Il y a deux ou trois jours, j’ai lu un article qui a retenu mon attention et je voulais partager le contenu avec vous…
L’article évoquait Véronique Olmi, comédienne niçoise, romancière et auteure de théâtre parmi les plus traduite en Europe. Bien entendu, si je vous en parle c’est que je suis fan.
Je l’ai découverte en 2001 lors de la parution de son premier roman bouleversant Bord de mer, un phénomène éditorial en France et dans une dizaine de pays. Le roman fut récompensé par le prix Alain Fournier en 2002
J’ai immédiatement adoré l’écriture fine, épurée et juste de Véronique Olmi
En 2002, j’ai découvert
Que j’ai autant apprécié…
Véronique Olmi est l’auteure de plusieurs pièces de théâtre et de nombreux romans.
Mais le véritable sujet de cet article n’est pas tant de vous parler de Véronique Olmi. Même si je suis très heureuse de partager mes goûts de lectrice.
D’ailleurs peut-être connaissez-vous déjà cette auteure.
Peut-être aurez-vous envie de la découvrir juste après la lecture de cet article. Ce qui me fait vous en parler, c’est une phrase de l’auteur dans l’article Le Temps.ch. Une phrase qui m’a suffisamment interpellée pour que je vous en parle et sur laquelle, j’aimerais avoir votre avis, votre point de vue…
Je cite :
« Je ne pourrai pas vivre sans écrire. L’écriture entraîne une solitude qui m’est nécessaire. Et des compagnonnages extraordinaires avec les personnages »
Que pensez-vous de cette citation ? La zone commentaire est à vous
À vos succès d’écriture…
PS : cet article est un peu rapide parce que je change de système pour mieux communiquer avec vous et que j’ai galéré un peu avec la technique. C’est aussi ce qui freine mes projets… mais je reviens bientôt !
Vivant au Québec je dois avouer que je ne connais pas Véronique Olmi, mais vous avez titiller ma curiosité et je vais me procurer « Six » dont le résumé m’a séduite. Pour la citation, je suis assez en accord. Il est vrai que l’écriture nous procure un certain isolement que je trouve bénéfique. Lorsqu’on plonge entre les lignes pour y retrouver nos personnages, c’est un autre monde qui s’anime sous nos doigts. Le grand bonheur, c’est que le lecteur éprouvera les mêmes sensations.
Si je n’écris pas, au bout d’un moment, quelque chose ne va pas. Écrire m’est aussi nécessaire que respirer.
Pareil, pour moi.
Un été, j’ai décidé de faire une pause d’écriture et de profiter des vacances pour bien me reposer. Je suis donc partie sans ordi, sans cahier et sans stylo… Une première.
Au bout de deux ou trois jours, j’ai commencé à me sentir mal, bizarre, agacée pour un rien. Je n’arrivais pas à expliquer. En même temps, j’appréciais de ne plus penser à rien. Ni aux intrigues, ni à des personnages… qui tambourinent ma tête toute la journée.
Bref, un soir, je suis allée faire quelques courses et… je suis passée (par hasard !) dans le rayon papeterie. J’ai acheté un cahier, un stylo… et sitôt le dîner terminé, je me suis mise à écrire. J’ai écrit toute la nuit. Avec frénésie. Dieu que c’était bon ! Ce jour-là, j’ai compris qu’écrire m’était aussi nécessaire que respirer. Désormais, où que j’aille, j’emporte toujours de quoi écrire.
Bonne journée à toi et à tous
Bonjour
Je comprends la pensée de la citation, mais personnellement, vivant souvent seul, j’écris pour partager la compagnie de mes personnages qui m’ouvrent des horizons (surtout le héros principal) et aussi pour le plaisir de faire lire mes textes à ma modeste échelle (mon entourage).
Sinon : j’apprécie votre blog (même si je trie un peu ce qui convient et ce qui convient moins à mon idée du style que je me cherche) : continuez !
Cordialement
« Je ne pourrai pas vivre sans écrire. L’écriture entraîne une solitude qui m’est nécessaire. Et des compagnonnages extraordinaires avec les personnages »
Cette perspective me semble à la fois très attirante (envoutante, magique) et inquiétante. Elle m’évoque les interlocuteurs imaginaires de certains schizophrènes de cinéma.
