Les peurs d’écrire peuvent prendre tant d’aspects qu’on peine parfois à les identifier. Et pourtant, mieux vaut apprendre à les reconnaître et à les décrypter.

 

 

 

Car comprendre les vraies causes de votre peur d’écrire vous permettra d’agir vite, de les surmonter et surtout de vous concentrer sur l’écriture avec plus de sérénité.

(Cet article répond au mail d’un lecteur. Il se reconnaîtra. J’espère que l’article lui sera aussi utile qu’à vous tous.)

 

Comment affronter vos peurs d’écrire ?

Voici les quatre vrais visages de la peur d’écrire et ce qu’il faut faire pour les surmonter :

 

1 / La Procrastination

 

Vous avez une idée géniale dans la tête. Vous vous sentez tout excité. Votre histoire pourrait devenir un très bon roman. Vous avez hâte de vous lancer…

Mais voilà, il y a toujours mieux à faire. S’occuper de la maison, de la lessive, des enfants, déposer l’un à son entraînement, récupérer l’autre à sa sortie du cours de musique, s’occuper des devoirs, faire les courses, regarder les nouvelles sur Facebook, jeter un oeil sur Twitter, rendre visite à vos parents, votre belle-mère….

La liste est longue ! Vous trouverez toujours quelque chose pour vous empêcher d’écrire.

Qu’est-ce qui se passe vraiment ?

Il est peu probable que toutes ces tâches soient urgentes. La lessive ? Vous pouvez la la mettre en route plus tard. Faire les courses à un autre moment, les déléguer ou acheter via internet. Quant aux conduites des enfants, peut-être pourriez-vous repérer quelques autres parents et organiser du covoiturage…

Alors c’est vrai, vous ne pourrez certainement pas tout régler, reporter, déléguer… mais je suis convaincue qu’en vous posant un peu vous pourriez réfléchir à une autre organisation afin de dégager du temps pour écrire.

 

 Si vous désirez vraiment faire quelque chose, vous trouverez un moyen. Sinon, vous trouverez une excuse. 

Jim Rohn

 

La vérité, c’est que derrière toutes ces tergiversations se cache la peur.

Peur de quoi ?

De commencer et de vous trouver devant une tâche encore plus difficile que vous ne l’imaginiez. D’être déçu par l’idée si géniale du début qui finit en flop. De vous sentir incapable d’aller au bout de votre projet de roman…De… De…

Les excuses ne manquent pas. Croyez-moi, je les connais toutes !

 

Comment lutter contre cette peur ?

 

Primo, n’oubliez jamais que la seule chose qui vous empêcherait de finir votre roman, c’est de ne jamais le commencer !

J’aime bien cette citation de Périclès.

Si on veut obtenir quelque chose que l’on n’a jamais eu, il faut tenter quelque chose que l’on n’a jamais fait.

 

Secundo, ne nous voilons pas la face, écrire un roman, ce n’est pas facile. Mais ce n’est pas insurmontable non plus. En se préparant bien, on peut y arriver.

La phase de préparation est essentielle. Malheureusement beaucoup la négligent. Et pourtant, une bonne préparation facilite le processus d’écriture et conditionne la réussite.

Tertio, ne vous lancez pas dans l’écriture d’un roman sans rien connaître. Comme dans toutes choses, il y a des bases, des règles et des techniques. Alors, ne partez pas tête baissée… car vous risquez vite vous essouffler. Je ne dis qu’il faut être un pro de la technique littéraire pour commencer, je dis seulement qu’il y a un minimum à connaître avant de se jeter à l’eau.

Enfin, organisez votre travail d’écriture en vous ménageant des plages horaires. Il n’est pas utile de disposer de cinq heures par jour. Une heure peut suffire. Si votre préparation est bien menée… Vous pouvez être très efficace même en peu de temps.

 

2 / Le syndrome de la page blanche

 

Vous voilà devant l’écran d’ordinateur, dans l’impasse. Vous écrivez un mot. Vous en supprimez un autre. Aucun changement ne vous satisfait.

Vous êtes bloqué. Pétrifié…

Le syndrome de la page blanche est l’un des ennemis récurrents de l’écrivain. C’est le principal destructeur de créativité. Mais savez-vous de quelle peur il se nourrit ?

