin des Plantes. Le plus grand, vêtu de toile, marchait le chapeau en arrière, le gilet déboutonné et sa cravate à la main. Le plus petit, dont le corps disparaissait dans une redingote marron, baissait la tête sous une casquette à visière pointue. Quand ils furent arrivés au milieu du boulevard, ils s’assirent à la même minute, sur le même banc.  (Flaubert, Bouvard et Pécuchet)

 

3 / Le point de vue omniscient :

 

le narrateur est extérieur à l’histoire mais il sait tout sur les personnages, les événements, le passé et le futur. Il peut se déplacer dans l’espace et le temps, intervenir dans le récit, donner son opinion ou anticiper la suite. Le lecteur en sait plus que les personnages et peut avoir une vision globale de l’histoire. Ce point de vue est souvent utilisé pour les récits à la troisième personne, mais il peut aussi être employé à la première personne. 

 

Exemple : point de vue omniscient.

 

Comme l’avaient prévu Athos et Porthos, au bout d’une demi-heure d’Artagnan rentra. Cette fois encore il avait manqué son homme, qui avait disparu comme par enchantement. D’Artagnan avait couru, l’épée à la main, toutes les rues environnantes, mais il n’avait rien trouvé qui ressemblât à celui qu’il cherchait […].  (Dumas, Les Trois Mousquetaires)

 

Voici maintenant 5 pistes pour choisir le meilleur point de vue narratif pour votre roman :

 

1 / Déterminez le genre et le ton de votre roman

 

Certains genres se prêtent mieux à certains points de vue. Par exemple, le point de vue interne est souvent utilisé pour les romans psychologiques, sentimentaux ou policiers, car il permet de créer de l’empathie, de l’intimité ou du suspense. Le point de vue omniscient est souvent utilisé pour les romans historiques, fantastiques ou d’aventure, car il permet de donner des informations, de créer de l’ironie ou de varier les perspectives. Le point de vue externe est souvent utilisé pour les romans réalistes, naturalistes ou dramatiques, car il permet de créer de la distance, de l’objectivité ou de la tension.

 

2 / Déterminez le nombre et le rôle de vos personnages principaux

 

Si vous avez un seul personnage principal, le point de vue interne peut être un bon choix pour le mettre en valeur et le faire évoluer. Si vous avez plusieurs personnages principaux, le point de vue omniscient peut être un bon choix pour les présenter et les faire interagir. Si vous avez des personnages secondaires importants, le point de vue externe peut être un bon choix pour les rendre plus mystérieux ou plus marquants.

 

3 / Déterminez le degré d’implication du narrateur dans l’histoire

 

Si vous voulez que le narrateur soit un personnage à part entière, qui raconte son histoire ou celle d’un autre, vous pouvez opter pour le point de vue interne ou omniscient à la première personne. Si vous voulez que le narrateur soit un simple témoin, qui rapporte ce qu’il voit sans intervenir, vous pouvez opter pour le point de vue externe à la troisième personne. Si vous voulez que le narrateur soit un guide, qui explique, commente ou oriente le lecteur, vous pouvez opter pour le point de vue omniscient à la troisième personne.

 

4 / Déterminez le degré de connaissance du lecteur sur l’histoire

 

Si vous voulez que le lecteur découvre l’histoire en même temps que le personnage, vous pouvez opter pour le point de vue interne. Si vous voulez que le lecteur observe l’histoire sans la comprendre entièrement, vous pouvez opter pour le point de vue externe. Si vous voulez que le lecteur connaisse l’histoire avant ou mieux que le personnage, vous pouvez opter pour le point de vue omniscient.

 

5 / Déterminez le degré de variété du point de vue narratif dans votre roman

 

Si vous voulez garder le même point de vue du début à la fin, vous devez choisir celui qui correspond le mieux à votre histoire et à votre style. Si vous voulez changer de point de vue en cours de route, vous devez le faire de manière cohérente et justifiée. Par exemple, vous pouvez alterner le point de vue interne de deux personnages pour montrer leurs points de vue opposés ou complémentaires. Vous pouvez passer du point de vue externe au point de vue interne pour marquer un changement de rythme ou de focalisation. Vous pouvez passer du point de vue interne au point de vue omniscient pour créer un effet de surprise ou de décalage.

 

***

 

J’espère que cet article vous sera utile pour l’écriture de votre roman.

