Calendrier de l’avent de 24 conseils d’écriture(15)

Calendrier de l’avent de 24 conseils d’écriture(15)

Voilà déjà le 15 e conseil de ce Calendrier de l’avent…

 

15e conseil de ce Calendrier de l’avent :

 

Utilisez des descriptions vivantes

 

Rédiger des descriptions dans un roman n’est pas toujours facile, mais ce sont des éléments importants pour votre roman

 

1 / Intérêt des descriptions dans un roman

 

La description est un moyen de créer un univers réaliste et immersif pour le lecteur en lui faisant voir, sentir, entendre, toucher et goûter le monde que l’auteur imagine.

 

La description peut avoir plusieurs fonctions dans un récit :

 

1 / Elle peut situer l’action dans un lieu et une époque précis,

 

en donnant des détails géographiques, historiques, culturels, etc. Par exemple, dans Les Misérables de Victor Hugo, la description de Paris au 19e siècle permet de comprendre le contexte social et politique dans lequel évoluent les personnages.

 

2 / Elle peut créer une atmosphère,

 

c’est-à-dire un ensemble de sensations et d’émotions liées au décor. Par exemple, dans Dracula de Bram Stoker, la description du château du comte Dracula crée une atmosphère de terreur et de mystère, avec ses couloirs sombres, ses portes fermées, ses bruits étranges, etc.

3 / Elle peut caractériser les personnages,

en révélant leurs traits physiques, leurs vêtements, leurs gestes, leurs expressions, etc. Par exemple, dans Madame Bovary de Gustave Flaubert, la description de Emma Bovary montre son insatisfaction, son ennui, son rêve de romantisme, à travers ses regards, ses sourires, ses toilettes, etc.

 

4 / Elle peut symboliser un thème, une idée, une valeur,

en utilisant des images, des comparaisons, des métaphores, etc. Par exemple, dans L’Étranger de Albert Camus, la description du soleil symbolise l’absurdité de la vie, la violence du monde, l’indifférence du destin, etc.

 

2 / Conseils pour rédiger des descriptions dans un roman

 

Pour réussir une description, il faut choisir un point de vue, c’est-à-dire la perspective à partir de laquelle on décrit. Il peut s’agir du point de vue du narrateur, qui peut être omniscient, externe ou interne, ou du point de vue d’un personnage, qui peut être le héros ou un témoin.

 

Il faut aussi choisir un mode de narration, c’est-à-dire la façon dont on rapporte les paroles et les pensées des personnages. Il peut s’agir du discours direct, du discours indirect, ou du discours indirect libre.

 

Il faut enfin choisir un style, c’est-à-dire le choix des mots, des phrases, des figures de style, etc. Il faut adapter son style au genre, au ton, au public, au message du récit.

 

Voici quelques conseils pour écrire une bonne description :

 

a / Soyez précis et concret, en utilisant des mots justes, des noms propres, des chiffres, des dates, etc.

b / Soyez sensoriel et suggestif, en faisant appel aux cinq sens, aux couleurs, aux sons, aux odeurs, aux saveurs, etc.

c / Soyez varié et original, en évitant les clichés, les répétitions, les lourdeurs, etc.

d / Soyez cohérent et logique, en respectant la chronologie, la géographie, la psychologie, etc.

Soyez pertinent et intéressant, en sélectionnant les détails qui servent votre histoire, qui captent l’attention du lecteur, qui créent du suspense, de l’humour, de l’émotion, etc.

 

3 / Extraits de romans célèbres illustrant les différents types et intérêts des descriptions :

 

Description d’un lieu et d’une époque : dans L’Éducation sentimentale de Gustave Flaubert, le narrateur décrit Paris en 1848, au moment de la révolution de février, en mêlant des détails réalistes et des impressions personnelles.

