Il y a peu, une jeune lectrice du blog m’a posé la question…faut-il être diplômé pour être romancier ? Au prime abord anodine, la réponse méritait réflexion…

 

 

 

 

Posée de cette façon, la réponse qui vient d’emblée est : non, évidemment !

D’abord parce que les exemples d’excellents romanciers ayant acquis le succès et la notoriété sans diplôme ne manquent pas. Ensuite, parce qu’écrire est à la fois un besoin et un don qui nécessitent du travail, du temps et une technique qui s’acquiert peu à peu.

Les diplômes aident à l’écriture

 

Mais à cette réponse spontanée succèdent des témoignages contradictoires.

Philippe Djian dit regretter de n’avoir pas suivi une formation littéraire : « Écrire, c’est parler aux autres. On ne peut pas le faire sans apprendre. On avance plus vite si on s’appuie sur des maîtres à penser. Ensuite seulement, on désapprend »

 

Jeanne Bourrin, célèbre pour ses romans historiques, dit souffrir de n’avoir pas d’autres bagages qu’une licence de lettres et d’histoire qu’elle abandonna d’ailleurs à la naissance de son premier enfant. Faute de spécialisation, elle dit avoir mis sept ans à réunir la documentation historique nécessaire à l’écriture de La chambre des Dames.

 

L’autre argument fort en faveur des diplômes c’est qu’ils assurent une certaine maîtrise de la langue française, utile pour forger son style sans contrevenir aux règles de la grammaire ni à celles de l’orthographe.

 

La lecture et la vie aident à l’écriture

 

Mais pendant que certains se persuadent de l’utilité des diplômes, d’autres les jugent plutôt comme un handicap.

 

Patrick Grainville, professeur agrégé de lettres et romancier affirme : « Un professeur coupe les cheveux en quatre ! On étudie la littérature de façon analytique, on fait de l’autopsie de textes au bistouri, de l’analyse linguistique et structurale ! »

 

Autrement dit, une formation littéraire encombrerait l’esprit et ferait disparaître pêle-mêle la spontanéité, la naïveté et l’enthousiasme des jeune diplômés !

 

Suzanne Prou : « Mes diplômes ne m’ont servi à rien ! En revanche aimer lire, écrire et raconter m’a conduite naturellement à devenir romancière »

 

Bernard Clavel : « La vie, c’est mes universités ! Si j’avais fait des études, je n’aurais peut-être pas écrit de romans, en tout cas pas les mêmes ! Et si mon certificat d’études n’a pas suffi à m’éviter quelques problèmes techniques avec la grammaire et l’orthographe, j’ai travaillé pour y arriver ! »

 

Pour ma part, je serai plutôt du même avis que Suzanne Prou. J’y ajouterai toutefois le travail, la rigueur et la motivation.

 

Les diplômes sont-ils un appui, une bonne base ou au contraire une entrave à l’imaginaire ?

 

J’ai hâte de connaître votre avis. La zone commentaire est à VOUS !

 

À vos succès d’écriture…

 

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