On l’utilise souvent, mais parfois un peu n’importe comment… Parmi les questions qui arrivent dans ma boite mail, celle de la place du point d’exclamation revient régulièrement.

 

 

 

 

Cet article s’attaque donc au sujet. Je réponds ainsi à celles et ceux dont les questions n’ont pas encore reçu de réponses. (Désolée !)

 

Le point d’exclamation

1 / Définition

 

Autrefois appelé « point d’admiration », le point d’exclamation, est le signe de ponctuation marquant la surprise, l’étonnement, la crainte, la joie, le regret, etc.

 

2 / Usage du point d’exclamation

 

De la définition découle la place du point d’exclamation. Autrement dit, Le point d’exclamation se place à la fin d’une phrase exclamative ou d’une phrase exprimant la surprise, l’exaspération, l’admiration, un ordre…

exemples :

Quel beau bouquet !
Sortez d’ici !
Pourvu qu’il apprécie mon idée !

Mais le point d’exclamation s’emploie aussi après l’interjection.

exemples :

Hélas ! vous ne reviendrez pas avant un bon moment.
Elle avança doucement, et vlan ! elle glissa sur le verglas.

À propos des interjections :

Lorsqu’une interjection est liée à un autre mot avec lequel elle fait corps, le point d’exclamation est placé après le deuxième terme :

exemples :

  • Zut alors !
  • Non mais !

Si le deuxième élément exprime une idée distincte, les deux éléments sont séparés par un point d’exclamation :

exemples :

  • Non ! Vraiment !
  • Ah ! J’espère !

Dans le cas d’interjections répétées, plusieurs cas se présentent et sont fonction de l’effet que l’on veut obtenir.

Si vous souhaitez appuyer sur les interjections, vous pouvez :

  • les écrire chacune avec une majuscule : Ha ! Ha ! Ha !
  • répéter le point d’exclamation, ou utiliser les deux procédés à la fois :
    Ha ! ha ! ha !    ou      Ha, ha, ha !
  • supprimer la virgule pour imiter le rire et accélérer le rythme : Ha ha ha !

 

3 / D’autres usages du point d’exclamation

 

a / Quand une phrase commence par une interjection, on met un point d’exclamation après cette interjection ainsi qu’à la fin de la proposition suivante — si cette dernière est exclamative.

exemples :

  • Hourra ! J’ai réussi !
  • Ah zut ! Il pleut et je n’ai pas mon parapluie.

 

On répète le point d’exclamation après chaque élément quand une suite de phrases exclamatives sont suffisamment indépendantes les unes des autres :

exemple :

  • Quel dommage ! C’est une vraie catastrophe pour l’association !

 

Par contre, s’il y a une gradation d’idées, il suffit de mettre un point d’exclamation à la fin de la phrase :

exemple :

  • C’est si ennuyeux, si regrettable !

 

b / le point d’exclamation entre parenthèses

 

Pour marquer son étonnement ou son incrédulité, on peut faire suivre un élément de la phrase d’un signe d’exclamation placé entre parenthèses :

exemple :

  • Il n’y aura pas de primes (!) cette année.

 

À noter que l’ensemble formé par le point d’exclamation et les parenthèses s’espace comme un mot ordinaire et qu’il n’y a pas d’espace de part et d’autre du point d’exclamation.

 

c / Ô vocatif et point d’exclamation

L’interjection ô, appelée ô vocatif, peut servir à interpeller ou à invoquer. Mais il peut aussi exprimer un sentiment de joie, de crainte, d’admiration, etc.

Dans l’un et l’autre de ces emplois, le ô ne doit jamais être directement suivi du point d’exclamation :

exemples :

  • Ô surprise !
  • Ô que j’ai hâte d’être en été !

 

d/  Majuscule ou minuscule après le point d’exclamation

 

Si une interjection est placée en début de phrase, on met une majuscule après le point d’exclamation si l’on veut appuyer sur l’interjection. Le point d’exclamation équivaut alors à un point ordinaire.

  • Minute ! Je termine d’abord mon travail !

En revanche, vous écrirez le mot qui suit le point d’exclamation avec une minuscule si l’interjection constitue l’amorce de la phrase. Dans ce cas, le point d’exclamation équivaut à une virgule :

  • Minute ! mon ami, je ne vais plus tarder !

Dans les autres cas, on met :

  • une majuscule au mot qui suit le point d’exclamation si l’on considère qu’il introduit une nouvelle phrase :

ex : Quelle belle journée ! Il faut en profiter !

Dans ce cas, le point d’exclamation équivaut à un point.

  • une minuscule si l’on estime que la phrase se poursuit.

ex : Vive les vacances ! soleil et farniente !

Dans le cecas, le point d’exclamation équivaut à une virgule.
e /  Le point d’exclamation et les autres signes

Le point d’exclamation, suivi ou non des guillemets, tient lieu de virgule à la fin d’une proposition intercalée, ou avant une incise :

  • J’ai encore, hélas ! mal à la tête.
  • « Comme si je n’avais pas assez de soucis ! » s’est-elle écrié.

Certains préfèrent coupler la virgule et le point d’exclamation :

  • Ce fut, hélas ! le chef d’équipe qui prit la décision.
  • « C’est un véritable imbroglio ! », dit Jacques, le chef de brigade.

Les deux procédés sont acceptables ; l’important est d’assurer l’uniformité à l’intérieur du texte.

 

À noter que dans l’exemple,« C’est un véritable imbroglio ! », dit Jacques, le chef de brigade, le point d’exclamation qui fait partie d’une citation guillemetée est à l’intérieur des guillemets.

S’il fait partie de la phrase principale, il se place à l’extérieur des guillemets :

  • Ne me dites pas qu’elle est encore « malade » !

 

 

Enfin…le point d’exclamation peut être doublé, triplé et même combiné au point d’interrogation pour exprimer l’incrédulité, l’étonnement.

Ce procédé n’est cependant pas à recommander :

exemples :

  • Il est parti sans ses clés !!
  • C’est un maitre-nageur, et il craint l’eau !!?

 

Voilà, après ces éclaircissements, vous maitriserez mieux l’usage du point d’exclamation et son placement.

 

À vos succès d’écriture…
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