 

Il descendit au hasard des rues. Le gaz éclairait les devantures des boutiques, et le haut des maisons était noir. Parfois, un fiacre passait, faisant sonner ses grelots. Il traversa des groupes d’ouvriers qui chantaient la Marseillaise. Des patrouilles de bourgeois, en manches de chemise, avec des fusils sur l’épaule, se promenaient gravement. Il y avait des matelas aux fenêtres, des barricades dans les carrefours. On entendait des coups de feu isolés.Le canon tonnait au loin.

 

Description d’une atmosphère : dans Le Horla de Guy de Maupassant, le narrateur décrit sa peur irrationnelle d’un être invisible qui le hante, en utilisant des mots forts, des phrases courtes, des exclamations et des questions.

 

Quelquefois, je me sens prêt à devenir fou. J’ai peur de l’eau qui coule ! Oui, j’ai peur de l’eau ! Qu’est-ce donc que cette soif inconnue qui me dévore depuis quelque temps, et qui s’exaspère chaque jour ? D’où vient-elle ? Quelle est cette maladie ? Je bois sans cesse, et plus je bois, plus j’ai soif. 

 

Description d’un personnage : dans Bel-Ami de Guy de Maupassant, le narrateur décrit le héros, Georges Duroy, en révélant son physique séduisant, son ambition démesurée, son cynisme et son opportunisme.

 

Il était fort, bien fait, blond, avec une petite moustache frisée qui semblait teinte de poussière d’or. Il portait, noué négligemment autour de son cou, un foulard de soie rouge, et il se promenait, les mains dans les poches de son pantalon large, qui faisait des plis tombants. Il gardait sur sa figure bronzée le sourire aisé d’un beau garçon sûr de lui, sûr de plaire, sûr de réussir en toutes choses, et portait haut sa tête superbe, coiffée de cheveux frisés, un peu longs pour le militaire.

 

Description d’un symbole : dans L’Étranger de Albert Camus, le narrateur décrit le soleil comme un symbole de l’absurdité de la vie, de la violence du monde, de l’indifférence du destin, en utilisant des images, des comparaisons, des métaphores.

 

Le soleil tapait sur ma tête et j’ai senti la sueur s’accumuler dans mes sourcils. C’était le même soleil que le jour où j’avais enterré maman et, comme alors, le front surtout me faisait mal et toutes ses veines battaient ensemble sous la peau. À cause de cette brûlure que je ne pouvais plus supporter, j’ai fait un mouvement en avant. Je savais que c’était stupide, que je ne me débarrasserais pas du soleil en me déplaçant d’un pas. Mais j’ai fait un pas, un seul pas en avant. Et cette fois, sans se soulever, l’Arabe a tiré.

 

Description d’une action : dans Les Trois Mousquetaires de Alexandre Dumas, le narrateur décrit un duel entre d’Artagnan et Athos, en utilisant des termes techniques, des verbes d’action, des adverbes de manière, des indications de temps et de lieu.

 

D’Artagnan s’élança sur lui avec son épée nue, et il était si rapide, que, sans l’adresse du Gascon, il se fût embroché lui-même. Mais Athos para le coup sans même y paraître ; puis, glissant son épée le long de la lame de son adversaire, il lui porta un coup de pointe au poignet. D’Artagnan lâcha son épée, qui vola à dix pas, et tomba sur ses genoux. Athos, qui, selon ses habitudes, ne perdait pas un mouvement de son ennemi, se baissa, ramassa l’épée, et voulut la rendre à d’Artagnan ; mais, sur le chemin, la pointe rencontra le sol, et l’épée se brisa en deux morceaux.

 

***

Voilà quelques conseils pour soigner vos descriptions. J’espère qu’ils vous seront utiles.

A demain pour un nouveau conseil d’écriture.

 

 

A vos succès d’écriture….