Le syndrome de la page blanche s’enracine dans la conviction profonde que ce que vous écrivez est mauvais. Vous savez bien, cette petite voix intérieure qui vous fait douter et devient obsédante quand on se compare à ses idoles d’écriture !

 

Comment lutter contre cette peur ?

 

Primo, admettez une bonne fois pour toutes que le syndrome de la page blanche résulte directement de la peur de l’imparfait. Mais il est normal de ne pas être parfait. Sachez-le ! Et la seule façon de le devenir ou du moins de progresser et s’améliorer, c’est d’écrire.

Secundo, ignorez votre voix critique qui vous dit d’arrêter. Laissez vos phrases bancales sur la page. Vous y reviendrez de toute façon. À force d’écrire, vous allez progresser et serez plus à l’aise. Vos textes seront meilleurs et vous serez capable d’augmenter la qualité et le flux.

 

3 / La jalousie

 

Un copain ou une relation vient de signer un contrat chez un éditeur. Vous la félicitez, mais en même temps, vous riez jaune. Pourquoi elle et pas vous ?

La jalousie est un sentiment néfaste qui renvoie à vos peurs, nuit à votre motivation, effrite la confiance et l’estime de soi. Elle va agir comme un miroir, un reflet concret de ce que vous rêvez d’atteindre et que vous ne parvenez pas à obtenir. Au fond, vous n’êtes pas vraiment jaloux de cette personne ni de sa réussite, vous craignez juste de ne jamais connaître son succès.

 

Comment lutter contre cette peur :

 

Quand vous sentez ce sentiment de jalousie monter en vous, il est temps d’arrêter et de vous poser quelques bonnes questions. Au lieu de vous focaliser sur le résultat de votre ami, essayez d’en savoir plus sur les moyens mis en œuvre pour atteindre son objectif. Car on voit souvent le résultat du succès, mais on s’attarde rarement aux sacrifices qu’il a fallu consentir pour l’atteindre.

Certains veulent que ça arrive, d’autres aimeraient que ça arrive et d’autres font que ça arrive.

Michael Jordan

 

Posez-vous les bonnes questions et établissez vite un plan de travail qui vous mènera vers vos propres objectifs.

 

4 / L’inspiration frénétique

 

Il est trois heures du matin. Vos yeux piquent, vos neurones chauffent, et vous feriez n’importe quoi pour vous glisser sous la couette. Mais impossible d’arrêter d’écrire, parce que vous êtes en pleine fièvre d’inspiration alors pas question d’arrêter avant d’écrire tout ce qui vient.

Les créatifs jugeront peut-être l’image un peu excessive tout en demeurant très fiers de leurs bouffées créatives. Mais derrière cet élan d’inspiration, il y a une peur. Celle de louper quelque chose qui ne reviendra pas.

 

Comment affronter cette peur :

 

Ne laissez pas votre inspiration prendre le pouvoir. Habituez-la à travailler avec vous et non contre vous.

La meilleure façon d’y parvenir, c’est d’écrire toujours au même moment. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que vous allez peu à peu apprivoiser votre inspiration et la « convoquer » sur demande.

Quant à ces moments de génie créatif, prenez un cahier et notez toutes vos idées. Vous pourrez y revenir aux prochaines séances d’écriture.

 

La peur d’écrire possède de nombreux visages

Il est naturel de voir surgir des peurs quand on parle d’écriture

Après tout, les auteurs ouvrent leur cœur, délivrent un peu d’eux même au fil des mots et partagent avec le monde.

Mais ne laissez pas ces craintes vous envahir et vous retenir ! Si une des quatre craintes d’écriture surgit, démasquez-la vite et faites front. Concentrez-vous sur l’écriture et ne gâchez pas votre énergie.

 

Il y a plus de courage que de talent dans la plupart des réussites.

Félix Leclerc

À vos succès d’écriture…

 

Quelle est votre plus grande peur d’écriture ?

Comment agissez-vous pour empêcher cette peur de saboter votre écriture ?

La zone commentaire est à vous !

 

 

 

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