Les dialogues paraissent simples à écrire et pourtant, quand on commence à les rédiger, on se confronte vite à la difficulté.

 

 

 

 

Alors, comment agrémenter votre roman de bons dialogues ?

 

Voici quelques pistes :

 

1 / D’abord écrire sans réfléchir

 
Ne cherchez pas à écrire d’emblée le dialogue idéal.
Lancez les mots et écrivez votre dialogue spontanément.

Pourquoi ?

Parce c’est la meilleure manière de ne pas brider votre créativité et de laisser peut-être venir des « pépites » qui ne seraient pas venues autrement. Et puis pas de souci. Le dialogue offre cette grande facilité de pouvoir être réécrit plusieurs fois jusqu’à ce qu’il sonne parfaitement.

Pour rendre vos dialogues plus vivants, n’hésitez pas à utiliser des répliques percutantes. Vous savez, celles qui scotchent les interlocuteurs. Mais veillez au bon dosage. Trop de répliques percutantes tueraient les répliques percutantes et ôteraient tout le naturel de votre dialogue.

 

2 / Incarnez vos dialogues

 
Qu’est-ce qu’un dialogue ?
Une conversation entre deux ou plusieurs personnes. Alors, pour trouver le bon ton, incarnez chacun des personnages et lisez vos dialogues à haute voix. C’est la meilleure façon de prendre du recul et de rendre les dialogues naturels, vrais et surtout justes. Essayez, ça marche plutôt bien.

Cette méthode vous aidera aussi à trouver les bonnes incises (et surtout les verbes d’incises si besoin) car vous ressentirez mieux l’état d’esprit de vos personnages.

 

3 / Bannissez les répliques trop évidentes

 
L’une des erreurs les plus fréquentes quand on écrit des dialogues, c’est d’écrire de façon trop conventionnelle. C’est-à-dire, d’écrire un dialogue où chaque réplique constitue une réponse à la précédente. Alors allégez vos dialogues et ne conservez que ce qui rigoureusement indispensable.

Attention, je ne conseille pas de supprimer toutes les réponses directes, je dis juste que vous pouvez dynamiser vos dialogues en supprimant certaines réponses trop évidentes.

À vous de jauger soigneusement. Écrire reste aussi une question de mesure.

Parfois, au lieu de répondre de façon trop attendue, mieux vaut reprendre la narration et abandonner le dialogue.
Exemple :
— Bonjour, tu vas bien ?
— Ça va, répondit Paul évasif.

Je sais je pousse l’exemple, mais c’est pour mieux vous expliquer.

Voilà une autre version

— Bonjour, tu vas bien ?
Jacques avait lancé sa question sans enthousiasme. Car au fond, il se souciait peu de son collègue. Paul, pas dupe, préféra d’ailleurs ne rien répondre.

Quelle version vous semble plus vraie ou juste ?

 

4 / Utilisez les silences

 
Les silences ? Mais oui, vous savez bien, la meilleure réponse à quelqu’un reste parfois le silence. En ne répondant rien à son interlocuteur, un personnage peut en révéler beaucoup et bien plus qu’on imagine sur son état d’esprit ou ses sentiments. Un regard, une attitude ou un geste bien pensé valent en général mieux que de longs discours.

Dans l’exemple du 3e conseil, on devine facilement l’indifférence entre Jacques et Paul. Bien entendu le contexte enrichira et confirmera les relations entre les deux collègues. Mais je n’ai pas recouru à une réplique banale et inutile puisqu’elle n’apportait rien au dialogue et encore moins à l’avancée de l’histoire.

Je dis et redis : tout (texte, dialogues, descriptions…) doit faire avancer les personnages et l’histoire.

 

Vous voyez d’autres façons d’écrire des dialogues vrais et justes ?

N’hésitez pas à les partager dans les commentaires.

 

À vos succès d’écriture…
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