Olivier BourdeautEn février 2015, quand le téléphone a sonné et qu’à l’autre bout du fil, il entend : « Nous avons adoré votre roman et aimerions beaucoup l’éditer », Olivier Bourdeaut a cru à une farce, lui qui cumulait les échecs et les lettres de refus.

 

 

 

Le lendemain, Olivier Bourdeaut sautait dans un train à destination de Bordeaux et signait son contrat d’édition chez Finitude.

 

En attendant Bojangles

 

 

Pourquoi je vous raconte cela, parce que j’ai vu une vidéo et j’ai vraiment envie de la partager avec vous.

Car Olivier Bourdeaut est un auteur qui revient vraiment de loin. Un an après ce fameux coup de fil, son roman En attendant Bojangles a déjà été réimprimé plusieurs fois. Il a été acheté aux États-Unis par Simon & Schuster, l’éditeur de Stephen King et de Bret Easton Ellis, et a engrangé prix sur prix – Grand Prix RTL/Lire – Le Roman des étudiants France Culture /Télérama – Prix roman France Télévisions 2016 – Prix Emmanuel Roblès 2016 – Prix de l’Académie de Bretagne.

Des canulars pareils, nous en souhaiterions tous, n’est-ce pas ?

Mais Oliver Bourdeaut avait des raisons de douter et si vous regardez la vidéo vous comprendrez pourquoi

Olivier Bourdeaut, En attendant Bojangles, enfin le succès !

 

En attendant Bojangles est devenu un best-seller alors que personne n’aurait parié sur ce premier roman d’un inconnu de 35 ans, au titre dissuasif, publié par Finitude, une toute petite maison bordelaise. Personne, pas même son auteur qui toute sa vie a été un loser. « Mon seul diplôme, c’est mon acte de naissance. »  déclare-t-il. Il a même échoué au brevet des collèges.

Il décroche comme il peut un BEP vente-action marchande, vers lequel il est poussé, exerce lamentablement le métier d’agent immobilier pendant dix ans à Nantes, enchaîne quelques boulots tout aussi désastreux avant de vivre du RSA à 30 ans et des poussières.

Un jour, son petit frère plombier le secoue : « Je te paie tes clopes et ton café, je te file un ordinateur et un toit et tu vas écrire ce roman dont tu nous parles toujours ! »

Deux ans plus tard, il envoie un pavé de 500 pages, intitulé Le Syndrome du cyprin doré ou l’intérêt du crépuscule à tous les grands éditeurs parisiens. Avalanche de lettres de refus.

Mais la seconde tentative sera la bonne. Cette fois, il achève Bojangles en sept semaines dans la maison de ses parents, du côté d’Alicante. Un gros coup de chance. Un ami avait rempli son iPod de musique et un matin, pendant qu’il écrit, Mr. Bojangles, de Nina Simone, passe. Ce morceau épousait exactement le cours de son récit. Il décide de l’intégrer à son roman.

Il envoie son manuscrit par la poste à plusieurs éditeurs parisiens. Réponses négatives. Olivier Bourdeaut se souvient alors d’une modeste maison d’édition bordelaise qui avait publié un recueil de nouvelles de Michel Déon. Il décide d’y envoyer son manuscrit.

Thierry Boizet, créateur de Finitude, dit recevoir 1200 manuscrits par an et n’avoir publié que 4 manuscrits arrivés par courrier en quatorze ans. Pourtant, En attendant Bojangles retient son attention.

A partir de là, tout s’enchaine. Avant même sa sortie, En attendant Bojangles est acheté par 6 pays étrangers (aujourd’hui il est traduit en 22 langues et vendu dans 36 pays). Folio rafle les droits pour l’édition poche. Les libraires, emballés, ont fortement conseillé le roman à leurs clients. Les ventes ont explosé.

Le livre est un succès littéraire. Il cumule les prix. Les propositions de célèbres producteurs et réalisateurs de cinéma ne tardent pas à arriver.

En tant qu’écrivain, on a besoin de ce genre d’histoire à succès.

Je vous recommande vivement de regarder cette vidéo ( 57’47). C’est à savourer.

 

 

Sympa, non ?

À vos succès d’écriture…

 

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