Ça y est, vous avez enfin décidé à vous lancer dans l’écriture du roman qui vous hante depuis des mois voire des années, et maintenant vous êtes prêt et excité.
Mais les gens dans votre vie ne le sont pas…
En fait, vous avez la curieuse impression que votre entourage n’est pas très emballé, pire qu’il préférerait ne pas vous voir vous engager dans ce projet.
Vous essayez de les convaincre, mais ils restent sceptiques. Leurs doutes sapent votre passion et votre détermination, et au fond de vous, vous demandez s’ils n’ont pas un peu raison.
Peut-être n’êtes-vous pas fait pour être un écrivain.
Comment les amis et la famille peuvent vous empêcher d’écrire
Vous pourriez penser que le soutien de la famille et des amis est essentiel, mais ce soutien peut être difficile à trouver.
Au lieu de vous encourager dans votre projet, les plus proches peuvent :
- vous dire que vos rêves d’écriture sont irréalistes ou même fous
- vous déconseiller de commencer, car il y a certainement mieux à faire
- vous rappeler que dans le monde de l’édition, il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus
- vous inciter à penser l’écriture juste comme un simple loisir rien de plus.
Ces réactions sont courantes.
Votre décision peut être dérangeante pour vos amis et votre famille. Ils savent bien que l’écriture va vite prendre une place importante. Ce n’est pas qu’ils ne veulent pas que vous réussissiez, ils ne veulent tout simplement pas être laissés-pour-compte.
Avancer sans leur soutien et leur compréhension n’est pas seulement possible mais préférable.
Pourquoi surmonter le scepticisme est un rite de passage
Le scepticisme et le doute font partie de la vie d’un écrivain.
Un écrivain qui n’est pas en mesure de se protéger du scepticisme – et pas seulement des amis et la famille, mais des lecteurs, des éditeurs, etc – aura du mal à réussir, peu importe quelles compétences et quels talents les autres possèdent.
En fait, beaucoup disent que l’écrivain qui n’a pas surmonté certaines épreuves n’a pas gagné le droit de réussir.
Parfois la ténacité, la concentration et la détermination sont les seules qualités à posséder pendant les périodes difficiles. Si vous ne développez pas très vite ces qualités, vous aurez toutes les chances d’abandonner.
Apprendre à aller de l’avant vous rendra plus fort et plus déterminé à réussir, et, finalement à mieux écrire. Donc le secret est d’apprendre à avancer, même sans soutien.
10 stratégies essentielles pour survivre au désert de l’écriture
Quand vos proches ne sont pas favorables, s’entêter dans son projet d’écriture peut ressembler à une transat en solitaire.
Vous partez pour une nouvelle expérience, vous allez affronter de vraies périodes de doute, d’hésitation, de découragement et plus encore.
Pourtant, il faut vous préparer à naviguer sur des mers houleuses. Vous ne pouvez pas vous permettre de laisser les autres vous retenir.
Les conseils suivants vous aideront à survivre durant le voyage, même quand les choses se corsent :
1. Élaborez des réponses concises au sujet de votre travail d’écriture
Expliquez de façon simple et claire où vous en êtes quand on vous le demande.
C’est plutôt normal que votre famille et vos amis se soucient de vous. Donnez-leur des informations générales sur l’avancée de votre projet, sans trop entrer dans les détails.
2. Choisissez bien vos confidents
Cherchez les bonnes personnes à qui demander de l’aide ou simplement prêtes à vous écouter.
Ces gens vous aideront directement et vous encourageront. Il en existe certainement quelques-uns avec qui vous pouvez partager en toute confiance, parler même de vos peurs et de vos échecs.
3. Préparez-vous à la négativité
Si vous avez une personne particulièrement sceptique dans votre entourage, essayez de préparer des réponses aimables mais fermes. Du genre : » Les choses pourraient être difficiles, mais je vais y arriver. J’avance plutôt bien, je finirai mon roman ».
