On croit souvent que l’écriture naît d’une idée ou d’une technique.
Mais avant les mots, avant la scène et même avant l’intention…
il y a ce que tu ressens quand tu t’installes pour écrire.
l’émotion qui t’habite au moment où tu poses tes phrases.
Ce n’est pas un concept abstrait.
C’est une force. Un moteur. Une boussole.
Aujourd’hui, je te propose d’explorer cette dimension intime, souvent invisible… et pourtant essentielle.
1/ Tes émotions définissent le “ton” de ton histoire
Avant même les mots, avant l’intrigue, avant le style…
il y a ton état intérieur.
Un roman écrit dans la nostalgie n’a rien à voir avec un roman écrit dans la colère ou dans la joie.
Tu peux changer tes phrases, tes chapitres, tes scènes…
Mais ton émotion guide toujours la couleur du texte.
Ton histoire, c’est ton émotion qui a trouvé un costume narratif.
2/ Tu écris toujours à partir d’un nœud (même si tu ne le vois pas)
Un manque.
Une mémoire.
Une peur.
Une question sans réponse.
C’est ce nœud-là qui donne une direction.
Souvent, les auteurs croient qu’ils écrivent “au hasard”.
Non.
Tu écris parce qu’il y a une émotion qui cherche une forme.
3/ Le lecteur ressent ton intention avant ta technique
Tu peux travailler ton style, tes métaphores, ta structure…
Mais ce que le lecteur perçoit vraiment,
c’est l’énergie derrière ton texte.
Il reconnaît :
-
la sincérité,
-
la vulnérabilité,
-
la tension,
-
la tendresse,
-
la peur,
-
la joie,
-
la perte…
Il sait, sans que tu expliques.
Le texte touche quand l’émotion de l’auteur circule.
4/ Une scène bien écrite… n’est pas forcément une scène émotionnelle
Il y a des scènes impeccables :
rythmées, claires, bien dialoguées.
Et pourtant, elles ne vibrent pas.
Parce qu’elles manquent d’énergie émotionnelle.
Une scène n’existe vraiment que quand tu y mets :
-
ton souffle,
-
ton vécu,
-
ta sensibilité.
Ce n’est pas de la psychologie.
C’est de la chair.
5/ Ton émotion, c’est ta voix
Ce n’est pas ta syntaxe.
Ce n’est pas ta ponctuation.
Ce n’est pas ton vocabulaire.
Ta voix d’auteur, c’est la manière dont tes émotions traversent tes mots.
Deux auteurs peuvent raconter la même histoire.
Ils n’écriront jamais le même roman.
Parce qu’ils ne portent pas la même émotion.
Conclusion
Tu n’as pas besoin d’être stable, inspiré, confiant ou parfaitement aligné pour écrire.
Tu as besoin d’être vrai.
Tout commence là :
une émotion, même minuscule, mise au service d’une phrase.
Laisse ton texte se teinter de ce que tu ressens.
C’est là que ton histoire trouve sa direction.
Aux Tisseurs d’Histoires, on dit souvent :
“L’émotion, c’est le nord de ta boussole d’auteur.”
Le reste, tu peux l’apprendre.
Vos conseils sont toujours les bienvenus quand le souffle de l’écriture nous fait douter. Merci