Illustration d’un bureau d’auteur éclairé par une lampe, symbole de la flamme d’écriture qui renaît après une panne.

Tu connais ce moment où tu regardes ton carnet… et qu’il te regarde en retour ?
Silence gêné. Page blanche. Café tiède.
Tu te dis : “J’ai perdu la flamme.”

Spoiler : tu ne l’as pas perdue.
Tu l’as juste mise en veilleuse. Parce que l’écriture, ce n’est pas une flamme constante. C’est un feu de camp capricieux — parfois ardent, parfois étouffé sous la cendre, parfois soufflé par le vent du quotidien.

 

 

1/ Tu n’as pas cessé d’écrire. Tu as cessé de t’écouter

Ce n’est pas ton envie d’écrire qui disparaît : c’est ton énergie mentale qui sature.
Souvent, quand on dit “je n’ai plus envie d’écrire”, ce qu’on veut dire, c’est :

“Je suis fatigué d’essayer de bien écrire.”

Alors on coupe le robinet. On met la plume en veille.
Et c’est bien. Parce que dans ce silence, quelque chose se recharge.

Écrire, c’est aussi savoir quand ne pas écrire.

2/ La flamme ne meurt pas. Elle change de forme

Parfois, elle se fait discrète.
Elle se cache dans une conversation entendue au café, dans une phrase d’un roman, dans le battement d’aile d’un souvenir.
Tu crois qu’elle a disparu, mais non : elle s’est glissée dans ton regard.

L’écriture ne t’a pas quitté. Elle te prépare une mue.
Quand tu reviendras à ton texte, ce ne sera pas le même — parce que toi non plus, tu ne seras plus tout à fait le même.

3/ La panne, c’est ton feu qui réclame de l’air

Ce n’est pas un mur, c’est une respiration.
Et parfois, c’est même une bénédiction : elle t’oblige à revenir à pourquoi tu écris.
Pas pour “produire”, mais pour ressentir.

Tu veux rallumer la flamme ?
Ne cherche pas une idée. Cherche une émotion.
Demande-toi simplement :

“Qu’est-ce que j’ai besoin de dire aujourd’hui, même maladroitement ?”

C’est souvent là que la braise reprend vie.

4/ Conclusion

Tu n’as pas perdu la flamme.
Elle s’est juste reposée un peu, pendant que tu grandissais ailleurs.

Et si tu tends bien l’oreille, elle crépite encore, sous la cendre.
Prête à repartir.
Comme toi.

 

Chez les Tisseurs d’Histoires, on a un mot pour ça : le “temps de germination”.
Celui où rien ne pousse… mais où tout se prépare.

 

A vos succès d’écriture…

 

PS : Ce texte marque le début d’un petit défi personnel :
publier un article par jour pendant tout le mois de novembre, pour explorer ensemble les
mille  visages de l’écriture. J’ignore si j’y arriverai, mais j’ai envie d’essayer.
Et toi, tu me suis dans ce voyage ?
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