Il y a trois semaines de cela, j’ai reçu un mail d’une personne qui me disait avoir écrit deux romans sans jamais oser les faire lire…

 

 

 

 

Ne pas faire lire ses écrits : les fausses excuses

 

Ce n’est pas première fois que j’entends ce genre de choses. Les raisons, ou les excuses devrais-je dire, sont d’ailleurs toujours les mêmes

1 / J’ai honte de le faire lire à mon entourage

2 / Je ne connais personne de compétent pour le faire

3 / Mon écriture ne mérite pas d’être lue

4 / Etc.

Ces prétextes, je les connais bien, je les ai même à peu près tous utilisés à un moment ou à un autre ! Mais aucun ne tient bien la route. Tous constituent de mauvaises excuses.

 

Pour ce qui est du premier prétexte…

 

C’est dommage ! Faire lire son roman par ses proches ou ses connaissances et un moyen très efficace de savoir comment il est perçu et en se projetant un peu, ce qu’un éditeur pourrait en penser si vous veniez à le lui adresser.

L’avis des proches ou des connaissances est donc important et je vous déconseille de le négliger. D’autant qu’après un travail acharné, on peut manquer de recul sur son travail d’écriture. Alors restez ouverts aux avis, toujours bienvenus.

Sachez tirer parti de ces avis en les orientant un peu et faites des demandes détaillées.

  • Les personnages leur semblent-ils crédibles ?
  • Les descriptions ont-elles aidé leur imagination ? Ou bien se sont-ils contentés de les sauter ?
  • Qu’ont-ils pensé de l’intrigue ? Originale ? Crédible ?
  • Comment définirait-il le rythme du livre ? Quels passages ont-ils préférés ? Lesquels les ont le moins intéressés ? Pourquoi ?
  • S’attendaient-ils à la chute de votre histoire ?

Enfin, vous voyez ce que je veux dire. Pour récupérer un maximum d’informations, soyez très précis dans vos questions.

Je vous conseille d’ailleurs de préparer soigneusement votre questionnaire. Et ne pas vous contenter de « Alors, ça t’a plu ? Mieux, n’hésitez pas à prévenir vos lecteurs. Mettez-les à l’aise, mais soyez clair sur le détail de vos attentes en insistant sur leur utilité.

 

Pour ce qui est du deuxième prétexte…

 

Vous n’êtes pas forcément obligé de faire lire votre roman par un critique littéraire. Cherchez simplement des lecteurs dans votre entourage. Une collègue de travail, la bibliothécaire avec laquelle vous aimez bavarder, votre voisin, votre cousin qui adore bouquiner.

L’important c’est que la personne soit capable de jouer le jeu et de vous délivrer un avis. Comme vous l’avez prévenue, elle sait ce que vous attendez d’elle. Chaque fois que je me suis étonnée de la bonne volonté que chacun a mis pour me rendre ce service. Après coup, tous se sont même dit flattés d’avoir été choisis.

 

Quant  au troisième prétexte…

 

Faire lire ses écrits, c’est simplement une très bonne façon de s’améliorer. Recevez ces remarques avec humilité.

Un homme doit être assez grand pour admettre ses erreurs, assez intelligent pour apprendre de celles-ci et assez fort pour les corriger.

 John C. Maxwell

Taisez-vous et écoutez !

 

Au moment de récupérer les avis, surtout ne vous justifiez pas ! Si à chaque remarque, vous contestez d’une façon ou d’une autre, vous n’obtiendrez rien de détaillé ni de sincère.

Au lieu de chercher à vous justifier, encouragez plutôt vos lecteurs à être précis et écoutez attentivement (voire notez soigneusement). Vous ferez le tri plus tard.

Je vous conseille de ne pas vous limiter à un seul lecteur. Renouvelez la démarche avec d’autres. Ça ne coûte rien et ça rapporte énormément !

Ensuite, croisez les infos, les remarques, les détails et revoyez votre travail d’écriture.

Que vous a apporté de faire lire vos écrits ?
À vos succès d’écriture…

 

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Je vous serais très reconnaissante.

 

 

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