À ce stade du challenge, on le sait :
ce n’est pas la rigueur qui fait l’auteur.
C’est la régularité.
Pas la régularité militaire.
La régularité douce, réaliste, humaine.
Celle qui te prend comme tu es, pas comme tu crois devoir être.
La discipline… ce mot qui met la pression
On croit toujours qu’être discipliné, c’est :
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écrire tous les jours,
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ne jamais flancher,
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rester concentré coûte que coûte,
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aligner des pages comme une machine.
La vérité ?
Personne n’écrit comme ça.
Sauf peut-être les robots.
Et encore, je ne suis même pas sûre.
La discipline d’un auteur, c’est autre chose :
c’est un rendez-vous souple avec soi-même.
La discipline douce, c’est décider… sans s’imposer
C’est choisir un créneau, sans culpabiliser si tu ne le tiens pas.
C’est écrire 10 minutes plutôt que rien.
C’est accepter que certains soirs, tu relis, tu griffonnes, tu regardes le ciel — et ça compte quand même.
La discipline douce ne dit pas :
“Tu dois.”
Elle dit :
“Tu peux aujourd’hui ? Ou tu préfères demain ?”
Et étrangement… ça fonctionne mieux.
La régularité, ce n’est pas l’héroïsme
On confond souvent les deux.
Mais la régularité, ce n’est pas se battre.
C’est revenir.
Revenir encore.
Revenir avec tes forces du jour — grandes ou petites — et faire ce qu’il est possible de faire.
Un texte n’attend pas que tu sois héroïque.
Il attend que tu reviennes.
Ce qui compte, ce n’est pas ta performance.
C’est l’intimité que tu construis avec ton projet.
Un lien.
Une promesse.
Une présence.
La discipline douce, c’est la version adulte de :
“J’arrive, j’arrive… je ne t’oublie pas.”
Et le texte te répond :
“Moi non plus.”