Déjà le 9e épisode de la série « L’Alchimie du roman ». Cette fois Jean-Philippe Depotte analyse Zazie dans le métro de Raymond Queneau.

 

 

 

 

Zazie dans le métro

 

À propos de Raymond Queneau

 

Né au Havre le 21 février 1903 Raymond Queneau est mort le 25 octobre 1976 à Paris. Romancier, poète, dramaturge français, il est également cofondateur du groupe littéraire Oulipo.

 

Il publie son premier roman, le Chiendent, en 1933. Une première œuvre, à la fois drôle et pessimiste, qui définit clairement son style particulier et novateur. Queneau considère le langage et la littérature comme un terrain de jeux et d’expérimentation.

Sans négliger l’intérêt du lecteur, il structure les paragraphes et les événements de l’histoire selon une logique mathématique rigoureuse. Avec humour et ingéniosité, il bouleverse les règles de syntaxe, s’amuse à confronter le langage écrit et le langage oral.

Dès 1946, il fréquente les cafés d’artistes de Saint-Germain-des-Prés et se lie d’amitié avec Boris Vian. C’est d’ailleurs à cette période qu’il écrira Si tu t’imagines, interprété avec succès par la chanteuse Juliette Gréco.

En 1947, Queneau publie Exercices de style, son premier succès auprès du grand public. Avec beaucoup d’inventivité et d’humour, il met en scène un incident insignifiant au cœur de Paris puis le raconte quatre-vingt-dix-neuf fois en utilisant quatre-vingt-dix-neuf styles ou procédés différents.

La parution, en 1959, de Zazie dans le métro consacre véritablement sa carrière d’écrivain.

Afin d’approfondir ses recherches expérimentales sur le langage, Queneau fonde avec François le Lionnais, le groupe de l’Oulipo en 1960.

L’Oulipo (Ouvroir de la Littérature Potentielle), c’est ce laboratoire littéraire préconisant l’utilisation de structures mathématiques dans la création littéraire. Un atelier dans lequel Queneau et ses amis (Georges Perec, Jacques Roubaud et Italo Calvino) inventeront de nouveaux mécanismes d’écriture.

 

Zazie dans le métro, Raymond Queneau

 

Jean-Philippe Depotte analyse le roman selon quatre éléments :

 

  • L’Eau, c’est le Style.

C’est la plume de l’écrivain, la poésie, la beauté du langage et le simple plaisir de lire de belles phrases.

 

  • L’Air, c’est la Fiction.

C’est l’invention, qui prend deux formes, en général : l’intrigue (l’histoire que l’on raconte) et les personnages.

 

  • La Terre, c’est le Milieu que décrit le roman.

C’est une époque ou c’est un lieu. C’est ce qu’apprend le lecteur sur la réalité que décrit le roman.

 

  • Enfin le Feu, c’est le Message.

C’est la raison pour laquelle l’auteur a écrit son roman. C’est le message qu’il a voulu transmettre à son lecteur. Une philosophie, une morale ou, simplement, un sentiment, une impression.

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Je vous laisse découvrir cette nouvelle vidéo (Alchimie d’un Roman, épisode 9 – 10’39).

 

 

 

Personnellement, je n’en garde pas un grand souvenir. Je l’ai lu au collège et hormis le titre, il ne m’a pas marquée. Et si vous êtes comme moi, cet épisode vous fera découvrir le livre sous un jour nouveau.

En revanche, j’ai de suite été séduite par les recherches de littérature expérimentale menées par l’Oulipo. Une vraie révélation !

Pour en connaitre un peu plus, je vous recommande cet excellent ouvrage

Anthologie de l’OuLiPo

truffé de textes savoureux. Une belle démonstration de ce que l’Oulipo a pu produire pendant des années.

 

Anthologie de l'oulipo

 

À l’époque de sa sortie, j’ai acheté ce livre pour occuper un voyage en train. Je n’ai pas cessé de rire… les autres passagers ont dû me prendre pour une folle.

Tant pis. J’ai adoré ! J’ai également découvert le talent de Perec et d’Italo Calvino.

 

Un grand merci à Jean-Philippe Depotte pour cette neuvième vidéo.

 

À vos succès d’écriture…

 

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