Avant de vous quitter, voilà un dernier conseil : n’hésitez pas à explorer différentes voix narratives.

Essayez la première personne, la troisième personne et vous verrez celle qui conviendra le mieux !

 

A vos succès d’écriture….

 

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Calendrier de l’avent de 24 conseils d’écriture(13)

Calendrier de l’avent de 24 conseils d’écriture(12)

Voilà le 12e conseil de ce Calendrier de l’avent…

 

 

12e Conseil du calendrier de l’avent :

 

Élaborez un plan :

 

Même si vous n’aimez pas, préparer un plan vous aidera à garder le cap. Certains écrivains structurent chaque chapitre de leur fiction avant même de commencer l’écriture, alors que d’autres cherchent une forme en même temps que l’écriture du fond. Mais quand on y réfléchit bien… chaque écrit (un poème, une rédaction, une dissertation, un roman, un courrier…) a besoin d’une structure, non ? Chaque écrit débute, continue, puis se termine.

 

Il existe plusieurs méthodes pour élaborer le plan d’un roman, voilà celle qui me parait la plus simple et la plus efficace :

 

1 / Définir le genre, le thème et le message de votre roman

 

Quel type d’histoire voulez-vous raconter ? Quelle est l’idée principale que vous voulez transmettre à vos lecteurs ? Quel est le ton et le style de votre récit ? (relisez les conseils précédents)

 

2 / Créer les personnages principaux et secondaires

 

Qui sont les protagonistes et les antagonistes de votre histoire ? Quels sont leurs objectifs, leurs motivations, leurs conflits, leurs évolutions ? Comment vont-ils interagir entre eux (relisez les conseils précédents)

Si vous avez répondu à toutes ces questions. Il est temps maintenant de s’en poser d’autres pour avancer. Quels sont les événements clés qui vont rythmer l’intrigue ?

Comment l’histoire commence-t-elle et se termine-t-elle ?

Quels sont les rebondissements, les péripéties, les crises et les résolutions qui vont ponctuer votre récit ?

 

Pour voir plus clair, élaborez une trame en vous basant sur le schéma narratif.

 

Le schéma narratif est une structure qui permet d’organiser les événements d’une histoire.
Il se compose de cinq étapes :

 

 1 / La situation initiale :

c’est le début du récit, où l’on présente le cadre, les personnages et leur vie normale. Voilà toutes les questions auxquelles doit répondre votre plan :

 

Prenons un exemple simple, dans le conte “Le Petit Chaperon rouge”, la situation initiale est celle d’une fillette qui vit avec sa mère dans une maison près de la forêt.

 

2 / L’élément déclencheur ou perturbateur :

c’est l’événement qui va bouleverser l’équilibre de la situation initiale et entraîner le héros dans une aventure.

 

Toujours dans le conte “Le Petit Chaperon rouge”, l’élément déclencheur est la demande de la mère à la fillette d’aller porter une galette et un pot de beurre à sa grand-mère malade.

 

 

3 / Les péripéties :

ce sont les actions, les obstacles, les rencontres, les rebondissements qui vont rythmer le récit et mettre à l’épreuve le héros.

 

Par exemple, dans “Le Petit Chaperon rouge”, les péripéties sont la rencontre avec le loup, le détour par les fleurs, l’arrivée chez la grand-mère, la scène du lit, etc.

 

Créez des conflits :

 

Les conflits sont ce qui rend une histoire intéressante. Assurez vous alors d’inclure des conflits internes et externes pour vos personnages. Les conflits internes et externes sont des éléments importants de toute histoire, car ils créent du suspense, de la tension et du développement des personnages.

 

Le conflit interne, c’est quand le personnage lutte contre lui-même. Contre ses désirs, ses sentiments ou ses croyances. Par exemple, dans L’Étranger d’Albert Camus, le personnage principal Meursault est confronté à un conflit interne entre son indifférence à la vie et aux normes sociales, et la nécessité de se justifier devant la société qui le juge pour son meurtre.

 

Le conflit externe, c’est quand le personnage se débat contre des éléments en dehors de lui. Du genre : la météo ou d’autres obstacles du monde réel. Par exemple, dans Les Misérables de Victor Hugo, le personnage principal Jean Valjean est confronté à un conflit externe entre sa volonté de se racheter après avoir été condamné pour vol, et la poursuite implacable de l’inspecteur Javert qui veut le ramener en prison.