 

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Calendrier de l’avent de 24 conseils d’écriture(14)

Calendrier de l’avent de 24 conseils d’écriture(14)

Voilà déjà le 14e conseil de ce Calendrier de l’avent…

 

14e Conseil du calendrier de l’avent :

 

Soignez votre première phrase, votre premier chapitre

 

Ca y est… vous êtes prêt (e). Il est tant maintenant de vous lancer dans l’écriture. Aie…l’angoisse monte. Comment commencer ? Vous savez que la première phrase, le premier chapitre sont les portes d’entrées de mon roman. Aussi mieux vaut les soigner !

 

Voilà quelques conseils pour vous aider :

La première phrase doit accrocher l’attention du lecteur et lui donner envie de continuer. Elle peut être intrigante, surprenante, amusante, mystérieuse, choquante ou poétique. Elle doit aussi donner le ton et le genre de votre roman.

 

Par exemple, si vous écrivez un roman policier, vous pouvez commencer par une scène de crime ou une énigme. Si vous écrivez un roman fantastique, vous pouvez introduire un élément surnaturel ou un monde imaginaire.

 

L’incipit de votre roman est très important car il doit attirer et maintenir l’attention du lecteur dès les premières lignes. Il doit aussi exposer le contexte et l’univers de l’œuvre, laisser découvrir l’intrigue et dévoiler le style littéraire de l’auteur1. L’incipit peut être descriptif, narratif, dialogué ou mixte, selon l’effet recherché. Il peut aussi être original, surprenant, provocateur ou humoristique, pour se démarquer des conventions du genre romanesque. L’incipit est donc un enjeu majeur pour réussir son roman et séduire son public.

 

Voici cinq incipit célèbres :

 

• « Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. » C’est la première phrase de L’Étranger d’Albert Camus.
• « Longtemps, je me suis couché de bonne heure. » C’est le début de Du côté de chez Swann, le premier tome de À la recherche du temps perdu de Marcel Proust.
• « Je hais les voyages et les explorateurs. » C’est ainsi que commence Tristes Tropiques de Claude Lévi-Strauss.
• « La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. » C’est l’incipit d’Aurélien de Louis Aragon.
• « Toutes les familles heureuses se ressemblent, mais chaque famille malheureuse l’est à sa façon. » C’est la phrase d’ouverture d’Anna Karénine de Léon Tolstoï.

Comme vous le voyez, il n’y a pas une seule bonne façon de débuter un roman. Surtout, ne soyez pas ennuyeux, mettez du mouvement, du rythme !

 

Le premier chapitre doit présenter le personnage principal, le conflit, le décor et l’enjeu de votre histoire. Il doit aussi être rythmé, dynamique et captivant. Il doit donner au lecteur l’envie de tourner la page et de découvrir la suite. Il doit aussi poser les bases de votre intrigue et de votre style. Vous pouvez utiliser des dialogues, des descriptions, des flashbacks, des actions ou des sentiments pour enrichir votre premier chapitre.
Je vous conseille de relire cet articles dans lequel j’évoque les 3 éléments importants du 1er chapitre :
https://www.aproposdecriture.com/les-3-elements-les-plus-importants-du-1er-chapitre

 

A demain pour la suite des conseils de ce calendrier de l’avent. J’espère que cette suite de conseils vous plait. Alors bien sûr, on ne réinvente pas la poudre mais il est bon parfois de réviser les bases !

 

A vos succès d’écriture….

 

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Calendrier de l’avent de 24 conseils d’écriture(15)

Calendrier de l’avent de 24 conseils d’écriture(13)

Voilà le 13e conseil de ce Calendrier de l’avent…

 

 

13e Conseil du calendrier de l’avent :

 

Choisissez un point de vue narratif

 

Avant de vous donner quelques conseils pour vous aider à choisir votre point de vue narratif, faisons un rappel des trois principaux points de vue que vous pouvez utiliser pour écrire votre roman :

 

1 / Le point de vue interne :

 

le narrateur est un personnage de l’histoire ou adopte le point de vue d’un personnage. Il raconte ce que le personnage voit, entend, pense et ressent, mais il ne sait rien de plus que lui. Le lecteur se met à la place du personnage et partage ses émotions. Ce point de vue est souvent utilisé pour les récits à la première personne, mais il peut aussi être employé à la troisième personne. 

