Dans ce nouvel épisode de la série « L’Alchimie du roman », Jean-Philippe Depotte analyse « Nedjma », de Kateb Yacine

 

 

 

 

À propos de Kateb Yacine

 

Kateb Yacine est né en 1929 à Constantine, dans l’Est de l’Algérie. Son père avait une double culture, française et algérienne.

Après l’école coranique, il entre à l’école et au lycée français. Alors qu’il a 15 ans (1945) il participe, à Sétif à la grande manifestation des musulmans qui protestent contre la situation inégale qui leur est faite.

 

Kateb est alors arrêté et emprisonné quatre mois durant. Il ne peut reprendre ses études et se rend à Annaba, puis en France.

De retour en Algérie, en 1948, il entre au quotidien Alger Républicain et y reste jusqu’en 1951.

 

En 1952, il travaille comme docker avant de revenir en France en 1959 où il exerce divers métiers, et publie son premier roman. Il part ensuite à l’étranger (Italie, Tunisie, Belgique, Allemagne…). Ensuite, il poursuivra ses voyages avec les tournées de ses différents spectacles.

 

Il meurt le 28 octobre 1989 à Grenoble, à l’âge de 60 ans d’une leucémie. Sa mort laisse inachevée une pièce sur les émeutes algériennes d’octobre 1988.

 

À propos de Nedjma

 

Nedjma est publié en 1956 aux éditions du Seuil. Katheb a mis sept ans à l’écrire.

De par sa structure, la lecture de Nedjma apparaît comme un roman complexe à aborder.

Aucun ordre n’est respecté, la temporalité est liée aux individus, et tout particulièrement à leur intériorité profonde, à la conscience que ces derniers ont d’eux-mêmes.

 

Mais le style du roman emporte tout sur son passage, la construction romanesque relève du dédale, d’une médina aux mille venelles. Mais de toute la littérature algérienne de langue française, Nedjma est sans aucun doute l’un de ses joyaux.

 

Lorsque les services de presse furent informés de la publication de Nedjma, le livre a fait l’objet d’une critique éditoriale qui a influencé les divers journalistes. Et le succès critique est immédiat. Nedjma fut perçu comme l’acte de naissance d’une littérature Algérienne de langue française. En 1966, Kateb déclarait : « j’écris en français pour dire aux Français que je ne suis pas français».  Son œuvre traduit la quête d’identité d’un pays aux multiples cultures et les aspirations d’un peuple.

 

 

Découvrez l’analyse du roman en vidéo (12’23) :

 

 

Comme d’habitude, l’analyse de JP Depotte nous incite à lire ou à relire ces ouvrages.

Pour ma part, j’ai souvent entendu parler de ce livre mais je ne l’ai jamais lu. Il vient allonger ma liste de lecture en attente.

 

Et vous… avez-vous lu ce livre ?

 

À vous succès d’écriture…

 

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