 

Autres exemples de conflits internes et externes dans la littérature française :

 

Conflit interne : dans Madame Bovary de Gustave Flaubert, le personnage principal Emma Bovary est insatisfaite de sa vie monotone et rêve d’une passion romantique. Elle se lance dans des liaisons adultères qui la conduisent à la ruine et au suicide.

 

Conflit externe : dans Candide de Voltaire, le personnage principal Candide est confronté à une série de malheurs et de catastrophes qui remettent en question son optimisme naïf et sa croyance en la bonté du monde. 

 

4 / L’élément de résolution ou dénouement :

 

c’est l’événement qui va mettre fin au conflit et résoudre le problème du héros.

 

Par exemple, dans “Le Petit Chaperon rouge”, l’élément de résolution est l’intervention du chasseur qui ouvre le ventre du loup et libère la fillette et sa grand-mère.

 

5 / La situation finale :

 

C’est la fin du récit, où l’on montre le nouvel état des choses, les conséquences de l’aventure et la morale de l’histoire.

 

Dans  “Le Petit Chaperon rouge”, la situation finale est celle où la fillette et sa grand-mère sont saines et sauves, et où le loup est mort.

 

***

Le plan peut inclure des descriptions de personnages, des intrigues et des sous-intrigues. Il doit respecter la cohérence, la logique et la vraisemblance.

 

Comment allez-vous organiser votre histoire en parties, en chapitres, en scènes ?

Pour information, la plupart du temps, les chapitres font à peu près la même longueur, mais il n’y a pas de règle spécifique.


D’ailleurs, il n’y a pas de recette pour écrire un bon roman mais il y a quand même des éléments importants pour rendre votre histoire captivante et ne pas la faire sombrer. Le problème récurrent, c’est qu’en général, on a une idée pour le début et parfois pour la fin… Quant à la partie centrale, c’est souvent flou. On la prévoit rarement. de ce fait, on la travaille moins bien et c’est ce qui plante souvent une histoire !

 

Alors même si vous n’avez pas votre histoire complète en tête, gardez à l’esprit que la structure est primordiale. Car il est crucial de savoir exactement où emmener vos personnages. Ceci dit, restez ouvert à une nouvelle piste (valable) qui pourrait donner une autre direction à votre histoire !

 

***

Voilà les bases pour faire le plan de votre roman. Bien sûr, il ne s’agit pas d’une méthode universelle, mais d’une suggestion que vous pouvez adapter à votre convenance. L’essentiel est de trouver la méthode qui vous convient le mieux, celle qui vous permet de libérer votre créativité et de concrétiser votre projet.

 

A vos succès d’écriture….
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d’année. Et si 2024 était celle de votre roman !
Ca vous tente vraiment mais vous souhaitez être accompagné pas à pas dans l’écriture de
votre roman… Alors, ne loupez pas cette occasion de tenter l’aventure et d’atteindre votre
rêve. Restez vigilants aux mails d’inscription de fin d’année. (Attention, les places sont
limitées).

 

 

Calendrier de l’avent de 24 conseils d’écriture(13)

Calendrier de l’avent de 24 conseils d’écriture(11)

Voilà le 11e conseil de ce Calendrier de l’avent…

 

11e Conseil du calendrier de l’avent

 

Créez des personnages mémorables :

Le personnage est un élément essentiel du roman, car il permet au lecteur de s’immerger dans l’histoire, de s’identifier ou de se confronter à des situations, des émotions, des valeurs, des idées, etc. Le personnage est le reflet de la vision du monde de l’auteur, mais aussi de la société et de l’époque dans laquelle il évolue.

 

Le personnage est aussi le moteur de l’intrigue, car il poursuit un objectif, affronte des obstacles, change et grandit au fil du récit. Le personnage est donc un être de fiction, mais aussi un être de papier, qui se construit à travers le langage, les signes, les fonctions, les relations avec les autres personnages, etc.

 

Le personnage est enfin un être de dialogue, qui sollicite la participation active du lecteur, qui le questionne, le surprend, le dérange, le séduit, etc. Le personnage est donc un élément complexe et mouvant, qui varie selon les genres, les époques, les auteurs, les lecteurs, etc.

 

Pour créer des personnages de roman mémorables et crédibles, il faut prendre en compte plusieurs paramètres, tels que :

 

• Le nom du personnage :

 

il doit être adapté à son époque, à sa culture, à sa personnalité et à son rôle dans l’histoire. Il doit aussi être facile à retenir et à prononcer pour le lecteur.