 

Exemple : point de vue interne

 

J’avais dix-sept ans, et j’achevais mes études de philosophie à Amiens, où mes parents, qui sont d’une des meilleures maisons de P., m’avaient envoyé. Je menais une vie si sage et si réglée, que mes maîtres me proposaient pour l’exemple du collège. Non que je fisse des efforts extraordinaires pour mériter cet éloge, mais j’ai l’humeur naturellement douce et tranquille. (Prévost, Manon Lescaut)

 

2 / Le point de vue externe :

 

le narrateur est un simple observateur extérieur à l’histoire. Il décrit ce qui se passe de manière neutre et objective, sans donner son avis ni révéler les pensées des personnages. Le lecteur assiste à la scène comme s’il la regardait à travers une caméra. Ce point de vue est souvent utilisé pour les descriptions ou les scènes d’action. 

 

Exemple : point de vue externe

 

Deux hommes parurent. L’un venait de la Bastille, l’autre du Jardin des Plantes. Le plus grand, vêtu de toile, marchait le chapeau en arrière, le gilet déboutonné et sa cravate à la main. Le plus petit, dont le corps disparaissait dans une redingote marron, baissait la tête sous une casquette à visière pointue. Quand ils furent arrivés au milieu du boulevard, ils s’assirent à la même minute, sur le même banc.  (Flaubert, Bouvard et Pécuchet)

 

3 / Le point de vue omniscient :

 

le narrateur est extérieur à l’histoire mais il sait tout sur les personnages, les événements, le passé et le futur. Il peut se déplacer dans l’espace et le temps, intervenir dans le récit, donner son opinion ou anticiper la suite. Le lecteur en sait plus que les personnages et peut avoir une vision globale de l’histoire. Ce point de vue est souvent utilisé pour les récits à la troisième personne, mais il peut aussi être employé à la première personne. 

 

Exemple : point de vue omniscient.

 

Comme l’avaient prévu Athos et Porthos, au bout d’une demi-heure d’Artagnan rentra. Cette fois encore il avait manqué son homme, qui avait disparu comme par enchantement. D’Artagnan avait couru, l’épée à la main, toutes les rues environnantes, mais il n’avait rien trouvé qui ressemblât à celui qu’il cherchait […].  (Dumas, Les Trois Mousquetaires)

 

Voici maintenant 5 pistes pour choisir le meilleur point de vue narratif pour votre roman :

 

1 / Déterminez le genre et le ton de votre roman

 

Certains genres se prêtent mieux à certains points de vue. Par exemple, le point de vue interne est souvent utilisé pour les romans psychologiques, sentimentaux ou policiers, car il permet de créer de l’empathie, de l’intimité ou du suspense. Le point de vue omniscient est souvent utilisé pour les romans historiques, fantastiques ou d’aventure, car il permet de donner des informations, de créer de l’ironie ou de varier les perspectives. Le point de vue externe est souvent utilisé pour les romans réalistes, naturalistes ou dramatiques, car il permet de créer de la distance, de l’objectivité ou de la tension.

 

2 / Déterminez le nombre et le rôle de vos personnages principaux

 

Si vous avez un seul personnage principal, le point de vue interne peut être un bon choix pour le mettre en valeur et le faire évoluer. Si vous avez plusieurs personnages principaux, le point de vue omniscient peut être un bon choix pour les présenter et les faire interagir. Si vous avez des personnages secondaires importants, le point de vue externe peut être un bon choix pour les rendre plus mystérieux ou plus marquants.

