Je vais sans doute décevoir l’auteur de cette question mais je ne connais aucun guide à suivre à la lettre pour écrire un livre d’après un modèle. Une recette de cuisine, vous la suivez pas à pas et vous sortez du four les délicieux cookies qui vous faisaient tant craquer sur la photo. En écriture… désolée, mais ça n’existe pas !

En revanche, j’ai quand même bonne nouvelle, on peut quand même définir des ingrédients nécessaires à l’écriture d’un bon polar.

polar

D’abord essayons de connaître un peu mieux le genre policier.

1 Les différents types de roman policier

 a / Le roman d’énigme :

Le roman d’énigme est un roman policier dans le­quel le cheminement romanesque va du mystère à l’élucidation du mystère, d’un crime à la révélation du nom du coupable de ce crime, par le biais d’une enquête menée par un détective (professionnel ou amateur) faisant preuve de qualités d’observation et de déduction.

Souvent conçu, dans les années 1920-1930, comme un jeu intellectuel entre le lecteur et l’auteur. Le roman d’énigme a été aussi appelé roman-problème.

b / Le roman noir

À l’opposé de l’univers con­ventionnel, ludique et (relati­vement) policé du précédent, le roman noir, né aux États-Unis dans les années 1920, avait pour ambition de rendre compte de la réalité sociétale du pays : gangstérisme, corruption politique et policière, pouvoir de l’argent, utilisation manifeste de la vio­lence.

Les détectives privés « durs à cuire» à la Sam Spade ou à la Philip Marlowe en sont les incarnations emblématiques et le resteront au travers de plusieurs générations de roman­ciers noirs.

Par extension, le roman noir d’aujourd’hui désigne un roman policier inscrit dans une réalité sociale précise et porteur d’un discours critique, voire contestataire, sur cette réalité.

 3 / Le roman de procédure policière

Dans ce type de roman policier, l’auteur s’efforce de mettre en scène de la façon la plus réaliste pos­sible des enquêtes criminelles menées par des po­liciers professionnels dans le respect des modali­tés habituelles des procédures d’investigation.

4 / Le roman de suspense

Alors que le roman d’énigme et le roman noir sont les romans du détective, le roman de suspense peut être défini comme le roman de la victime.

Il met généralement en scène un personnage placé dans une situation de danger ou pris dans une machination. L’auteur joue machiavéliquement du compte à rebours et de la tension drama­tique, de l’attente et de la chute. La grande caractéristique de ce genre policier est son tempo de plus en plus rapide, de plus en plus fiévreux.

5 / Le thriller

Dans sa première acception, le terme «thriller», du verbe anglais thrill (faire frémir), désignait de façon générique le roman d’aventures policières ou d’espion­nage, le roman-poursuite où l’ac­tion prime sur la détection.

Dans son acception moderne, le terme dé­signe des ouvrages de natures très différentes (thrillers médi­caux, thrillers informatiques, etc) dont les points communs, résident dans ce qu’on pourrait-appeler la mise sous tension du lecteur et dans le caractère complexe mais très structuré des intrigues.

 2 – Les ingrédients du bon polar

Aujourd’hui, le roman noir a le vent en poupe. Les lecteurs ont besoin d’effrois, de frissons, d’horreur. Alors tout le monde rêve d’écrire un polar, mais méfiez-vous des apparences ! Derrière un style abordable ou des livres qui peuvent vous sembler plus simples à écrire, se cachent souvent des techniques plus complexes. C’est le cas du polar, qui est loin d’être le genre littéraire le plus facile d’accès, alors qu’il est souvent perçu comme simpliste par les auteurs débutants.

Quels sont les ingrédients obligatoires à un bon roman noir ?

D’abord, trouvez un bon meurtre, très violent et plein d’hémoglobine !
Soyez ouverts aux faits divers, vous devriez trouver votre bonheur !

Ensuite,  faites monter la pression avec la description d’un cadavre, homme ou femme, vous voyez selon votre histoire.

Créez un inspecteur, privé ou non, hors du commun, particulièrement malin, qui ne respecte ni la hiérarchie ni les règlements. Construisez-lui un personnage divorcé, sa femme l’a quitté, ou veuf, elle est morte tragiquement : meurtre, accident, maladie.

Ensuite créez un autre personnage qui  le seconde. Un personnage, charismatique qui va le motiver à poursuivre, bousculer ses certitudes, l’éclai­rer…

Enfin, dernier ingrédient indispensable : un meurtrier surdoué et tortueux échappant, jusqu’à la fin du bouquin à l’étau qui se resserre.

Je ne suis pas une spécialiste du polar mais je pense que tout y est.
Dans ceux que j’ai lus, j’ai souvent remarqué que la personne chargée de l’enquête a souvent déjà son idée sur le meurtrier dès la première page.

Si vous envisagez d’écrire un roman policier, lisez beaucoup de polars en tous genres. décortiquez les contenus.  Possédez une bonne base tech­nique et scientifique. Idéalement avoir de bonnes notions de crimi­nologie serait utilise. Connaître également les étapes d’une enquête, les méthodes de la police scientifique et son exploitation des indices peut être un véritable atout. Ces connaissances sont à mon sens non négligeables pour satisfaire des lecteurs du genre de plus en plus avertis et surtout pour bien les tenir en haleine !

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