Dans ce nouvel épisode de la série « L’Alchimie du roman », Jean-Philippe Depotte analyse « Orgueil et préjugés« , de Jane Austen.

 

 

 

 

Orgueil et préjugés

À propos de Jane Austen

 

Jane Austen est née le 16 décembre 1775 au presbytère Stevenson dans le Hampshire. Elle est la septième des huit enfants du révérend Georges Austen et de sa femme Cassandra Leigh.

Son éducation ressemble à celle donnée aux jeunes filles de la Grande-Bretagne du XVIIIe. Occupations artistiques et ménagères sont indispensables pour se préparer au mariage. Jane apprend donc le français et l’italien, le chant, le dessin, la couture et la broderie, le piano et la danse. Mais de toutes ces activités, sa préférée reste de loin la lecture.

En 1782, Jane et sa sœur Cassandra sont envoyées à l’école, d’abord à Oxford, puis à Southampton, enfin à l’Abbey School de Reading.

L’éducation de Jane prend fin avant son onzième anniversaire. De retour au Rectory, les deux sœurs complétent leur éducation grâce aux conversations familiales et à la bibliothèque paternelle, bien fournie et à laquelle elles ont un accès sans restrictions. C’est à ce moment-là que Jane commence à écrire.

C’est à 18 ou 19 ans qu’elle écrit son premier roman Elinor et Marianne.
Ces deux années sont les plus riches de la vie de Jane : elle a notamment écrit Orgueil et préjugés puis réécrit Elinor et Marianne sous le nom de Raisons et sentiments et finalement L’abbaye de Northanger qu’elle termine en 1799. Elle n’écrira plus rien pendant dix ans.

En 1801, les Austen quittent Stevenson pour Bath, un lieu que Jane détestait. Au mois de décembre 1802, un jeune fortuné lui propose de l’épouser ; elle accepte sa demande mais y renonce un mois plus tard.

Quelques mois plus tard, elle vend L’abbaye de Northanger à un éditeur pour 10 £. Le livre ne sortira jamais de son vivant.

1805 est marqué par la mort de son père.

L’année suivante, Jane, sa mère et sa sœur déménagent à Southampton où elles resteront jusqu’en 1809. Elles s’installent ensuite à Chawton, village de la province du Hampshire d’où Jane décide de lancer sa carrière d’écrivain.

Raisons et sentiments est publié en 1811,

Orgueil et Préjugés en 1813,

Mansfield Park, écrit après le déménagement à Chawton en 1814 et Emma en 1815.

Elle achève Persuasion, un an sa mort, en 1817. 

Persuasion et L’abbaye de Northanger seront publiés à titre posthume.

 

Orgueil et préjugés – Jane Austen 

 

Rédigé entre 1796 et 1797, puis révisé en 1811, Orgueil et préjugés est finalement édité deux ans plus tard, en janvier 1813.

Son succès en librairie est immédiat, mais bien que la première édition en soit rapidement épuisée, Jane Austen n’en tire aucune notoriété : le roman est en effet publié sans mention de son nom car sa condition de « femme de la bonne société » lui interdit de revendiquer le statut d’écrivain à part entière.

Le chef-d’œuvre de Jane Austen continue à jouir d’une popularité considérable, par ses personnages bien construits, son intrigue subtile et prenante, ses nombreux rebondissements et son humour plein d’imprévu.

Grand classique de la littérature anglaise, Orgueil et Préjugés est à l’origine du plus grand nombre d’adaptations fondées sur une œuvre austenienne, tant au cinéma qu’à la télévision. Depuis Orgueil et Préjugés de Robert Z. Leonard en 1940, il a inspiré quantité d’œuvres ultérieures : des romans, des films, et même une bande dessinée parue chez Marvel.

En 2013, Le Nouvel Observateur, dans un hors-série consacré à la littérature des XIXe et XXe siècles, le cite parmi les seize titres retenus pour le XIXe siècle, le considérant comme « peut-être le premier chef-d’œuvre de la littérature au féminin ».

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Comme à son habitude, Jean-Philippe Depotte analyse le roman selon quatre éléments :
• L’Eau, c’est le Style.
C’est la plume de l’écrivain, la poésie, la beauté du langage et le simple plaisir de lire de belles phrases.
• L’Air, c’est la Fiction.
C’est l’invention, qui prend deux formes, en général : l’intrigue (l’histoire que l’on raconte) et les personnages.
• La Terre, c’est le Milieu que décrit le roman.
C’est une époque ou c’est un lieu. C’est ce qu’apprend le lecteur sur la réalité que décrit le roman.
• Enfin le Feu, c’est le Message.
C’est la raison pour laquelle l’auteur a écrit son roman. C’est le message qu’il a voulu transmettre à son lecteur. Une philosophie, une morale ou, simplement, un sentiment, une impression.

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Découvrez la vidéo (15’42) :

 

 

Merci à Jean-Philippe Depotte pour sa brillante analyse.

À vos succès d’écriture…

 

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