 

3 / Déterminez le degré d’implication du narrateur dans l’histoire

 

Si vous voulez que le narrateur soit un personnage à part entière, qui raconte son histoire ou celle d’un autre, vous pouvez opter pour le point de vue interne ou omniscient à la première personne. Si vous voulez que le narrateur soit un simple témoin, qui rapporte ce qu’il voit sans intervenir, vous pouvez opter pour le point de vue externe à la troisième personne. Si vous voulez que le narrateur soit un guide, qui explique, commente ou oriente le lecteur, vous pouvez opter pour le point de vue omniscient à la troisième personne.

 

4 / Déterminez le degré de connaissance du lecteur sur l’histoire

 

Si vous voulez que le lecteur découvre l’histoire en même temps que le personnage, vous pouvez opter pour le point de vue interne. Si vous voulez que le lecteur observe l’histoire sans la comprendre entièrement, vous pouvez opter pour le point de vue externe. Si vous voulez que le lecteur connaisse l’histoire avant ou mieux que le personnage, vous pouvez opter pour le point de vue omniscient.

 

5 / Déterminez le degré de variété du point de vue narratif dans votre roman

 

Si vous voulez garder le même point de vue du début à la fin, vous devez choisir celui qui correspond le mieux à votre histoire et à votre style. Si vous voulez changer de point de vue en cours de route, vous devez le faire de manière cohérente et justifiée. Par exemple, vous pouvez alterner le point de vue interne de deux personnages pour montrer leurs points de vue opposés ou complémentaires. Vous pouvez passer du point de vue externe au point de vue interne pour marquer un changement de rythme ou de focalisation. Vous pouvez passer du point de vue interne au point de vue omniscient pour créer un effet de surprise ou de décalage.

 

***

 

J’espère que cet article vous sera utile pour l’écriture de votre roman.

Avant de vous quitter, voilà un dernier conseil : n’hésitez pas à explorer différentes voix narratives.

Essayez la première personne, la troisième personne et vous verrez celle qui conviendra le mieux !

 

A vos succès d’écriture….

 

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Calendrier de l’avent de 24 conseils d’écriture(15)

Calendrier de l’avent de 24 conseils d’écriture(12)

Voilà le 12e conseil de ce Calendrier de l’avent…

 

 

12e Conseil du calendrier de l’avent :

 

Élaborez un plan :

 

Même si vous n’aimez pas, préparer un plan vous aidera à garder le cap. Certains écrivains structurent chaque chapitre de leur fiction avant même de commencer l’écriture, alors que d’autres cherchent une forme en même temps que l’écriture du fond. Mais quand on y réfléchit bien… chaque écrit (un poème, une rédaction, une dissertation, un roman, un courrier…) a besoin d’une structure, non ? Chaque écrit débute, continue, puis se termine.

 

Il existe plusieurs méthodes pour élaborer le plan d’un roman, voilà celle qui me parait la plus simple et la plus efficace :

 

1 / Définir le genre, le thème et le message de votre roman

 

Quel type d’histoire voulez-vous raconter ? Quelle est l’idée principale que vous voulez transmettre à vos lecteurs ? Quel est le ton et le style de votre récit ? (relisez les conseils précédents)

 

2 / Créer les personnages principaux et secondaires

 

Qui sont les protagonistes et les antagonistes de votre histoire ? Quels sont leurs objectifs, leurs motivations, leurs conflits, leurs évolutions ? Comment vont-ils interagir entre eux (relisez les conseils précédents)

Si vous avez répondu à toutes ces questions. Il est temps maintenant de s’en poser d’autres pour avancer. Quels sont les événements clés qui vont rythmer l’intrigue ?

Comment l’histoire commence-t-elle et se termine-t-elle ?

Quels sont les rebondissements, les péripéties, les crises et les résolutions qui vont ponctuer votre récit ?

 

Pour voir plus clair, élaborez une trame en vous basant sur le schéma narratif.