Vivre dans sa création est tentant et j’admire ceux qui en sont capables. Mais il faut alimenter le feu. Se détourner du monde anesthésie peut-être mais stérilise et le retour sera difficile.
Bonjour Marie-Adrienne,
Je ne connais pas cet auteur et je vais m’empresser de me procurer l’un de ses romans ! Cette citation résonne avec justesse à mes oreilles. D’ailleurs, je me demande comment ai-je pu attendre aussi longtemps pour me remettre à l’écriture. Aujourd’hui, je ne pourrais plus vivre sans écrire, que ce soit mon journal ou bien des fictions. Même un email à une amie !
Je ne sais pas si « l’écriture entraîne une solitude qui m’est nécessaire » ou si c’est le contraire. La solitude m’a conduite à l’écriture. Une chose est sûre, dans mon cas, les deux vont de pair. Et quand je ne peux pas me retrancher dans ma solitude pour écrire, je sens un vide en moi. Après deux-trois jours sans écrire, je ressens le besoin de m’y remettre, de retrouver mes personnages, de les faire progresser…
Le temps que je passe avec mes personnages est fantastique. En apprenant sur eux, j’apprends beaucoup sur moi.
Dans une interview, Joël Dicker disait qu’il accueillait ses personnages comme on reçoit un bus de personnes au début d’un séjour en colonie de vacances ; il faut s’occuper d’eux, les nourrir, les occuper, etc. Je trouve ce point de vue juste et explicite.
Merci Marie-Adrienne pour ce partage et bonne journée !
Bonjour,
Je ne connais pas Véronique Olmi. Je viens de lire l’article et je suis pleinement d’accord avec la citation qui en est extraite.
Pour ma part, j’ai essayé de vivre sans écrire pendant de nombreuses années pour différentes raisons personnelles. Aujourd’hui, je ne peux m’empêcher d’ouvrir mon carnet de notes ou mon ordinateur pour y inscrire ce qui, si je ne le fais pas, m’empêche de vivre sans y penser continuellement. Je peux faire les rencontres nécessaires à l’enrichissement de mon écriture en sachant que je pourrais y revenir. Entre temps, ce que j’ai écrit a déjà « vécu » et je retrouve mes personnages comme des compagnons patients, indulgents et prêts à vivre avec moi les aventures que je leur destine ou qu' »ils » me réservent.Alors, la solitude m’est indispensable.
C’est ainsi que je comprends ce qu’a dit Véronique Olmi dont je me procurerai les livres. Merci de votre conseil.
Écrire est une activité qui doit structurer l’esprit de l’écrivain au même titre que les rêves au dormeur. Le besoin d’écrire devient une nécessité quand le rêve ne suffit plus à jouer son rôle de grand ordonnateur.
Créer des personnages, inventer leurs propres personnalités, leurs passions, leurs défauts, mais aussi leurs qualités, m’a amusée et m’a aussi stimulée pour progresser. Je suis entrée dans leurs familles comme une amie. J’aime ces aventures captivantes dans ce monde fascinant où les fées se trouvent toujours au bon moment où les animaux entrent en scène, où le contact est facile, où ça finit bien.
Ne pouvant plus me séparer de mes personnages, j’ai écrit une série de huit histoires où l’on retrouve mes deux petites héroïnes dans des aventures palpitantes. Ecrire est indispensable à ma vie.
Il est vrai qu’avoir des personnages tout près de toi est assez plaisant !
