Le livre qui a changé ma vie !

Le livre qui a changé ma vie !

« Cet article participe à l’événement Le livre qui a changé ma vie, à l’initiative de Cédric Vimeux du blog Virtuose Marketing »

J’ai déjà participé à un événement sur un thème similaire. Il ne fallait pas évoquer un mais trois livres qui avaient changé ma vie. Vous pouvez lire l’article ici.

Pour l’écrivain que je suis, se limiter à trois livres, c’était déjà très difficile, alors un seul…c’est presque impossible. Pour la simple et bonne raison, que les livres que j’ai lus ont tous contribué à faire de moi celle que je suis aujourd’hui.

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Sandor Marai – Les Braises, chef-d’oeuvre de la littérature hongroise

Sandor Marai – Les Braises, chef-d’oeuvre de la littérature hongroise

Souvenez-vous dans cette rubrique Conseils de lecture, il est question d’évoquer des oeuvres à lire ou à relire. L’idée est de mettre en avant un auteur ou un roman pour sa qualité stylistique, narrative ou autre particularité.

Aujourd’hui, il est question du roman hongrois : Les Braises, de Sandor Marai

Biographie et bibliographie de Sandor Marai

sandor MaraiNé en 1900 dans une famille bourgeoise hongroise, Sándor Márai est attiré très tôt par l’écriture. Journaliste, poète, auteur dramatique, traducteur littéraire, cet écrivain brillant connaît dès ses premiers romans le succès avec Les Révoltés (1930), Un Chien de caractère (1932) et surtout Les Confessions d’un Bourgeois (1934), écrits dans un style clair et réaliste. Encensé et adulé, il fait paraître Divorce à Buda (1935) et L’Héritage d’Esther (1939) qui sont autant de chefs-d’œuvre de la littérature hongroise.

Antifascite dans une Hongrie alliée de l’Allemagne nazie, Sándor Márai, est non seulement un grand romancier, mais aussi un homme courageux. Il poursuit son travail d’écrivain pendant toute la Deuxième Guerre mondiale, la Hongrie ne sera envahie par l’Allemagne que le 19 mars 1944. Il fait paraître deux superbes romans : La Conversation de Bolzano (1940) et Les Braises (1942), qui devient un véritable best-seller et dont il est question aujourd’hui.

En 1948, l’Allemagne vaincue, Sandor Marai désespéré, choisit l’exil, après l’entrée des chars russes dans Budapest. D’abord en France et en Italie, puis en Californie où il s’installe définitivement. Il se suicide à San Diego en 1989.

Durant ses 41 années d’exil, Sandor Marai poursuit l’écriture d’une œuvre immense en hongrois, comprenant des romans – dont Paix à Ithaque ! (1952) et Les Métamorphoses d’un Mariage (1980), l’important récit autobiographique, Mémoires de Hongrie (1972), des pièces de théâtre, des poèmes et des journaux intimes (de 1943 à 1983)

Sandor Marai a été reconnu en Hongrie, en 1990, un an après son suicide à San Diego. Son œuvre importante est désormais autant traduite et célébrée que celle de Stephan Zweig ou Joseph Roth.

Les Braises

Traduit pour la première fois en français en 1958, le roman Les Braises se présente en deux parties, à peu près égales : 9 chapitres pour la première, 10 pour la seconde.

L’histoire : En Hongrie, juste après la déclaration de la Seconde Guerre, dans un château isolé au pied des Carpates, Henri, un général à la retraite de soixante-quinze ans, attend. Depuis plus de quarante ans, il espère la venue d’un ami d’enfance, un compagnon de combat qui vit en Angleterre et qui seul pourrait réponde aux questions qui le taraudent.

Et voici que Conrad annonce sa venue. L’inconcevable se produit donc. Les amis réunis, ils se remémorent le passé. Les souvenirs de famille, d’adolescence, de campagne et surtout celui de Christine devenue l’épouse d’Henri et l’amie de Conrad. Un dialogue nourri de silences et de non-dits d’une force pathétique.

En cours de roman, Sandor Marai change brusquement le temps du récit et s’exprime au présent. Christine a-t-elle été éprise de Conrad ? Celui-ci a-t-il songé à supprimer son rival ? Les réponses se font jour et avec elles la vérité. Tout aura été dit. Conrad peut repartir laissant seul son ami jusqu’à la mort.