 

Le schéma narratif est une structure qui permet d’organiser les événements d’une histoire.
Il se compose de cinq étapes :

 

 1 / La situation initiale :

c’est le début du récit, où l’on présente le cadre, les personnages et leur vie normale. Voilà toutes les questions auxquelles doit répondre votre plan :

 

Prenons un exemple simple, dans le conte “Le Petit Chaperon rouge”, la situation initiale est celle d’une fillette qui vit avec sa mère dans une maison près de la forêt.

 

2 / L’élément déclencheur ou perturbateur :

c’est l’événement qui va bouleverser l’équilibre de la situation initiale et entraîner le héros dans une aventure.

 

Toujours dans le conte “Le Petit Chaperon rouge”, l’élément déclencheur est la demande de la mère à la fillette d’aller porter une galette et un pot de beurre à sa grand-mère malade.

 

 

3 / Les péripéties :

ce sont les actions, les obstacles, les rencontres, les rebondissements qui vont rythmer le récit et mettre à l’épreuve le héros.

 

Par exemple, dans “Le Petit Chaperon rouge”, les péripéties sont la rencontre avec le loup, le détour par les fleurs, l’arrivée chez la grand-mère, la scène du lit, etc.

 

Créez des conflits :

 

Les conflits sont ce qui rend une histoire intéressante. Assurez vous alors d’inclure des conflits internes et externes pour vos personnages. Les conflits internes et externes sont des éléments importants de toute histoire, car ils créent du suspense, de la tension et du développement des personnages.

 

Le conflit interne, c’est quand le personnage lutte contre lui-même. Contre ses désirs, ses sentiments ou ses croyances. Par exemple, dans L’Étranger d’Albert Camus, le personnage principal Meursault est confronté à un conflit interne entre son indifférence à la vie et aux normes sociales, et la nécessité de se justifier devant la société qui le juge pour son meurtre.

 

Le conflit externe, c’est quand le personnage se débat contre des éléments en dehors de lui. Du genre : la météo ou d’autres obstacles du monde réel. Par exemple, dans Les Misérables de Victor Hugo, le personnage principal Jean Valjean est confronté à un conflit externe entre sa volonté de se racheter après avoir été condamné pour vol, et la poursuite implacable de l’inspecteur Javert qui veut le ramener en prison.

 

Autres exemples de conflits internes et externes dans la littérature française :

 

Conflit interne : dans Madame Bovary de Gustave Flaubert, le personnage principal Emma Bovary est insatisfaite de sa vie monotone et rêve d’une passion romantique. Elle se lance dans des liaisons adultères qui la conduisent à la ruine et au suicide.

 

Conflit externe : dans Candide de Voltaire, le personnage principal Candide est confronté à une série de malheurs et de catastrophes qui remettent en question son optimisme naïf et sa croyance en la bonté du monde. 

 

4 / L’élément de résolution ou dénouement :

 

c’est l’événement qui va mettre fin au conflit et résoudre le problème du héros.

 

Par exemple, dans “Le Petit Chaperon rouge”, l’élément de résolution est l’intervention du chasseur qui ouvre le ventre du loup et libère la fillette et sa grand-mère.

 

5 / La situation finale :

 

C’est la fin du récit, où l’on montre le nouvel état des choses, les conséquences de l’aventure et la morale de l’histoire.

 

Dans  “Le Petit Chaperon rouge”, la situation finale est celle où la fillette et sa grand-mère sont saines et sauves, et où le loup est mort.

 

***

Le plan peut inclure des descriptions de personnages, des intrigues et des sous-intrigues. Il doit respecter la cohérence, la logique et la vraisemblance.

 

Comment allez-vous organiser votre histoire en parties, en chapitres, en scènes ?

Pour information, la plupart du temps, les chapitres font à peu près la même longueur, mais il n’y a pas de règle spécifique.


D’ailleurs, il n’y a pas de recette pour écrire un bon roman mais il y a quand même des éléments importants pour rendre votre histoire captivante et ne pas la faire sombrer. Le problème récurrent, c’est qu’en général, on a une idée pour le début et parfois pour la fin… Quant à la partie centrale, c’est souvent flou. On la prévoit rarement. de ce fait, on la travaille moins bien et c’est ce qui plante souvent une histoire !

