Albert Camus 1913-1960 (3 & 4)

Je sais que vous attendez tous ces nouvelles vidéo sur la vie d’Albert Camus.

Le roman L’Étranger paraît en 1942

La 3e vidéo démarre en 1940 et évoque en autres la parution de L’Étranger.

Je me souviens encore de l’émotion que la lecture de ce livre m’a procuré. J’étais en 4e. Je l’avais emprunté le vendredi à la bibliothèque du collège et dévoré le samedi. Happée par ma lecture, je passais d’une pièce à l’autre le livre à la main. Et je ne résiste pas au plaisir de vous en faire un petite présentation.

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L’Étranger est un roman en 2 parties — comportant respectivement 6 et 5 chapitres numérotés mais non titrés —, publié chez Gallimard, en juin 1942.

Résumé :

Meursault est un employé algérois qui vit au présent. Un dimanche, entraîné dans une rixe, il tue un arabe. Parce qu’il a, auparavant, enterré sa mère sans manifester d’émotion puis noué aussitôt une liaison, l’institution judiciaire fait de lui un monstre insensible : il est condamné à mort. S’il avait accepté de mentir, de jouer le jeu des conventions sociales, il aurait été épargné. Dans sa cellule, cet homme, qui se sent innocent, prend du recul, et trouve la paix.

La 1re partie du roman présente des faits relatés au jour le jour par un narrateur minutieux, « sans conscience apparente », et qui parle de Meursault comme si c’était un autre, dès l’incipit: « Aujourd’hui maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de l’asile : « Mère décédée. Enterrement demain. Salutations distinguées ». Cela ne veut rien dire. C’était peut-être hier.

La 2e partie, plus âpre, montre, en un récit continu, comment des juges de mauvaise foi imposent à ces faits un sens arbitraire. Ses gestes les plus insignifiants et les témoignages de ses amis retournés contre lui, l’acte irréfléchi de l’« étranger » se transforme en crime prémédité.

On a souvent noté l’influence, dans ce texte, du roman américain, l’emploi très concerté du passé composé, le grand nombre des procédés oraux et le souci des détails concrets. L’écriture laconique, longtemps neutre et impartiale du récit, se charge d’images lyriques pour relater les circonstances du meurtre et garde ensuite une plus grande ampleur.

Camus récuse toute explication, toute analyse psychologique. Il dit le plus en disant le moins. C’est pourquoi L’Étranger, qui garde sa part obscure, a suscité tant de gloses philosophiques, sociopolitiques et formalistes, parmi lesquelles celles de Sartre, Blanchot, Barthes, Robbe-Grillet et René Girard.

Traduit en 40 langues, vendu en France à plus de 6 millions d’exemplaires, L’Étranger est rapidement devenu l’un des classiques du XXe siècle les plus étudiés.

Lucchino Visconti en a tiré un film en 1967, avec Marcello Mastroianni dans le rôle de Meursault, qui fut un échec relatif.

Peut-être aurais-je susciter chez vous l’envie de lire ou plutôt de relire ce livre… Dans ce cas, bonne lecture !

Maintenant, je ne vous fais pas attendre davantage. Voilà les deux nouvelles video. Régalez-vous !

http://www.youtube.com/watch?v=bYUK-vi3j9w&feature=share&list=ULbYUK-vi3j9w

http://www.youtube.com/watch?v=v7_vqDs7IKI

À bientôt…