Dans ce 16e épisode de la série « L’Alchimie du roman, Jean-Philippe Depotte analyse « Kafka sur le rivage » de Haruki Murakami.
Kafka sur le rivage
À propos de Haruki Murakami
Écrivain japonais, Haruki Murakami est né à Kyoto le 12 janvier 1949.
Haruki Murakami a reçu une douzaine de prix et autres distinctions. Traduit en cinquante langues et édité à des millions d’exemplaires, il est un des auteurs japonais contemporains les plus lus au monde.
Murakami est également reconnu comme traducteur de l’anglais en japonais. Son écriture a d’ailleurs été influencée par les auteurs américains Raymond Chandler, Kurt Vonnegut Jr, Richard Brautigan ou Raymond Carver, qu’il a traduit comme F. Scott Fitzgerald, John Irving, et J. D. Salinger.
L’écriture d’Haruki Murakami tient au prime abord à la singularité de son univers. En quelques pages, il pose des protagonistes mélancoliques et aliénés, et les entraine dans des quêtes qui les conduisent dans des paysages tout droits sortis de l’inconscient collectif.
L’efficacité de son style tient à une écriture sèche et brève. Le lecteur peut facilement visualiser et se connecter émotionnellement au récit. Ce style réaliste et quasi cinématographique tient à ce que qu’Haruki Murakami appelle « l’oeil caméra ». Mais la plus grande force de son style réside dans le rythme de ses phrases et dans leurs enchainements.
Hormis Kafka sur le rivage, vous pouvez vous plonger dans cette trologie du même auteur :
1Q84, trilogie de tous les records…
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas et qui seraient tentés. Voilà la présentation de l’éditeur (Belfond) :
Au Japon, en 1984.
C’est l’histoire de deux mondes, celui, réel, de 1984 et un monde parallèle tout aussi vivant, celui de 1Q84. Deux mondes imbriqués dans lesquels évoluent, en alternance, Aomamé et Tengo, 29 ans tous deux, qui ont fréquenté la même école lorsqu’ils avaient dix ans. Un jour, Tengo l’a défendue contre d’autres enfants et Aomamé lui a serré la main. Un pacte secret, le signe d’un amour pur dont ils auront toujours la nostalgie.
En 1984, chacun mène sa vie, ses amours, ses activités.
Tueuse professionnelle, Aomamé se croit investie d’une mission : exécuter les hommes qui ont fait violence aux femmes. Tengo est un génie des maths, apprenti-écrivain et nègre pour un éditeur qui lui demande de réécrire l’autobiographie d’une jeune fille échappé à la secte des Précurseurs.
Les deux jeunes gens sont destinés à se retrouver mais où ? Quand ? En 1984 ?
Dans 1Q84 ? Dans cette vie ? Dans la mort ?…
Mais revenons au roman qui nous préoccupe…
Kafka sur le rivage, de Haruki Murakami
Comme à son habitude, Jean-Philippe Depotte analyse le roman selon quatre éléments :
- L’Eau, c’est le Style.
C’est la plume de l’écrivain, la poésie, la beauté du langage et le simple plaisir de lire de belles phrases.
- L’Air, c’est la Fiction.
C’est l’invention, qui prend deux formes, en général : l’intrigue (l’histoire que l’on raconte) et les personnages.
- La Terre, c’est le Milieu que décrit le roman.
C’est une époque ou c’est un lieu. C’est ce qu’apprend le lecteur sur la réalité que décrit le roman.
- Enfin le Feu, c’est le Message.
C’est la raison pour laquelle l’auteur a écrit son roman. C’est le message qu’il a voulu transmettre à son lecteur. Une philosophie, une morale ou, simplement, un sentiment, une impression.
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Je vous laisse découvrir cette nouvelle vidéo (Alchimie d’un Roman, épisode 16 – 12’53).
J’espère que cette vidéo vous a plu. Je ne sais pas pour vous mais je regarde toujours les vidéos de la série avec plaisir. Merci Jean-Philippe (Depotte) !
Si cet article vous a plu, je vous serais reconnaissante de le partager via Facebook, Twitter et autre.
MERCI JEAN PHILIPPE POUR CETTE MANNE LITTÉRAIRE COMBIEN ENRICHISSANTE.
NOS ESPÉRONS QUELLE CONTINUERA A NOURRIR NOS APPETITS DES MÉTAPHORES
CERTES DE L’INCONGRU….
captivant
Remarquable et bluffant ! Vous avez éclairci bien des points et ouvert des perspectives passionnantes sur ce roman déconcertant…
Dommage qu’on ne puisse vous relire sur une version textuelle ..
Je vais suivre de près vos publications .
Merci beaucoup !
Bonjour,
Merci pour l’analyse.
Il y a un qui point m’interroge toujours et je souhaiterais avoir votre point de vue. À quoi sert dans le roman l’épisode de l’évanouissement durant la cueillette des champignons. J’entends: pourquoi ne pas faire Nakata s’évanouir tout seul (à quoi sert de le situer au milieu des autres élèves?) et surtout que vient faire l’histoire de l’institutrice dans tout ça (quel métaphore ou symbolisme dans son histoire de règles par exemple?) et qu’est-ce que cela apporte au récit ?
Incapable de dire, je n’ai jamais lu ce roman. L’analyse est celle de Jean-Philippe Depotte.
bonjour,
merci pour votre retour. Est-il possible de contacter J-P Depotte svp ?
merci
Bonjour
Oui en cliquant sur ce lien
https://www.youtube.com/user/JPDepotte/discussion