 

• Le physique du personnage :

 

il doit être décrit avec suffisamment de détails pour que le lecteur puisse se faire une image mentale du personnage, mais sans être trop long ou répétitif. Il faut utiliser les cinq sens pour rendre la description vivante et évocatrice.

 

• La psychologie du personnage :

 

il faut lui donner une personnalité complexe, avec des qualités, des défauts, des motivations, des peurs, des rêves, des secrets, etc. Il faut aussi lui faire vivre des émotions, des conflits, des dilemmes, des évolutions, etc. Il faut que le personnage soit cohérent avec lui-même, mais aussi capable de surprendre le lecteur.

 

• La profession du personnage :

 

elle doit être en lien avec l’intrigue, le thème ou le message du roman. Elle doit aussi être crédible et documentée, pour éviter les erreurs ou les clichés. Il faut montrer comment le personnage exerce son métier, quelles sont ses compétences, ses difficultés, ses satisfactions, etc.

 

• Le lieu de vie du personnage :

 

il doit être choisi en fonction du genre, du ton et de l’ambiance du roman. Il doit aussi être décrit avec précision et originalité, pour créer une atmosphère et un décor immersifs. Il faut tenir compte des aspects géographiques, historiques, culturels, sociaux, etc. du lieu de vie du personnage.

Voilà, pour ce 9e conseil. Ces paramètres ne sont pas exhaustifs, mais ils constituent une base solide pour créer des personnages de roman passionnants et réalistes. Des personnages bien développés rendront votre roman captivant. Ne négligez pas leur création !

 

A vos succès d’écriture…
Calendrier de l’avent de 24 conseils d’écriture(13)

Calendrier de l’avent de 24 conseils d’écriture(10)

Voilà déjà le 10e conseil de ce Calendrier de l’avent…

 

 

10e Conseil du calendrier de l’avent :

 

Nourrissez votre inspiration 

 

Comment trouver des idées pour écrire un roman ?

En vérité, les  sources ne manquent pas. En voilà dix dans lesquelles puiser sans modération

 

 

1 / Revisitez les mythes et les légendes

 

Il existe des mythes fascinants dans les cultures du monde entier, à la fois contemporaines et anciennes.

 

Pourquoi les mythes sont utiles pour trouver des idées d’histoires ?

 

Les mythes inspirent souvent des histoires parce que :

 

  • Ils contiennent des symboles et des images puissants et pertinents
  • Ils ont souvent une finalité explicative: leur logique intérieure fait sens
  • Les mythes nous donnent des structures narratives efficaces montrant la cause et l’effet

 

Alors, lisez les mythes et réfléchissez à leur potentiel pour des idées de livres. Vous pourriez :

 

  • Écrivez un roman qui réinvente un mythe dans un cadre contemporain
  • Écrivez un roman s’inspirant de la structure narrative d’un mythe

 

Mais ce n’est pas tout.

J’ai d’autres suggestions au cas où vous vouliez trouver des idées d’histoires via une source factuelle plutôt que mythique.

 

2 / Puisez dans les événements historiques

 

Les idées de livres dérivées d’événements historiques sont partout.

Exemple :

le roman populaire de l’écrivain australien Markus Zusak La voleuse de livres sur le pouvoir d’écrire (et de lire) sous un régime oppressif.

 

Les événements historiques sont le terreau de nombreuses idées de roman. Ils nous offrent des personnages existants, des décors, des ambiances et des détails qui donneront tous vie à votre écriture.

 

    • Utilisez les détails de l’histoire d’un événement historique  et modifiez les éléments (lieux, noms et dates) pour créer votre propre version fictive
    • Faites en sorte que les événements historiques soient significatifs pour l’histoire de vos personnages, mais pas l’objectif principal de l’histoire

 

3 / Trouvez des idées de romans dans les documentaires

 

Les documentaires peuvent être une source inépuisable pour de nouvelles idées d’histoires.

Les idées que vous pourriez découvrir en regardant des documentaires sur des sujets qui vous intéressent pourraient inclure des questions telles que : « Et si le vaccin contre la rage (ou autre) n’avait jamais été trouvé ? »

Il suffira ensuite de faire aller votre imagination…

 

4 / Trouvez des idées d’histoires dans votre journal d’idées

 

Tenir un journal est essentiel pour les écrivains.