4. Trouvez le bon mentor
Lorsque vous rencontrez ce hasard heureux, faites tout votre possible pour saisir cette occasion. Vous allez faire un lien immédiat avec quelqu’un qui sera de votre côté et vous aidera à atteindre vos objectifs. Parfois un simple échange peut débloquer une situation, atténuer une période de doutes, remonter un moral en berne, éclairer un problème.
5. Trouver des communautés de soutien
Celles-ci peuvent être en ligne, dans un atelier d’écriture de votre ville, dans les salons du livre de votre région…
Si c’est dans un atelier, assurez-vous que les participants écrivent régulièrement et ne se contentent pas de se réunir pour jouer avec les mots le temps de l’atelier.
Trouvez des soutiens qui connaissent les mêmes préoccupations que vous. Ils vous diront comment ils ont surmonté leurs difficultés ou déjoué les pièges d’un projet d’écriture.
Si vous êtes chanceux, quelques-unes des relations que vous construirez vous serviront pour ce projet et ceux à venir.
6. Cherchez de nouvelles voies pour continuer d’apprendre et de progresser
Ne perdez pas un temps précieux par indécision. Si l’option que vous avez choisie pour votre histoire n’est pas la bonne, n’hésitez pas à changer de cap et à revoir ce qui était prévu. L’entêtement mène souvent droit à une voie sans issue. Alors prenez un peu de distance. Réfléchissez, agissez et laissez faire le reste.
7. Défendez vos limites
Protégez farouchement votre espace personnel et vos objectifs. Rappelez-vous que des commentaires négatifs peuvent ruiner votre confiance et votre moral pendant des heures, voire des jours. Évitez ces commentaires afin de produire un meilleur travail.
8. Prenez bien soin de vous
C’est toujours important, surtout si vous ne recevez pas le soutien de ceux qui vous entourent.
Veillez à dormir suffisamment et mangez sainement. Votre état physique et émotionnel en tirera bénéfice. Ce sera excellent pour votre projet et votre endurance.
9. N’oubliez pas de vivre
Quand on se lance dans l’écriture d’un roman, l’idée d’avancer et d’écrire peut vite devenir une obsession. Préparez un planning de travail et ménagez-vous du temps pour vous distraire. C’est aussi dans ces moments de loisir que vous puiserez des idées et attiserez votre imagination. Soyez vigilants, car c’est plus facile à dire qu’à faire !
10. Aider quelqu’un
Allez vers les autres, soit par le biais de votre travail ou soit autrement. Vous ne soupçonnez pas ce que vous pouvez gagner en mettant de côté votre intérêt personnel et en vous concentrant sur ceux qui ont besoin de vous.
Êtes-vous prêt à commencer votre transat en solitaire ?
Quand vous secouez les choses dans votre vie, les gens autour de vous réagissent. Ne laissez pas leurs craintes et leurs frustrations vous empêcher de réaliser vos rêves.
Vous pouvez écrire sans le soutien de vos amis et de votre famille.
Renforcez votre persévérance face au scepticisme. Continuez de travailler et d’améliorer votre écriture, vous n’en sortirez que meilleur écrivain.
Avez-vous le soutien de votre entourage ? Quelles stratégies avez-vous utilisées pour l’obtenir ou bien vous en passer ? Laissez un commentaire et faites-le savoir.
À vos succès d’écriture…
Bon survol des obstacles psychologiques. Après le scepticisme des proches, reste celui des éditeurs, puis celui des médias… Bon courage!
Bienvenue Michèle
Eh oui ! Tel est le triste sort des auteurs…
Cordialement
Je n’ai pas de pbs avec mes très proches (mari et enfants). Par contre, il a fallu que mon mari nous amène à déménager pour raisons professionnelles à 17 000 km de la métropole, pour que j’ose enfin affirmer que j’écrivais… Pas toujours facile d’être soi sous les yeux de sa famille ! Merci pour ces éléments tellement importants pour se réaliser.
Pascale
Bonjour Pascale
« pour que j’ose affirmer que j’écrivais »… tout est dit dans cette phrase !
On ne peine pas à dire que l’on pratique la danse, la sculpture ou la musique. Mais l’écriture, c’est différent. C’est fou, non ?
