Dans ce nouvel épisode de la série « L’Alchimie du roman », Jean-Philippe Depotte décortique Les Misérables, de Victor Hugo.

 

 

 

 

 

 

 

Les Misérables

 

 

 

 

 

À propos de Victor Hugo

 

Victor Hugo est né le 26 février 1802 à Besançon et il est mort le 22 mai 1885 à Paris. Il est enterré au Panthéon (Paris) avec des obsèques nationales, le 31 mai 1885.

 

Élu en 1841, à l’Académie française, il est considéré comme l’un des plus importants écrivains de la langue française.

 

Hugo est l’auteur d’œuvres très diverses : romans, poésie, pièces de théâtre… Ses romans les plus connus sont Les Misérables (1862) et Notre-Dame de Paris (1831).

 

Hugo est également connu pour être un écrivain très engagé (contre la peine de mort par exemple) et pour avoir fait de grands discours politiques. En 1848, il devient député de Paris. En décembre 1851, il s’oppose à la dictature de Napoléon III et doit vivre en exil dans les îles Anglo-Normandes jusqu’à la fin du Second Empire en septembre 1870.

 

 

 

À propos du roman “Les Misérables”

 

publié en 1862, le roman Les Misérables a été adapté plusieurs fois au cinéma, donné lieu à de nombreuses adaptations, au cinéma mais au théâtre, à la télévision, dans les jeux vidéos, les BD et a aussi donné à des œuvres  musicales.

 

 

Hugo a écrit ce roman sur 17 années, en deux fois , à deux moments presque opposés de son évolution personnelle et politique.

La première fois, en 1845, il a 43 ans et le livre s’appelle alors Les Misères. Au sommet de sa carrière, académicien, mondain, reçu par le Roi, Hugo est honoré partout. Il vient d’être nommé Pair de France, l’équivalent d’un sénateur, dans le parti de l’ordre, conservateur. Mais il est pris en flagrant délit d’adultère. Sa réputation ternie, le roi lui demande de se faire oublier quelques temps. Dans son bureau de la Place des Vosges, il s’isole et écrit, frénétiquement, sa réponse à la Comédie humaine de Balzac à partir du destin d’un forçat libéré du bagne, Jean Valjean.

 

il travaille énormément et s’enferme dans son roman. Sa documentation, il l’a accumulée depuis des années. Habité par la question sociale depuis longtemps, Hugo fait appel à ses anciennes visites de prisons, de bagnes, d’usines, de villes comme Montfermeil, de rencontres avec des ouvrières, pour écrire au plus près du réel, de la misère.

 

Mais alors qu’il a écrit les trois quarts du récit, survient la révolution de 1848, Hugo arrête tout pour se consacrer à la politique. Élu à l’Assemblée nationale, il tient de grands discours sur le prolétariat, la liberté de la presse, l’éducation… qu’il déclinera plus tard dans son roman.

 

A  la suite au coup d’État de Napoléon III, qui met fin à la IIe République, Victor Hugo est proscrit et doit s’exiler. En partant pour le rejoindre, sa maîtresse Juliette Drouet prend avec elle sa malle remplie du manuscrit des Misères, et lui apporte, alors qu’il est en Belgique. Pourtant, il n’y touchera pas encore pendant huit années.

 

À 58 ans, isolé, en exil à Guernesey après des années d’errance, alors que ses textes sont interdits en France, Hugo relit son manuscrit des Misères. Mais n’en corrige rien encore. Il s’en imprègne pendant six mois. Il médite. Puis il se remet à écrire, en un an, toujours à la plume d’oie, le double de volume, dans une version profondément différente.

 

Les Misères deviennent les Misérables

 

Quelques années auparavant, à Jersey, lors d’une séance de spiritisme en famille, les “Misères” s’était déjà changé en “Misérables”.

 

Hugo met un point final à son manuscrit pour l’anniversaire de Waterloo, en juin, sur le champs de bataille, en Belgique, où il a emporté le manuscrit.

 

Parution des Misérables

 

Les deux premiers tomes des Misérables sont publiés en 1862 : la première partie est publiée le 30 mars à Bruxelles par les Éditions Albert Lacroix, Verboeckhoven et Cie, et le 3 avril de la même année à Paris, à grand renfort de publicité, extraits de morceaux choisis dans les journaux et critiques élogieuses.

 

Les parties deux et trois paraissent le 15 mai 1862. Les parties quatre et cinq sortent le 30 juin.  Les réactions sont diverses. Certains jugent le roman immoral, d’autres trop sentimental, d’autres encore trop complaisant avec les révolutionnaires. Le livre connaît néanmoins un grand succès populaire. Le roman est traduit l’année même de sa parution, grâce aux efforts d’Albert Lacroix qui ouvre des filiales en Europe, en plusieurs langues (italien, grec, portugais), il reçoit dans chaque pays où il est publié, un accueil triomphal de la part des lecteurs.

 

 

Découvrez la vidéo (13’09) :

 

 

Merci à Jean-Philippe Depotte pour cette brillante explication. « Les Misérables » reste un grand moment de lecture pour moi. Hugo comme beaucoup d’autres auteurs a initié un jour l’idée de me lancer un jour dans l’écriture. Merci à tous ces auteurs fabuleux qui nous ont offert tant d’heures de lecture plaisir.

 

 

À vous succès d’écriture…

 

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