Anais Nin, Virginia Woolf, Ernest Hemingway et bien d’autres tenaient un journal

 

Découvrez dans cet article comment j’organise les miens, car je n’ai pas un journal mais… 2 cahiers !

 

En plus de vous aider à traiter et à comprendre vos propres pensées et impressions, il vous aide à vous souvenir des petites anecdotes et des friandises intéressantes que vous entendez tout au long de la journée, dont beaucoup pourraient être le germe d’idées nouvelles.

 

Si vous ne tenez pas encore de journal, il est facile d’en débuter un.

Gardez le à portée et écrivez toutes les idées d’histoires qui vous viennent à l’esprit ou celles qui vous viendrez en lisant vos anciennes notes

 

5 / Puisez dans les archives de l’INA

INA : Institut national de l’audiovisuel

 

C’est bien de s’inspirer de faits historiques, mais les documents d’archives peuvent aussi être des sources fascinantes d’inspiration. Les archives numériques en ligne de l’INA comprennent une vaste collection, reportages, actualités et autres sont au rendez-vous. Puisez sans modération. https://www.ina.fr/

 

6 / Inspirez-vous des romans des autres

 

Comme Stephen King et d’innombrables autres auteurs l’ont conseillé,  il faut lire pour bien écrire.

Les histoires des autres nous enseignent beaucoup sur la façon de structurer un histoire, de construire des personnages, de créer des mondes fictifs et du suspense.

 

Mais les romans des autres peuvent aussi être d’excellentes sources d’idées de livres.

Exemples de livres à succès inspirés par d’autres auteurs :

 

Le roman Les Heures de Michael Cunningham s’inspire du célèbre roman de Virginia Woolf, Mrs Dalloway  (1925). Comme le roman de Woolf, le livre de Cunningham commence avec une femme nommée Clarissa se préparant à organiser une fête, mais elle vit dans le New York contemporain plutôt que dans l’Angleterre victorienne.

 

La Prisonnière des Sargasses de Ella Gwendolen Rees Williams, plus connue sous le nom de Jean Rhys est un autre roman inspiré par une œuvre célèbre. Ce roman retrace l’enfance jamaïcaine d’une jeune créole, son désastreux mariage arrangé à la Dominique, et sa folie, recluse dans un manoir anglais. Le personnage central est Bertha Mason (dont le véritable nom est Antoinette Cosway), l’un des personnages secondaires de Jane Eyre.

 

Lorsque vous vous inspirez d’un roman pour votre propre travail, vous pouvez :

 

  • Raconter une nouvelle histoire basée sur le point de vue d’un personnage secondaire ou d’un autre personnage. Comme l’a fait Kamel Daoud dans Meursault contre-enquête. Il raconte la version de l’Arabe comme le dénomme Albert Camus, cette victime de Meursault, célèbre meurtrier devenu héros littéraire. On a tant parlé de cet assassin, qu’on en a presque oublié son crime et l’homme qu’il a tué ! 
  • Racontez la même histoire dans une période différente avec de nouveaux événements
7 / Vivez de nouvelles expériences 

 

Si vous avez du mal à trouver une idée de livre, vivez de nouvelles expériences pour élargir votre champ des possibles !Devenir un grand conteur commence par une curiosité sur le monde qui vous entoure.

 

 

8 / Utilisez des histoires courtes 

 

Commencer un roman est intimidant. Le finir l’est tout autant. Les deux nécessitent un engagement, un dévouement et un travail soutenu.

Alors écrire une nouvelle est un bon moyen de tester une idée de roman.

 

De nombreuses œuvres littéraires célèbres ont commencé par des histoires courtes. J’ai lu que le premier roman de Toni Morrison L’œil le plus bleu avait commencé par une nouvelle. L’auteure l’avait écrite en pensant à une de ses amies d’enfance noire qui rêvait d’avoir les yeux bleus.

 

Lorsque vous écrivez une nouvelle, demandez-vous :

  • Puis-je développer cette idée dans un roman complet ?
  • Quelles sont les raisons d’allonger l’histoire ?

 

Trouvez une raison pour augmenter la longueur de votre nouvelle (par exemple, votre personnage prend une décision importante – quel en sera le résultat ?) Cela peut être l’idée directrice de votre histoire.

 

 

9 / Posez des questions « et si » ?

