L’évolution de votre histoire est cruciale pour le succès de votre roman. Passez donc les deux prochains jours à renforcer la structure de votre plan.

 

 

Étape 3 : Jours 14-15: Faire évoluer l’histoire

 

Chaque histoire a un début, un milieu et une fin. Dans cette troisième étape, nous allons voir comment chaque histoire bien construite évolue à travers chacune de ces trois parties à la base de tout roman.

Ces trois parties serviront de structure à votre plan et constitueront le fondement invisible de votre histoire.

Si vous apprenez à déceler cette structure dans d’autres romans, il deviendra alors plus facile pour vous d’élaborer la vôtre.

Reprenez votre première esquisse de l’étape 1. Vous y avez énoncé la prémisse, les conflits de votre roman et mentionné les questions en attente de réponse. Dans l’étape 1, vous avez également écrit les premières grandes lignes de votre histoire.

Maintenant, il est temps de s’occuper de votre histoire et de la faire évoluer.

Prenez une feuille divisez-la en trois parties : début, milieu et fin de façon à établir une approche logique et détaillée de votre histoire mais surtout de tisser les fils de votre intrigue du début à la fin de votre histoire.

Remarque : l’évolution de l’histoire est un processus de réflexion. Elle a donc tendance à être tout sauf linéaire. Travailler l’évolution de l’histoire de la manière et dans le sens qui vous plaira.

 

Le début

 

Le contexte, les intrigues secondaires, les personnages, les objectifs et les conflits doivent être introduits au début de votre histoire. Le but est de capter l’intérêt du lecteur dès le début en lui offrant une ouverture passionnante, puis de préparer la suite de l’ouvrage. Selon la longueur et la complexité de votre histoire, le début se concentre sur les 50 premières pages.

Le début de votre histoire est l’endroit où vous introduisez les attributs et les motivations de vos principaux personnages. Les qualités que vous leur donnerez augmenteront leur densité aux yeux de vos lecteurs.

Le comportement de vos personnages, leurs réactions ainsi que leurs objectifs en constante évolution, attireront sympathie et intérêt du lecteur.

Attention, il n’est pas nécessaire de transformer vos personnages principaux en bisounours ! Des défauts peuvent aussi rendre des personnages tout à fait intéressants et attachants.

N’ayez pas avoir peur de pénétrer l’intérieur de vos personnages en livrant leurs pensées et leurs secrets – les plus odieux comme les plus nobles – afin d’engendrer la compassion de vos lecteurs.

Il est important de penser aux conflits de vos personnages, à leurs motivations, leurs intentions et leurs faiblesses dès le départ. Vous les approfondirez dans la montée en puissance de votre histoire. Et la fin de l’histoire sera d’autant meilleure. 

 

Conflit

 

Votre lecteur doit être assuré dès la première phrase que quelque chose de passionnant va se passer. Le conflit est à l’origine du suspense. C’est lui qui attisera l’intérêt du lecteur.

Le conflit peut être interne ou externe.

Chacun de vos personnages principaux doivent avoir des conflits internes : frustration, croyances ou motivations…

Le conflit externe peut (et doit) se produire entre les personnages, mais les personnages peuvent aussi entrer en conflit avec d’autres choses, comme le destin, par exemple.

Une intrigue solide donne des conflits internes et externes à tous les personnages principaux (y compris le méchant). Assurez-vous de jeter les bases d’un conflit dès le début.

 

Voilà une liste de conseils à garder à l’esprit tout au long de la création des actions diverses et du suspense à initier dès le début de votre histoire :

 

1 / captez le lecteur avec des personnages déroutants de contrastes. Pour cela, aidez-vous aussi du cadre et du dialogue.

Ce qui marche toujours bien c’est d’introduire très vite un second personnage opposé au premier. D’emblée vous titillerez vos lecteurs qui resteront accrochés pour comprendre le pourquoi des choses.

2 / profitez de cette stimulation, surtout quand vous passez du début au milieu de votre histoire.  Ne vous précipitez pas pour reprendre le fil de l’histoire. Laissez votre lecteur deviner.

Créez des scènes impliquant des problèmes et des résolutions. Introduisez des périodes d’explications.

Offrez aux lecteurs des solutions ou des alternatives insatisfaisantes aux problèmes.

Alternez suspense et action au sein même de votre plan en gardant l’objectif du personnage en point de mire.

3 / construire soigneusement l’atmosphère et l’ambiance en recourant à la description, au dialogue, à l’introspection et à l’action.

4 / utilisez l’anticipation. Anticiper ne signifie pas répondre aux questions cruciales de l’histoire mais, au contraire, créer des possibilités ou des incertitudes qui induiront un sentiment de tension chez le lecteur.

Le conflit, le suspense et la motivation seront les forces motrices de votre histoire. Jetez les bases de ces trois éléments dès le début de votre plan. Elles atteindront leur apogée dans votre histoire mais dans la partie suivante.

 

Maintenant que nous avons passé en revue les principes fondamentaux de l’écriture d’un bon début, attaquons-nous au contenu même du début. Que faut-il y développer ?

 

1 / Introduire le conflit

Il est fortement conseillé de démarrer l’histoire en interpellant d’emblée le lecteur. La vraie raison, c’est que vous cherchez à l’accrocher de suite. Alors, n’hésitez pas à introduire votre conflit dès les premières scènes. Ce conflit dominera chaque partie tout au long de l’histoire.

Très vite, faites aussi allusion aux autres conflits qui se profilent.

 

2 / Introduire l’objectif de votre histoire

Le but de l’histoire constitue le fil de l’intrigue dominante. Il est à introduire dès le début de votre roman. Passez en revue chaque étape de votre plan à partir de votre esquisse préliminaire puis décrire le but de l’histoire et comment vous comptez développer votre histoire au fil du plan.

 

3 / mettez en adéquation les caractères des personnages et le rôle que vous leur destinez

Les fiches personnages que vous avez créées à l’étape 1 aideront à peaufiner vos personnages principaux et surtout à montrer leur implication dans la réalisation de l’objectif de l’histoire.

Bien entendu, vos devez concevoir vos personnages en gardant à l’esprit qu’ils sont étroitement liés à la résolution de l’objectif de l’histoire.

Ils devraient par exemple posséder des points forts qu’eux-mêmes méconnaissent au début de l’histoire. Des points forts qui évolueront régulièrement tout au long de votre roman.

Ils doivent également disposer de faiblesses internes et/ou externes qui les entravent.

Ces deux choses doivent être détaillées au début de votre histoire.

 

Comme vous le constatez, c’est dans les 50 premières pages que vous configurez votre prémisse. En développant les points que nous avons énumérés précédemment,  vous avez la garantie de garder vos lecteurs et de leur offrir une lecture qui les captivera.

 

PS 1 : Je réserve le milieu et la fin pour la prochaine fois. J’ai préféré scindé l’article de l’étape 3 en deux. Il aurait été beaucoup trop long si j’avais continué d’écrire.

 

PS 2 : Cet article est le 150e du blog. Eh oui, déjà !
Merci à vous, lecteurs, et à vos chaleureux témoignages  !

 

À vos succès d’écriture…
 

 

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