Ce que j’en pense :

Un livre tout simplement magnifique sur l’amitié. L’écriture Sandor Marai émerveille autant par son équilibre et sa justesse que, bien souvent, par sa beauté.

La prose est brillante dans les descriptions des lieux et des ambiances, mais se révèle incomparable dans la peinture des âmes et des émotions qui les étreignent.

Enfin, la construction de l’ouvrage est d’une très grande habileté. Le roman commence à l’aube et se termine à l’aube du lendemain avec le départ de Conrad : 24 heures, temps de la tragédie.

L’œuvre est rythmée de façon précise : chaque révélation émerge au moment où l’on sent qu’une réconciliation est possible entre les deux hommes.

Un dernier mot quand même pour souligner la très grande qualité de la traduction de ce roman.

Vous avez compris… j’adore ce livre et cet auteur ! Si vous ne connaissez pas Sandor Marai, je vous conseille de découvrir son œuvre flamboyante qui frappe par la perspicacité de ses observations, la justesse de son trait, la fascinante complexité de ses personnages et l’élégance majestueuse de son style. Peu d’écrivains possède cette précision de plume et cette justesse de ton.

Bonne lecture… À  bientôt

Lire pour bien écrire

De la nécessité de lire

Partout vous entendrez : « c’est en lisant que l’on apprend ». Considérant cette idée, il y a quelques mois, j’ai rédigé l’article Comment lire pour mieux écrire. J’y donnais quelques conseils pour lire comme un écrivain et indiquais les points essentiels à observer et conserver en vue d’améliorer son écriture.

Aujourd’hui, je vais un peu plus loin dans ma démarche. Et j’ouvre une nouvelle rubrique Conseils de lecture.

Pour chaque livre, je ferai un bref résumé de l’histoire, mais préciserai surtout l’intérêt de tel ou tel livre au point de vue de l’écriture. Attention, il n’est pas question d’écrire une thèse sur chaque œuvre mais de vous donner des pistes de lecture utiles au travers des siècles et du monde.

Vous aurez peut-être déjà lu certains des livres que je présenterai. D’autres seront des découvertes. J’espère que cette nouvelle idée, vous plaira.

La plus grande difficulté, c’est de choisir (il y a tant d’ouvrages) le livre qui ouvrira le bal de ces conseils de lecture… Le premier sera :

Voyage au bout de la nuit de Louis Ferdinand Céline

Le « voyage » – comme on a l’habitude de l’appeler – parait en France pour la première fois en 1932. Aujourd’hui, l’ouvrage reste un chef d’œuvre révolutionnaire qui n’a rien perdu de sa puissance saisissante ni de son aptitude à choquer.

Ce récit à la 1re personne relate les expériences du jeune narrateur Bardamu depuis le début de la Première Guerre mondiale quand il s’engage à vingt ans, jusqu’aux années 1930 où il devient médecin. Il fait entre temps une dépression nerveuse, voyage en Centrafrique et aux États-Unis, puis entre en France terminer ses études de médecine.

Le roman est caractérisé par sa prose impertinente, vivante et réaliste. L’humour est sardonique. Le cynisme, cinglant. Le livre déborde d’argot, d’obscénités et d’expressions familières.

L’influence de ce roman original, anarchique et corrosif est inestimable. C’est l’œuvre d’un génie du style. En éclatant les normes du bien-écrire, Céline invente un style et atomise les autres auteurs.

Si vous n’avez jamais lu Voyage au bout de la nuit, je vous le conseille très vivement. Ce livre est essentiel à la compréhension du développement du genre romanesque. Si vous l’avez lu, relisez-le comme un écrivain !

Bonne lecture et à bientôt

J’attends vos commentaires sur cette nouvelle rubrique « conseils de lecture »

Le livre qui a changé ma vie !

3 livres qui ont changé ma vie d’écrivain

Cet article est ma contribution à l’événement inter-blog de à la Croisée des blogs, organisé par developpementpersonnel.org. Il s’agit de la 46e édition, qui est organisée par Olivier du blog Des livres pour changer de vie.

Le thème : Quels sont les 3 livres qui ont changé ma vie ?

