5 idées reçues sur l’écriture

5 idées reçues sur l’écriture

Stop idées reçues

 

 

 

Écrire un livre demande de l’énergie et de la ténacité. Nombreux sont ceux qui ne cessent d’en rêver mais attendent l’inspiration. D’autres plus téméraires écrivent quelques pages puis abandonnent cédant aux « mythes » sur l’écriture. 

Voilà un florilège des 5 idées reçues sur l’écriture

1 / J’ai besoin d’un ordinateur pour écrire

 

Je vous le dis très directement : il n’est pas nécessaire d’avoir un ordinateur pour écrire. Un crayon et des feuilles de papier suffisent. Ne cherchez pas de prétexte ! Certains auteurs prétendent même ne pas pouvoir écrire directement au clavier.

Personnellement, je n’ai aucune préférence. L’essentiel est juste d’écrire. D’ailleurs, je ne tiens jamais longtemps sans aligner des mots. Un été, j’étais si fatiguée que j’ai décidé de partir en vacances sans cahier ni ordinateur. Mais figurez-vous qu’au bout de trois jours… je ne tenais plus. Bien sûr, comme il n’était pas question d’investir dans un ordinateur, je suis entrée dans la première supérette et j’ai acheté un cahier. J’ai fini mes vacances en savourant chaque jour les moments d’écriture que je m’offrais ! Comme quoi, manquer de technologie n’est pas un frein quand on a vraiment envie d’écrire.

2 / Mon premier jet est nul

 

C’est normal ! La première version est souvent un vrai fatras, mais elle est nécessaire. Écrire demande du temps et de la pratique. Soyez patients. Quand on débute en écriture, on met souvent la barre très haut. Laissez-vous le temps d’écrire mal. Travaillez encore et encore, lisez, venez découvrir les techniques et astuces du blog  (mais si !) vous obtiendrez forcément des résultats. Sachez-le, on n’obtient rien sans travail !

3 / Je n’ai pas d’endroit pour écrire

 

Je vous réponds : cherchez-le ailleurs ! L’unique impératif : trouver un endroit où vous vous sentez bien. Et ils ne manquent pas… La bibliothèque, votre bureau où il suffit d’arriver une heure plus tôt pour écrire ou un bar calme de votre quartier. Rappelez-vous,  J.K. Rowling a écrit sa saga Harry Potter dans un café ! Retrouvez la vidéo sur l’auteur.

En fouillant, vous trouvez bien un endroit où écrire tranquillement. Personnellement, j’essaye de changer régulièrement. Même chez moi, je n’écris pas toujours au même endroit. C’est mieux pour mon inspiration.

(suite…)

À la découverte des écrivains américains contemporains (6)

Restons en Nouvelle Angleterre. Passons Boston, la capitale historique des États Unis et montons vers le Nord à la rencontre de Douglas Kennedy. Parfaitement francophone, l’auteur vit entre Londres, Paris, Berlin et Wiscasset dans l’État du Maine.

1 / Quelques mots à propos de Douglas Kennedy

Douglas Kennedy est né le 1er janvier 1955 à New York.
Il étudie à New York et part un an au Trinity College de Dublin en 1974.
De retour à New York il passe plusieurs mois à travailler sans succès comme régisseur dans des théâtres de seconde zone de Broadway.

En mars 1977, il décide de partir à Dublin où il devient cofondateur d’une compagnie de théâtre. Il rejoint ensuite le National Theatre of Ireland en tant qu’administrateur de la branche expérimentale. Il y passe cinq années (1978-1983), pendant lesquelles il commence à écrire, la nuit.

En 1980, il vend sa première pièce à la chaîne de radio britannique BBC Radio 4 qui lui en commandera deux autres.

En 1983, il démissionne de son poste au National Theatre of Ireland pour se consacrer exclusivement à l’écriture. Pour survivre, il devient journaliste indépendant, notamment pour l’Irish Times où il tient une rubrique de 1984 à 1986.

En 1986, sa première pièce pour la scène est un échec désastreux, tant critique que public. Peu de temps après, l’Irish Times supprime sa rubrique.

En mars 1988, il déménage à Londres, au moment où son premier livre, un récit de voyage, est publié. Deux autres suivront. Ces trois livres reçoivent un très bon accueil critique. Parallèlement, sa carrière de journaliste indépendant connaît également un essor.

2 / Les livres de Douglas Kennedy

En 1994, paraît son premier roman, Cul-de-sac. Il sera porté à l’écran en 1997.

L’homme qui voulait vivre sa vie (Belfond 1998) son 2e roman connaît un succès international. Il est traduit en seize langues. Le roman sera adapté au cinéma par Éric Lartigau avec Romain Duris, Marina Foïs, Niels Arestrup et Catherine Deneuve en 2010

Les désarrois de Ned Allen (Belfond 1999), son 3e roman, est aussi un best-seller. Il traduit en quatorze langues.

La Poursuite du bonheur (Belfond 2001) marque un changement radical. Après trois thrillers psychologiques,  il opte pour une histoire d’amour tragique. Ce nouveau roman reçoit un excellent accueil.