Je ne connais pas cet auteur mais j adhère en partie à sa pensée. Pour moi, écrire c’est explorer des horizons lointains dans ma tête, c’est défendre mes opinions à travers mes personnages, défier et braver les interdits,Oser. Après un certain temps sans écrire je sens qu’il me manque quelque chose, et quand je retrouve mon clavier c’est avec joie que je découvre à nouveau le plaisir de laisser voyager mon imagination et mes pensées. Écrire pour moi, c’est dire haut et fort ce que je n’aurais peut être pas eu le courage d’exprimer de vive voix. Écrire c’est tout simplement vivre dans la peau d’autrui. Même si je ne me suis pas décidé à éditer mes écrits…
Je n’arrive pas à appréhender la pensée de l’auteure « l’écriture entraîne une solitude qui m’est nécessaire » alors qu’elle avoue de l’autre côté « le compagnonnage extraordinaire de ses personnages ». En somme,elle fuit les personnes réelles de la vie de tous les jours pour chercher refuge auprès de personnes irréelles, fruit de son imagination. Alors, qu’en ce qui me concerne, je pense qu’un compagnonnage en vaut un autre et à ce titre, pouvons-nous assimiler le second à de la « solitude »?
Merci pour le partage
J’aime beaucoup cette citation qui évoque le concept de « Vécriture » de Gracq je crois, dans la Littérature à l’estomac Ne pas pouvoir vivre sans écrire c’est l’état d’écrivain par excellence à mon sens. Cela implique qu’écrire est également le seul moyen de vivre, et qu’on ne peut pas s’empêcher d’écrire. J’aspire à cet état… La solitude n’y est pas liée pour moi, elle n’est pas non plus obligatoirement liée à la condition d’écrivain. Mais en ce qui me concerne, elle est le contexte qui me pousse à écrire : être isolée force à créer des compagnons, et à tenter d’entrer en contact avec les « vrais gens », un lectorat, même putatif …
Ecrire, c’est créer un monde nouveau.La solitude donne du tonus.
Bonjour,
C’est une très jolie phrase,mais triste, car je pense que c’est la solitude qui la pousse à écrire, et à exister dans un monde virtuel à travers ses personnages.Au point de cesser de vivre si elle ne les retrouvait pas chaque jour.Cela me fait penser à ce qu’avait écrit Alfred de Musset:
J’ai perdu ma force, j’ai perdu ma vie,
Et mes amis, et ma gaieté,
J’ai aussi perdu ma fierté,
Qui faisait croire en mon génie.
Marc
Écrire, c’est souvent guérir une pathologie externe et/ou interne en soi, a tel enseigne qu’on arrive à se sentir soulagé et heureux au contact des mots.
excellente soirée dominicale à tous.
C’est la première fois que j’entends parler de cet écrivain. Véronique OLMI qui s’intéresse à la comédie et au théâtre a attiré mon attention avec son roman « Bord de mer. Malgré les difficultés à me le procurer, je ne vais pas le rater. Merci de ce partage.
Bonsoir,
Je découvre ce blog avec un réel plaisir. J’entretiens le rêve, peut-être même le fantasme d’écrire depuis près de 40 ans … J’ai toujours aimé les mots, à lire, ou à écrire. J’ai toujours aimé les histoires, et suis impressionné par la capacité de certain(e)s à créer des mondes imaginaires parfois passionnants, et cohérents.
Je suis aujourd’hui décidé à me faire le cadeau de l’écriture, après tant d’années à tourner autour du pot, chercher ce qui me rendrait complet au travers de tout un tas d’activités.
Cette jolie phrase de Véronique Olmi a beaucoup de sens pour moi. Les personnages que nous créons sont nos compagnons, tout aussi importants que nos compagnons de chair et d’os en cela qu’ils nous nourrissent, nous aident à nous connaître, et – à mon sens – nous permettent, pour toute ou partie, de nous sentir complets, en accord avec nous-mêmes.
Merci pour ce blog, très accessible, très ouvert, et qui donne envie de commencer/poursuivre cette belle aventure de l’écriture !
Bonjour Jean-Yves
Il n’y a pas d’âge pour se lancer en écriture. Parfois c’est un rêve, une envie longtemps enfouis. On rejette l’idée car on ne sait pas comment s’y prendre. On refoule parce qu’on ne sait pas quel chemin prendre… Et puis un jour, sans crier gare… l’envie rejaillit. Profonde. Violente. Irrépressible.
Ce blog devrait vous aider à y voir plus clair. Il vous fera gagner du temps.
Maintenant… lancez-vous et foncez !
À vos succès d’écriture