Bien à vous
Merci pour cet article, qui m’a fait beaucoup de bien. Au début de mon projet d’écriture de roman, j’ai été heurtée et blessée par la réaction de certains de mes proches (malgré le soutien sans faille de mon conjoint). Ils ont exprimé beaucoup de négativité et de scepticisme. Cela m’a étonnée car ce sont des personnes de ma famille, qui savent que je rêve d’écrire depuis toute petite. Je suis quelqu’un qui manque de confiance en soi, donc j’ai eu peur que ces remarques me fassent abandonner, mais j’ai réussi à passer outre car mon désir d’écrire est très profond, et j’ai fini mon premier roman il y a quelques mois. Je pensais être plus ou moins la seule à avoir rencontré de telles réactions venant de la famille, mais votre article me prouve que non et ça m’a fait du bien de le lire ! Maintenant, grâce à vous, je vois plus cela comme un « rite de passage » que comme quelque chose de négatif. Merci beaucoup pour votre travail sur ce blog 🙂 !
Charlotte
Non, vous n’êtes pas la seule !
Si Aproposdecriture vous plait, parlez-en autour de vous.
Au plaisir de vous retrouver.
C’est vrai que ce n’est pas forcément évident. Parfois même quand les proches ont l’air d’accepter au fond ce n’est pas tellement le cas. Ou du moins, ce n’est pas compris.
Mes amis n’ont aucun problème avec ça. Ils savent pour beaucoup que j’écris depuis longtemps. Ma mère sait également. Je lui dis en plaisantant parfois que si Peter Jackson est gentil je l’autoriserai à adapter mes livres à l’écran. Elle en rit. Elle sait que j’écris. Pourtant, elle me reproche de ne rien faire de mes journées, alors même que je les passe à travailler mon roman. Ce qui finalement revient à dire qu’elle ne comprend pas l’importance du projet et le travail que cela implique.
Ça, je ne vous le fais pas dire… Personne n’imagine le travail qu’implique l’écriture d’un livre !
Si on comptait sur les autres pour réaliser nos projets ou nos rêves…
On me regarde étonné lorsque je dis que j’écris.
Et encore plus avec des gros yeux lorsque mon premier roman est du type Shonen ai…
Et bien tant pis. On a qu’une vie !
Oui… une seule !
À vos succès d’écriture
Merci pour cet article Marie-Adrienne
Il était difficile pour moi de traverser ce cap , car ma famille n’était pas emballée, mais j’ai un moral de fer et je me dis que je fais mon travail pour moi même et non pour les gens .
Il disent que je suis jeune, mais j’ai vérifié sur les sites et j’ai vu qu’il y avait des auteurs adolescents .
En tout cas merci énormément ça m’a remonté le moral
Fatia
Comme tu le dis, tu écris d’abord pour toi même. Si on devait écouter toutes les voix autour de nous, on ne ferait jamais rien.
Alors écris, travaille et progresse. L’important c’est que tu aies envie d’écrire et que tu prennes plaisir à le faire.
A tes succès d’écriture
PS : plusieurs adolescents suivent ce blog. Et j’en suis vraiment heureuse.
Je n’ai aucun soutien de mon entourage, si ce n’est que de mes enfants. J’ai bossé pendant plus d’un an et demi chaque jour! Je me suis écouté et j’écris pour le plaisir du Shonen ai, du fantasy, sf, drame…
Et bien je regrette rien, parce que je commence à avoir mes lecteurs.
Et leur préférence va au shonen ai !
Alors si j’ai un conseil à vous donner, faites-vous plaisir !
Écrivez !
Tout à fait d’accord !
« Une traversée en mer houleuse… »
Garder le cap, serrer les dents, rester bien droite et concentrée pour atteindre son rêve.
Merci pour tous vos articles, c’est une mine d’or. Tout est juste, éclairant et utile.
Vous êtes fabuleuse, Marie-Adrienne
contente de lire votre intérêt pour le blog.
Revenez autant que vous le souhaitez. Commentez les articles. Évoquez votre expérience, vos réussites et vos difficultés. Vos découvertes aussi sur le chemin de l’écriture.
À vos succès d’écriture