Puis Rien ne va plus (Belfond 2002),  Une Relation dangereuse (Belfond, 2003),
Les Charmes discrets de la vie conjugale (Belfond 2005) , La Femme du Ve (Belfond 2007), Quitter le monde (Belfond 2009), Cet instant-là (2011)

Il est aussi l’auteur de trois récits de voyages remarqués : Au pays de Dieu (2004), Au-delà des pyramides (2010) et Combien ? (2012)

 

…Autant de bons moments de lecture et de détente. Certains livres de Douglas Kennedy m’ont vraiment absorbée. Je vous laisse maintenant regarder la vidéo (durée 9’17) :

 

 

3/ « Cinq idées et pas de plan, comme d’habitude »

Quelques mots à propos de l’écriture de Douglas Kennedy. J’ai retrouvé une interview au moment de la sortie du livre Quitter le monde :

Douglas boit des litres de café et se défoule cinq fois par semaine en salle de gym et de musculation, cogne sur des sacs de sable, se détend au cinéma et au concert. Le reste du temps, il le passe le nez face à un mur à noircir du papier. À raison de mille mots par jour. «Jamais moins. La discipline est primordiale ».

Si l’écriture a toujours été sa drogue, son refuge, son moteur  avec Quitter le monde elle est devenue une priorité, presque une question de vie ou de mort :

«Au départ, j’avais cinq idées et pas de plan, comme d’habitude.
J’avais un personnage de femme intelligente, Jane.
J’avais son père qui l’abandonnait très tôt. Je savais qu’il arrivait un drame à Jane.
Je voulais une enfant en danger et un endroit sublime, près d’un lac, pour finir l’histoire. Et voilà !»

C’est intéressant de savoir de quoi Douglas Kennedy est parti et ce qu’il en a fait !
Si vous n’avez pas lu ce livre, lisez-le !

À bientôt…

Comment protéger son manuscrit ?

Comment protéger son manuscrit ?

cadenasVous venez de terminer le livre sur lequel vous avez travaillé des mois. Vous êtes heureux, fier de vous et vous avez bien raison ! Reste à l’envoyer aux éditeurs que vous avez sélectionnés mais avant, n’oubliez pas de protéger votre œuvre contre le plagiat. C’est préférable et surtout fortement conseillé, on ne sait jamais !

(suite…)

À la découverte des écrivains américains contemporains (5)

À la découverte des écrivains américains contemporains (5)

Poursuivons notre route à la découverte des écrivains américains contemporains.

Mettons le cap sur la Nouvelle-Angleterre, au Nord-Est des États-Unis où s’étendent collines et prairies, montagnes et lacs, forêts profondes et plages sauvages. C’est l’une des régions où débuta l’histoire de l’Amérique.

C’est également en Nouvelle-Angleterre que se sont installées les premières universités au XVIIe siècle. L’université de Harvard est créée en 1636, à Boston. Aujourd’hui, de nombreux écrivains habitent cette région et se sont penchés, depuis ces terres, sur l’évolution de la société américaine.

Nous arrivons à Sagaponack, sur l’île de Long Island, rendue mythique par le roman de Francis Scott Fitzgerald Gatsby le magnifique. Aujourd’hui cette ville est le lieu de vie de deux grands écrivains contemporains : Peter Matthiessen et James ­Salter.

1 / Quelques mots à propos de Peter Matthiessen

Peter Matthiessen est né le 22 mai 1927 à New York.

En 1953, il fonde avec quelques auteurs américains la revue littéraire Paris Review (revue littéraire trimestrielle) et fréquente la bohème littéraire des années cinquante et soixante à Paris. Dans ses textes de jeunesse, on retrouve l’influence de Conrad, Malraux et Camus, avant de s’imposer comme une des voix les plus singulières de l’après-guerre.

P. Matthiessen a beaucoup écrit sur les problèmes touchant les Indiens d’Amérique et leur histoire, des œuvres denses et très documentées.

En 1973, il part en expédition en Himalaya avec le zoologiste George Schaller. Il raconte cette expédition dans un livre Le Léopard des neiges

Si Schaller vit cette expédition comme une aventure scientifique, Matthiessen, lui, est plus dans une quête d’aventure spirituelle. Ce récit à l’écriture magnifique alterne entre carnet de route et réflexion mystique. Pour lui, adepte du bouddhisme zen, ce sera surtout un pèlerinage à l’ancien monastère de Shey Gompa et, enfin, un voyage hors de la  « civilisation  » du XXe siècle.

En 1979, ce livre reçut le prix National Book Award dans la catégorie « Pensée contemporaine ».

Les livres de Peter Matthiessen

Tous ses livres, de fiction ou non-fiction, ne sont pas traduits en français, mais vous trouverez facilement :

  • Le léopard des neiges (que je vous recommande !)
  • Les Indiens d’Amérique du Nord
  • Deux saisons à l’âge de pierre
  • Silences africains
  • Far Tortuga
  • Urubamba

Je vous laisse découvrir la video (5’27) et Peter Matthiessen :

2 / Quelques mots à propos de James Salter

James Salter est né le 10 juin 1925 à New York

Diplômé de West Point en 1945,  il a servi dans l’ US Air Force comme pilote de chasse ; douze ans et plus d’une centaine de missions de combat dans le Pacifique, les États-Unis, en Europe et en Corée. Il a démissionné de l’armée de l’air en 1957, pour poursuivre une carrière d’écrivain.

Son premier manuscrit ne trouve pas d’éditeur, mais le deuxième est publié. La reconnaissance critique est immédiate, James Salter suscite l’intérêt passionné d’un petit groupe d’inconditionnels qui le suivront de livre en livre.

Les livres de James Salter

Tous ses livres ne sont pas traduits en français, mais vous trouverez facilement :

  • L’Homme des hautes solitudes
  • American Express
  • Un sport et un passe-temps
  • Un bonheur parfait
  • Une vie à brûler
  • Cassada
  • Bangkok

Je vous laisse découvrir la vidéo (5’36) et James Salter :

J’espère que ces nouvelles rencontres vous ont plu.

À bientôt