 

Alors même si vous n’avez pas votre histoire complète en tête, gardez à l’esprit que la structure est primordiale. Car il est crucial de savoir exactement où emmener vos personnages. Ceci dit, restez ouvert à une nouvelle piste (valable) qui pourrait donner une autre direction à votre histoire !

 

***

Voilà les bases pour faire le plan de votre roman. Bien sûr, il ne s’agit pas d’une méthode universelle, mais d’une suggestion que vous pouvez adapter à votre convenance. L’essentiel est de trouver la méthode qui vous convient le mieux, celle qui vous permet de libérer votre créativité et de concrétiser votre projet.

 

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Calendrier de l’avent de 24 conseils d’écriture(15)

Calendrier de l’avent de 24 conseils d’écriture(11)

Voilà le 11e conseil de ce Calendrier de l’avent…

 

11e Conseil du calendrier de l’avent

 

Créez des personnages mémorables :

Le personnage est un élément essentiel du roman, car il permet au lecteur de s’immerger dans l’histoire, de s’identifier ou de se confronter à des situations, des émotions, des valeurs, des idées, etc. Le personnage est le reflet de la vision du monde de l’auteur, mais aussi de la société et de l’époque dans laquelle il évolue.

 

Le personnage est aussi le moteur de l’intrigue, car il poursuit un objectif, affronte des obstacles, change et grandit au fil du récit. Le personnage est donc un être de fiction, mais aussi un être de papier, qui se construit à travers le langage, les signes, les fonctions, les relations avec les autres personnages, etc.

 

Le personnage est enfin un être de dialogue, qui sollicite la participation active du lecteur, qui le questionne, le surprend, le dérange, le séduit, etc. Le personnage est donc un élément complexe et mouvant, qui varie selon les genres, les époques, les auteurs, les lecteurs, etc.

 

Pour créer des personnages de roman mémorables et crédibles, il faut prendre en compte plusieurs paramètres, tels que :

 

• Le nom du personnage :

 

il doit être adapté à son époque, à sa culture, à sa personnalité et à son rôle dans l’histoire. Il doit aussi être facile à retenir et à prononcer pour le lecteur.

 

• Le physique du personnage :

 

il doit être décrit avec suffisamment de détails pour que le lecteur puisse se faire une image mentale du personnage, mais sans être trop long ou répétitif. Il faut utiliser les cinq sens pour rendre la description vivante et évocatrice.

 

• La psychologie du personnage :

 

il faut lui donner une personnalité complexe, avec des qualités, des défauts, des motivations, des peurs, des rêves, des secrets, etc. Il faut aussi lui faire vivre des émotions, des conflits, des dilemmes, des évolutions, etc. Il faut que le personnage soit cohérent avec lui-même, mais aussi capable de surprendre le lecteur.

 

• La profession du personnage :

 

elle doit être en lien avec l’intrigue, le thème ou le message du roman. Elle doit aussi être crédible et documentée, pour éviter les erreurs ou les clichés. Il faut montrer comment le personnage exerce son métier, quelles sont ses compétences, ses difficultés, ses satisfactions, etc.

 

• Le lieu de vie du personnage :

 

il doit être choisi en fonction du genre, du ton et de l’ambiance du roman. Il doit aussi être décrit avec précision et originalité, pour créer une atmosphère et un décor immersifs. Il faut tenir compte des aspects géographiques, historiques, culturels, sociaux, etc. du lieu de vie du personnage.

Voilà, pour ce 9e conseil. Ces paramètres ne sont pas exhaustifs, mais ils constituent une base solide pour créer des personnages de roman passionnants et réalistes. Des personnages bien développés rendront votre roman captivant. Ne négligez pas leur création !

 

A vos succès d’écriture…