Dans ce 20e épisode de la série « L’Alchimie du roman, Jean-Philippe Depotte analyse « « le Grand Meaulnes », de Alain-Fournier, un roman qui a marqué le XXe siècle.

 

 

 

 

Le Grand Meaulnes

 

À propos d’Alain-Fournier

 

Alain n’est pas le prénom de l’auteur, en réalité, il s’appelait Henri Alban Fournier. Ce n’est qu’en décembre 1907 qu’il choisit ce demi-pseudonyme littéraire pour se distinguer d’un célèbre coureur automobile de l’époque.

Né le 3 octobre 1886 à La Chapelle-d’Angillon (Cher), Alain-Fournier passe son enfance en Sologne et en Bas-Berry où ses parents sont instituteurs. Il poursuit des études secondaires au lycée Lakanal, à Sceaux près de Paris, où il prépare sans succès le concours d’entrée à l’École normale supérieure, mais se lie d’amitié avec Jacques Rivière qui épouse sa jeune sœur, Isabelle, en 1909

C’est en juin 1905, au cours d’une brève promenade sur les quais de Seine, qu’il rencontre Yvonne de Quiévrecourt, qui fut le premier grand amour de sa vie, et dont il s’inspira pour composer le personnage d’Yvonne de Galais dans son roman. Il ne la retrouve que huit ans plus tard mariée et mère de deux enfants.

Alain-Fournier se met à l’écriture du Grand Meaulnes à partir de 1910.
Achevé au début de 1913, Le Grand Meaulnes paraît d’abord dans La Nouvelle Revue Française (de juillet à novembre 1913), puis en volume chez Émile-Paul. Sélectionné pour le prix Goncourt, le roman obtient 5 voix au dixième tour de scrutin. Pourtant au onzième tour, c’est Le Peuple de la Mer de Marc Elder qui sera couronné. La presse est cependant très élogieuse.

Mobilisé le 1er août 1914, Alain-Fournier, rejoint le front de Lorraine comme lieutenant d’infanterie. Fin septembre, il est porté disparu, au cours d’un combat dans le bois de Saint-Rémy (Meuse). Il meurt ainsi que son capitaine et plusieurs hommes de son régiment, dans l’après-midi du 26 septembre. Il n’avait pas encore vingt-huit ans.

Un monument dédié à Alain-Fournier s’élève à l’intersection entre cette route et le chemin menant de Vaux à Saint-Rémy-la-Calonne.

Mourir pour la France après avoir écrit un seul roman a sans doute contribué à assurer la légende d’Alain-Fournier.

Son nom figure sur les murs du Panthéon, à Paris, dans la liste des écrivains morts au champ d’honneur pendant la Première Guerre mondiale

 

Le Grand Meaulnes, d’Alain-Fournier

 

Personne n’a jamais pu déterminer le nombre exact d’éditions du Grand Meaulnes, encore moins le nombre d’exemplaires imprimés et vendus en France et dans le monde.
Par ailleurs, l’audience internationale du roman a été rapidement immense, tant en Europe que dans le monde entier. Toutes ces publications ont concerné plusieurs dizaines de millions de lecteurs à travers le monde depuis près d’un siècle.

Le Grand Meaulnes fait partie des dix œuvres littéraires qui ont marqué le XXe siècle, avec Le petit prince d’Antoine de Saint-Exupéry, Le vieil homme et la mer d’Ernest Hemingway et L’étranger d’Albert Camus.

Comme à son habitude, Jean-Philippe Depotte analyse le roman selon quatre éléments :

• L’Eau, c’est le Style.
C’est la plume de l’écrivain, la poésie, la beauté du langage et le simple plaisir de lire de belles phrases.

• L’Air, c’est la Fiction.
C’est l’invention, qui prend deux formes, en général : l’intrigue (l’histoire que l’on raconte) et les personnages.

• La Terre, c’est le Milieu que décrit le roman.
C’est une époque ou c’est un lieu. C’est ce qu’apprend le lecteur sur la réalité que décrit le roman.

• Enfin le Feu, c’est le Message.
C’est la raison pour laquelle l’auteur a écrit son roman. C’est le message qu’il a voulu transmettre à son lecteur. Une philosophie, une morale ou, simplement, un sentiment, une impression.

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Je vous laisse découvrir cette nouvelle vidéo (Alchimie d’un Roman, épisode 20 – 10’08).

 

 

 

J’espère que cette nouvelle vidéo vous a plu. Merci à Jean-Philippe (Depotte). Je ne sais pas pour vous mais cette vidéo du Grand Meaulnes m’a replongée dans le souvenir fabuleux d’une délicieuse lecture de mon adolescence.

 

À vos succès d’écriture…

 

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