1/ La Bibliothèque Idéale (Livre de poche – collection Pochotèque)

 

 

Ce livre date un peu (1992), d’autres du même genre sont apparus depuis.
Mais c’est celui-ci qui a définitivement changé ma vie. Il a fait de moi une lectrice compulsive avide de découvertes littéraires. Et il a également conforté ma volonté d’écrire et de pratiquer l’écriture très sérieusement.

Ce livre comprend 49 chapitres dont voici quelques intitulés :

  • Littératures de langue allemande,
  • le roman américain,
  • la littérature anglaise,
  • le roman français,
  • la poésie française,
  • le roman d’aventures,
  • le roman historique,
  • Les correspondances
  • La nouvelle
  • Mémoires et autobiographies
  • L’écrivain et son œuvre
  • La politique
  • Les sciences
  • La gourmandise
  • Rire…

Et tellement d’autres. Il y en a vraiment pour tous les goûts !

Dans chaque chapitre, les titres sont classés par ordre alphabétique d’auteur, présentés en module de 10, 25 ou 49 livres sur le sujet. Tous sont disponibles en langue française. Chaque titre est accompagné d’un court résumé.

Autant de pistes de lecture… un vrai bonheur !

2/ Vingt-quatre heures de la vie d’une femme 

Je cite ce livre mais plus que le livre, c’est l’auteur Stefan Zweig (1881-1942) que j’ai découvert. Il a écrit des pièces de théâtre et des biographies (Magellan, Marie-Antoinette…) mais ce sont surtout ses nouvelles que j’ai dévorées : la Pitié dangereuseAmok, La confusion des sentiments, Le joueur d’échecs, Vingt-quatre heures de la vie d’une femme, le voyage dans le passé… Certaines ont fait l’objet d’une adaptation cinématographique ou télévisuelle.

Pourquoi ce livre a changé ma vie ? Parce qu’il m’a fait découvrir Zweig qui est vite devenu mon maître d’écriture. Cet auteur m’a montré quel chemin d’écriture emprunter. La sienne est concise, efficace et sensible ; sa plume fine et élégante. Il décrit les tourments émotionnels de ses personnages avec une précision déconcertante. Je ne me lasse jamais de le relire et reste très admirative de ses techniques subtiles de récit et de son écriture envoûtante. J’essaye ensuite de lui arriver à la cheville !

Je présente un des livres de Zweig mais tous sont excellents. Les nouvelles sont plutôt courtes, éditées au format poche. En cette période estivale, ces livres sont faciles à glisser dans un sac de voyage.  Bon délice !

3/ Le nouveau Magasin d’écriture de Hubert Haddad

J’en arrive déjà au 3e livre qui a compté dans ma vie d’auteur… Comment vous dire… celui-ci constitue ma bible d’écrivain !

Hubert Haddad est écrivain, historien d’art, pionnier des ateliers d’écriture en France. Il est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages.

Voici une partie de la note de l’éditeur sur le livre :
« Cet essai encyclopédique autour de l’histoire littéraire est aussi un manuel d’usage courant pour donner à écrire, à lire et à rêver. »

Ce livre énorme (950 pages !) constitue mon réservoir magique d’inspiration. Son  contenu est foisonnant, passionné, érudit et terriblement excitant, un véritable manuel d’écriture pour les fous de littérature. Cet objet littéraire « non identifié » attise l’imaginaire autant qu’il explore les arcanes de la création littéraire. Il m’aide à circonvenir une panne d’inspiration, à m’adonner aux délices de l’analogie et de la métaphore. Chaque fois que  j’écris, je l’utilise pour échauffer mes méninges. Vous savez un peu comme le coureur qui fait quelques tours de stade pour préparer son corps et ses muscles à la séance de sport. Avant d’écrire, je plonge un petit temps dans Mon nouveau magasin d’écriture. Quand je me sens prête, je m’assois devant le clavier. Et les mots viennent plus facilement. Ce livre m’aide chaque jour à me mettre en condition pour écrire.

Et vous, quels livres ont changé vos vies ?

Cet article participe à l’évènement inter-blogueurs “Les 3 livres qui ont changé ma vie” organisé par le blog Des Livres Pour Changer de Vie. Si vous avez aimé cet article, je vous remercie de cliquer sur ce lien : j’ai aimé cet article !