La langue française réserve bien des difficultés et les règles typographiques en matière de titres sont parfois confuses dans notre esprit. Faisons un point approfondi sur l’écriture des titres !

 

 

 

 

L’écriture des titres  

 

Suite à la demande d’un lecteur à propos de l’écriture des titres de civilité (madame, mademoiselle, monsieur, etc.) j’avais rédigé cet article.

 

Ce nouvel article concerne l’écriture des titres :

 

  • des titres de fonction : président, directeur, consul, juge, maître, docteur, etc,
  • des titres des dirigeants politiques : président, gouverneur, premier ministre, ministre, etc.
  • des titres nobiliaires : roi, reine, duc, marquis, etc.
  • des titres religieux : pape, cardinal, archevêque, rabbin, iman, etc.
  • des titres militaires : maréchal, général, colonel, lieutenant, commandant, etc.

 

Le principal critère qui sert distinguer l’emploi de la majuscule de la minuscule, c’est le fait qu’on s’adresse à quelqu’un (majuscule) OU qu’on parle de quelqu’un (minuscule).

 

1 / Première règle

 

Tous les titres de fonction prennent la majuscule lorsqu’on s’adresse directement aux personnes à qui sont destinés ces titres et fonctions.

 

Madame la Directrice, je n’ai pas reçu votre courrier.
Monsieur le Ministre, nous vous souhaitons la bienvenue.
Veuillez recevoir, Maître, mes salutations distinguées.
Je vous prie, Madame la Présidente, d’appuyer notre demande.
Madame la Juge, je voudrais vous adresser une requête.
Votre Excellence, auriez-vous l’obligeance d’ouvrir notre cérémonie?
Monsieur le Premier Ministre, veuillez prendre la parole.
Mesdames, Messieurs, je vous souhaite un bon festival.
Monsieur le Président de la République française…
Madame la Secrétaire générale…
Monsieur l’Aumônier

 

2 / Deuxième règle

 

Les titres de fonction prennent la minuscule lorsqu’on parle de quelqu’un ou lorsque le titre est suivi d’un patronyme (nom propre).

 

On parle de quelqu’un Je voudrais me plaindre de monsieur Durand
Le premier ministre l’a mentionné.
J’ai parlé à la vice-présidente de l’association.
Je vous avertis, monsieur le juge n’est pas conciliant.
La supérieure générale sera absente demain.
Le président de la République exerce les fonctions de chef d’État.
Le maire de Villeneuve a pris la parole en premier.
Le bureau de la présidente est situé tout de suite après la porte de gauche.

 

 

L’usage d’un titre suivi d’un patronyme exclut en principe qu’on s’adresse à la personne :

 

J’en ai fait la demande au ministre Jacquin.
Êtes-vous allée voir le docteur Cuffier ?
La ministre Durrieux s’est présentée tôt le matin.

on ne dit pas : Monsieur le ministre Jacquin, vous avez la parole.

MAIS: Monsieur le Ministre, vous avez la parole.

OU : Monsieur Jacquin, vous avez la parole.

3 / Troisième règle

 

Les titres nobiliaires, religieux et militaires conservent la minuscule.

 

Titres nobiliaires : le roi, la reine, un duc, le marquis, etc.
Titres religieux : le pape, un cardinal, le rabbin, l’iman, le dalaï lama, un jésuite, une dominicaine, etc.
Titres militaires : le général, le maréchal, un colonel, un lieutenant, un capitaine, un commandant

Mais si on s’adresse à ces mêmes personnes, c’est la règle 1 qui s’applique :

Votre Majesté, Votre Sainteté, Votre Éminence, Mon Colonel, Monsieur le Curé, etc.

 

4 / Abréviation des titres de civilités et de fonctions

 

Les titres de civilité s’abrègent seulement s’ils sont suivis d’un nom propre ou d’un titre désignant une fonction ou un état, et lorsqu’on ne s’adresse pas à la personne concernée.

 

On écrira donc : Le Cdt Girard se dressait devant moi.

Si vous êtes perdu, dans les abréviations, allez sur ce site http://www.meltingmots.com/ qui offre un dictionnaire des abréviations.

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Vous en savez maintenant davantage sur le sujet. Connaissiez-vous ces règles d’écriture ?

 

À vos succès d’écriture…

 

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