 

« Et si l’Allemagne et ses alliés avaient gagné la Seconde Guerre mondiale ? Et si un remède contre un virus majeur était trouvé mais que les sociétés pharmaceutiques refusaient de le produire par peur de perdre des bénéfices ? Et si un homme créait un cafard géant ?

 

J’ai déjà évoqué cette astuce dans la 3e source d’inspiration. Le simple fait de poser des questions « et si » est souvent un exercice créatif productif.

 

Ces questions « Et si » sont particulièrement utiles pour concevoir des idées de livres de science-fiction. Penser à la différence entre un monde fictif et le nôtre vous aidera à créer une réalité alternative complexe.

 

 

10 / Inspirez-vous de la musique

 

L’idée d’un livre ne doit pas nécessairement provenir d’une source visuelle ou écrite.

Essayez de vous créer une playlist et faites de l’écriture libre pendant que la musique joue en arrière-plan. Laissez l’ambiance de la musique s’immiscer dans votre écriture.

 

Écouter de la musique pendant que vous écrivez peut être une source d’inspiration très puissante. L’atmosphère ou les sentiments évoqués par la musique peuvent vous entraîner dans d’autres directions intéressantes que votre état d’esprit créatif habituel.

 

***

Vous manquiez peut-être d’idées… vous disposez désormais de tout un arsenal pour trouver celle de votre prochain roman ! Un dernier conseil : restez ouvert aux nouvelles idées.

 

À vos succès d’écriture…
Calendrier de l’avent de 24 conseils d’écriture(13)

Calendrier de l’avent de 24 conseils d’écriture(9)

Voilà le 9e conseil de ce Calendrier de l’avent…

 

 

9e Conseil du calendrier de l’avent :

 

Fixez-vous des objectifs et des échéances

 

Pour rester motivé dans votre projet de roman, il est important de vous fixer des objectifs et des échéances qui soient à la fois stimulants et réalisables.

 

 Comment se fixer des objectifs ?

 

Il existe plusieurs méthodes et astuces pour y parvenir, mais l’une des plus connues et des plus efficaces est la méthode SMART.

 

La méthode SMART est un acronyme qui signifie que vos objectifs doivent être :

 

  • Spécifiques : vos objectifs doivent être clairs, précis et formulés positivement.
  • Mesurables : vos objectifs doivent être quantifiables ou vérifiables, avec des indicateurs et des échéances.
  • Atteignables : vos objectifs doivent être réalistes et adaptés à vos capacités et à vos ressources.
  • Réalistes : vos objectifs doivent pragmatiques et pertinents par rapport aux capacités et au contexte.
  • Temporels : vos objectifs doivent être définis dans le temps, avec une date de début et une date de fin. 

Par exemple, si votre projet de roman est de rédiger un thriller historique de 300 pages, vous pouvez vous fixer des objectifs SMART comme :

 

  • Je veux terminer le plan détaillé de mon roman en 2 mois en travaillant dessus 1 heures par jour et en faisant des recherches sur la période historique choisie.
  • Je veux écrire le premier jet de mon roman en 6 mois en rédigeant 10 pages par semaine et en respectant les règles du genre thriller.
  • Je veux relire et corriger mon roman en 3 mois en sollicitant l’avis de 3 bêta-lecteurs et en utilisant un logiciel de correction orthographique et grammaticale. 

Enfin, n’oubliez pas de vous récompenser à chaque fois que vous atteignez un objectif ou que vous relevez un défi. Cela peut être une pause gourmande, une séance de cinéma, un livre, un massage, ou tout ce qui vous fait plaisir. L’essentiel est de vous féliciter pour vos efforts et de vous encourager à continuer.

 

J’espère que ce nouveau conseil vous sera utile pour rester motivé dans votre projet de roman. Définir des objectifs est très important. Ça permet de mesurer votre avancement, votre productivité, votre efficacité et votre satisfaction. Comme nous l’avons vu avec le conseil précédent, la régularité est la clé pour développer vos compétences en écriture. Même si vous n’écrivez que quelques paragraphes chaque jour, cela peut faire une grande différence.

 

Voilà pour ce 8e conseil. Parfois, il faut accepter de se faire accompagner même ponctuellement pour surmonter ce qui peut sembler être une étape infranchissable. Si vous avez besoin d’aide pour écrire, réécrire, améliorer ou optimiser votre contenu, n’hésitez pas à me le demander. Je suis là pour vous aider.  

 

A vos succès d’écriture…