Je reçois de nombreux mails dans lesquels on m’écrit qu’être édité est coûteux…

 

 

 

 

 

Et je tombe toujours aussi des nues quand je découvre la somme que les « éditeurs » réclament aux auteurs pour éditer leur roman.

Alors, il est vraiment temps de remettre les pendules à l’heure !

Après des mois de travail, vous avez adressé votre manuscrit à une liste d’éditeurs.

 

Qu’est-ce qu’un contrat d’édition ?

 

Le contrat d’édition est un contrat écrit par lequel l’auteur d’une œuvre de l’esprit, ou ses ayants droit (ses héritiers, par exemple), cède à un éditeur le droit de fabriquer des exemplaires de l’œuvre, de la réaliser sous forme numérique et d’en assurer la diffusion. Il est soumis à une réglementation protectrice de l’auteur.

Un contrat d’édition doit indiquer notamment :

  • le nombre minimal d’exemplaires pour le premier tirage,
  • les conditions de fabrication,
  • la rémunération de l’auteur,
  • chaque droit cédé ainsi que l’étendue et la durée de son exploitation.

L’édition numérique comprend des mentions spécifiques qui doivent être indiquées dans une partie distincte (à peine de nullité) qui précise notamment :

  • les conditions et la durée de l’exploitation numérique,
  • la rémunération de l’auteur et une clause de réexamen de son montant,
  • la reddition des comptes
  • les conditions de reprise du droit d’exploitation.

Pour information, la loi ne reconnaît qu’un seul contrat d’édition, celui à compte d’éditeur (C/E), selon lequel la maison d’édition s’occupe de tout : financement intégral du projet, finalisation du manuscrit – correction, mise en pages, iconographie, etc. –, fabrication, gestion du stock, ­commercialisation – formalités administratives, diffusion, promotion, vente, reprise des invendus –, défense devant les tribunaux…

Le rôle de l’auteur se limite à lui fournir un manuscrit original complet, dactylographié ou sous la forme d’un fichier informatique. Il cède à l’éditeur, en contrepartie du risque financier et commercial que celui-ci assume seul, tous les droits de reproduction et d’exploitation de son œuvre – produits dérivés, traductions et adaptations comprises – et l’essentiel des bénéfices. Il conserve, néanmoins, un droit de regard et d’opposition, au titre du droit moral, sur l’usage qui est fait de son texte et perçoit des droits d’auteur proportionnels aux ventes (de 6 à 12 % du prix public hors taxes sur chaque exemplaire vendu).

 

Les divers contrats d’édition

 

Un éditeur peut proposer 3 types de contrats d’édition :

  • le contrat d’édition à compte d’éditeur,
  • le contrat d’édition à compte d’auteur
  • le contrat d’édition de compte à demi

 

Attention :

le régime juridique du contrat d’édition n’est pas applicable au contrat dit « à compte d’auteur » ou « de compte à demi » : lors de leur signature, l’éditeur demande à l’auteur une participation financière totale ou partielle à la fabrication de l’œuvre.

 

Alors, avant de signer un contrat d’édition, un conseil, restez très VIGILANT.

Il y a peu une jeune femme tout heureuse de la conversation qu’elle venait d’avoir avec un éditeur m’a appelée. Il venait de lui annoncer qu’il était très intéressé par son roman et qu’il voulait la rencontrer pour signer un contrat d’édition. J’étais contente pour elle, mais la discussion a viré quand elle m’a dit devoir prendre rendez-vous avec son banquier avant de confirmer son rendez-vous chez l’éditeur.

En effet, pour éditer son roman, l’éditeur lui réclamait… 6800 euros !
Il justifiait cette somme par des coûts liés à l’élaboration de la maquette de couverture, l’impression de 300 livres et la diffusion de son roman. En complément (et dans sa grande largesse !) il lui offrait 20 livres. Et si elle en souhaitait davantage, elle devrait les acheter à l’éditeur, mais avec une belle remise de 30 % (la belle affaire !).

Je lui ai conseillé de ne faire aucune demande d’emprunt auprès de sa banque et surtout de ne pas signer ce contrat, une sacrée belle arnaque.

Avant de signer, vérifiez bien qui finance la publication, qui effectue les différentes tâches, qui est juridiquement responsable, etc. Cela n’est pas toujours clairement indiqué.

Tous les éditeurs ne sont pas des voyous (ne me faites pas dire ce que je ne dis pas !), mais ce genre de contrat, c’est le type même du contrat d’édition à compte d’auteur et le meilleur conseil que je peux vous donner, c’est de le fuir !

Les contrats d’édition à compte d’auteur sont purement et simplement de l’arnaque. Des auteurs se voient réclamer des sommes dingues, 6000 ou 8000 euros… mais où va-t-on ?

Voilà comment certains éditeurs profitent de votre désir d’être édité et de l’ignorance du monde de l’édition. A force de vouloir être édité à tout prix, certains finissent par se faire éditer à n’importe quel prix.

Non vraiment, j’insiste, mais il est préférable de rester un auteur anonyme ou d’opter pour d’autres façons de promouvoir son roman que de s’engouffrer dans ce genre de brèche.

Alors restez vigilant. Ne cédez pas au chant des sirènes, car certains éditeurs poussent la chansonnette très loin !

 

À vos succès d’écriture…

 

 

 

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