Illustration claire d’un auteur entouré de brouillons froissés, symbolisant les pièges du début de roman.On croit souvent que les romans déraillent au milieu.
Lorsqu’on se perd dans l’intrigue, qu’on doute des personnages, qu’on ne sait plus comment avancer.

Mais la vérité…
C’est que la plupart des romans échouent bien avant ça.
Parfois même avant la première page.

Aujourd’hui, on passe en revue les 5 erreurs les plus fréquentes — celles que j’ai retrouvées chez des centaines d’auteurs, et que j’aurais aimé connaître dès le début.

(Spoiler : on les a tous faites.)

1/ Vouloir écrire “le roman de sa vie”

La phrase qui tue :

“Celui-là… c’est LE roman que je dois absolument écrire.”

Résultat ?
Pression énorme, perfectionnisme dévastateur, et blocage assuré.

Un premier roman, ce n’est pas une œuvre testamentaire.
C’est un terrain d’essai, un apprentissage, une exploration.

Laisse tomber “le roman parfait”.
Écris ton roman d’aujourd’hui.

2/ Chercher l’idée géniale avant d’écrire

Beaucoup attendent l’idée du siècle.
Une pépite brillante, originale, jamais vue.

Mais l’idée n’est jamais le problème.
Ce qui compte, c’est ce que tu en fais.

➡️ Tu peux écrire un chef-d’œuvre avec une idée simple.
➡️ Tu peux écrire un roman bancal avec une idée exceptionnelle.

L’idée n’est pas la finalité : c’est l’allumette.

3/ Vouloir tout maîtriser avant de commencer

Personnages ultra-fichés.
Plans de 20 pages.
Cartes du monde.
Timeline détaillée à la minute près.

Résultat : tu planifies ton roman… au lieu de l’écrire.

La clarté vient en écrivant, pas en préparant l’écriture.
Tu n’as pas besoin de tout savoir pour te lancer.
Juste d’assez pour commencer.

 4/ Chercher “le bon moment” (qui n’existe pas)

On croit qu’il faut :

  • plus de temps,

  • plus de calme,

  • plus d’expérience,

  • plus de confiance…

Mais le roman ne t’attendra pas.
Il ne s’écrira jamais “quand tout sera parfait”.

Le bon moment n’arrive pas.
C’est toi qui le crée.

Parfois, cinq minutes suffisent pour ouvrir la porte.


5/ Avoir peur de mal faire

“Et si mon roman était nul ?”
“Et si je n’étais pas fait pour écrire ?”
“Et si je m’étais trompé d’histoire ?”

Bonne nouvelle :

Oui, ton roman sera imparfait.
Mais il sera vivant, apprenant, en mouvement.

On n’écrit pas bien en évitant l’erreur.
On écrit bien en avançant malgré l’erreur.

Conclusion

Un roman ne déraille pas parce que tu écris mal.
Il déraille parce que tu n’oses pas te lancer.

L’écriture n’a pas besoin d’un plan parfait, d’une idée géniale ou d’un moment idéal.
Elle a besoin de toi, maintenant, avec tes doutes et ton enthousiasme.

Commence.
Le reste, tu l’apprendras en route. 

Aux Tisseurs d’Histoires, on accueille l’erreur comme un passage nécessaire.
C’est elle qui ouvre le chemin du roman — jamais le contraire.

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